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53 % des quelque 1 895 étudiants ou personnels de l’ESR ayant répondu au questionnaire du baromètre du bien-être au travail et dans les études réalisé par AEF info et la FNCAS s’estiment en difficulté face à leur charge de travail. Une majorité (68 %) assure néanmoins que leur établissement reconnaît la qualité de leur travail. Le déploiement de politiques de lutte contre les violences sexistes et sexuelles et plus généralement contre les discriminations a été constaté par une large majorité des étudiants et personnels. Retrouvez le détail des réponses aux 17 questions posées.
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Les graphiques de cette dépêche sont produits à partir des résultats du 5e baromètre "Bien-être au travail et dans les études" concernant les étudiants et personnels des établissements d’enseignement supérieur et de recherche. Ces résultats proviennent d’un questionnaire réalisé par AEF info et la FNCAS, par voie électronique. Ce dernier a reçu 1 895 réponses sur la période du 22 mars au 18 avril 2023.
L’idée d’un tel baromètre est née du partenariat qu’entretiennent AEF info et la FNCAS dans la suite de la publication du premier Cahier de tendances l’ESRI en 2019. Un premier questionnaire (anonyme, court et simple, en 10 questions) a été diffusé en octobre 2018 et ses résultats présentés durant la séquence "Management - #8 Le bien-être au travail, nouvel élément de l’attractivité des établissements ?" des Rencontres de l’ESRI 2018 organisées à Sorbonne U (lire sur AEF info).
La 5e édition de ce baromètre a mis de côté les questions concernant la crise sanitaire pour interroger la perception du déploiement dans les établissements de l’ESR de politiques de lutte contre les VSS et contre les discriminations.
Les résultats seront présentés à l’occasion du webinaire "Transition écologique : comment former les enseignants du supérieur et les dirigeants", qui se tient demain, mardi 23 mai 2023. Le programme est disponible ici et pour s’inscrire cliquez ici.
Quelle perception ont étudiants et personnels de l’ESR de leurs conditions d’études et de travail ? Dix-sept questions leur ont été posées par AEF info et la FNCAS à travers un questionnaire diffusé en ligne, et 1 895 d’entre eux ont répondu.
"Ce baromètre permet de voir un paysage et de repérer des tendances, il n’a pas de prétention scientifique", explique Joël Guevernou, président de la FNCAS. Au sujet des difficultés liées au travail dans l’ESR, il déclare : "La perception de l’activité professionnelle comme un risque sur la santé physique ou mentale est en augmentation", et tandis que 53 % des répondants déclarent avoir des difficultés à assurer leur charge de travail, il ajoute que "la charge de travail des enseignants-chercheurs risque de s’alourdir, avec leur formation sur le développement soutenable ainsi que celle qu’ils devront ensuite donner aux étudiants."
Sur une note plus positive, le président de la FNCAS constate que "les résultats du baromètre montrent que les politiques déployées par les établissements contre les violences sexistes et sexuelles sont visibles".
Une majorité des répondants travaille dans une université
Si l’on examine les établissements dans lesquels les répondants étudient ou travaillent, 1 084, la majorité, exerce dans des universités, tandis que 726 sont dans des écoles et 81 dans des organismes de recherche.
Par ailleurs, 941 de ceux qui se sont exprimés sont étudiants, soit un peu moins de la moitié, tandis que 585 sont des personnels de soutiens technique ou administratif (Biatss), 250 des enseignants-chercheurs, 83 des enseignants et 36 des chercheurs.
Parmi les répondants enfin, on compte 645 hommes, 1 228 femmes et 22 personnes non-binaires.
Une charge de travail majoritairement vue comme étant lourde
Avant d’entrer dans le détail selon le profil de chaque répondant sur les questions les plus emblématiques, voici une synthèse des réponses apportées par l'ensemble des participants, étudiants et personnels confondus, aux 17 questions du baromètre.
Reconnaissance et opportunités de l’établissement. Globalement, 68 % des répondants sont "d’accord" ou "tout à fait d’accord" pour dire que leur établissement reconnaît la qualité de leur travail, alors que 29 % ne le sont pas, voire pas du tout. Ils sont 57 % à voir des possibilités offertes par leur établissement en termes d’évolution professionnelle ou étudiante, et 39 % à ne pas en voir.
Une majorité des répondants (66 %), tirée vers le haut par les étudiants, estime avoir l’occasion d’accroître ses compétences, et 61 % jugent que leurs responsables hiérarchiques ou pédagogiques prennent leur avis en compte.
Relations au travail ou dans les études. Si une grande majorité, 77 %, trouvent les relations au sein de leur lieu de travail ou de leur promotion agréables, 20 % ne sont pas de cet avis. En outre, 73 % pensent pouvoir compter sur le soutien de leurs collègues, alors que 23 % ne le croient pas.
Conditions de travail et d’études. Pour 53 % des sondés, leur charge de travail est trop lourde, et 45 % y voient un risque pour leur santé physique et / ou mentale.
Seuls 47 % estiment que leur établissement favorise le télétravail, une possibilité qui intéresse pourtant 50 % des répondants. Parmi eux, 48 % estiment que leur établissement les aide à concilier vie personnelle et professionnelle.
Vie de campus. Une majorité, 61 %, estime que son établissement développe une vie de campus. Le déploiement d’une politique de lutte contre les violences sexistes et sexuelles est constaté par 76 % des répondants. 45 % d’entre eux considèrent néanmoins que la qualité de vie ne constitue pas un axe majeur pour leur établissement. La mise en place d’une politique de lutte contre les discriminations est enfin reconnue par 66 %.
La 5e édition du baromètre "Bien-être au travail et dans les études" a été également l’occasion de poser la question "Sur une échelle de 1 (très mal) à 10 (très bien), comment estimez-vous vivre votre travail ?" Voici une agrégation des notes données par les répondants. Un peu plus des deux tiers (67,4 %) des notes se situent entre 6 et 10.
53 % des répondants déclarent avoir des difficultés face à leur charge de travail
La difficulté principale relevée par le baromètre réalisé par la FNCAS et AEF info concerne la charge de travail des étudiants et du personnel de l’ESR. 53 % d’entre eux affirment avoir des difficultés à l’assurer. Une proportion qui atteint 64 % parmi les enseignants-chercheurs. Les doctorants sont les moins nombreux à percevoir des difficultés concernant leur charge de travail (50 %), alors que c’est le cas de 53 % des étudiants de 1er cycle. Le constat est également partagé par une plus forte proportion de femmes, 56 %, pour 48 % chez les hommes.
Parmi l’ensemble des participants au baromètre, 45 % considèrent que leurs conditions de travail présentent un risque pour leur santé physique ou mentale. Avec un contraste genré : l’assertion est partagée par 48 % des femmes, et 38 % des hommes. La catégorie professionnelle percevant le plus ce risque est celle des enseignants-chercheurs, 54 %.
Si la phrase "mon établissement m’aide à concilier vie personnelle et vie professionnelle / et études" divise en deux parts presque égales les répondants, elle soulève un désaccord chez une majorité des Biatss (65 %).
Les politiques de lutte contre les VSS et discriminations perçues par une grande majorité des participants
Le déploiement par leur établissement d’une politique de lutte contre les violences sexistes et sexuelles est perçu par 76 % des répondants, en particulier dans les écoles avec 37 % des répondants qui affirment être "tout à fait d’accord" avec l’énoncé de la question. Les réponses des étudiants sont légèrement plus nuancées : si l’on prend l’exemple des doctorants, seuls 21 % d’entre eux sont "tout à fait d’accord" avec l’énoncé.
Les résultats sont également positifs concernant le déploiement d’une politique de lutte contre toute forme de discrimination, perçue par 66 % des répondants.
Des perspectives d’évolution dans la carrière et de développement des compétences perçues par une majorité des sondés
La perception des opportunités d’évolution dans l’ESR dépend fortement du type de répondant : elle est de 75 % chez les étudiants du premier cycle, elle diminue à 66 % dans le second cycle et 58 % chez les étudiants doctorants. Elle est aussi légèrement minoritaire parmi les Biatss et les enseignants-chercheurs. Les réponses sont moins positives pour les répondants en lien avec un organisme de recherche, qui ne sont que 45 % à être en accord avec l’énoncé.
Le phénomène inverse est à l’œuvre pour ce qui est de la perception des occasions d’accroître ses compétences : elle augmente avec l’avancement dans les études. 64 % des étudiants du premier cycle perçoivent ces opportunités, contre 67 % de leurs homologues de second cycle, et 71 % des doctorants. Cette perception est également majoritaire chez les enseignants-chercheurs et les Biatss.
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Pierre Petitcolin,
journaliste