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"Les 12 IHU et 4 bioclusters lauréats sont la démonstration qu’il est hors d’âge d’opposer public et privé et de sommer les gens de choisir entre recherche fondamentale et technologique", déclare Emmanuel Macron, lors d’un déplacement à l’Institut Curie, mardi 16 mai 2023. Par ailleurs, le président de la République estime que "face à la logique de silo, le moment est venu de travailler à une recherche biomédicale plus unifiée" et confie à plusieurs ministres le soin de "mener des concertations pour aboutir à un plan d’action dans les six mois". Il appelle enfin à "continuer à renforcer l’Inserm".
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Emmanuel Macron annonce la liste des 12 nouveaux IHU et des 4 bioclusters lors d'un déplacement à l'Institut Curie. Droits réservés - DR - @JJ/AEF info
"Par le passé, la France a connu de grands succès grâce à ses laboratoires de recherche, ses organismes de recherche, universités et hôpitaux de très haut niveau. Nous savons aussi que nous avons laissé s'installer un certain nombre de faiblesses, liées à un manque d’investissement et à une concurrence internationale qui a su attirer des talents et qui est allée plus vite sur certaines innovations", analyse Emmanuel Macron, mardi 16 mai 2023. Il s’exprime lors de l’annonce des lauréats IHU et bioclusters, mardi 16 mai 2023, dans les locaux flambant neufs de l’Institut Curie à Saint-Cloud (Hauts-de-Seine).
Le président de la République appelle à "ne jamais perdre de vue l’importance de la recherche fondamentale". Fort de ce constat, "nous avons lancé le plan Innovation Santé en juin 2021, au sein du plan France 2030, et depuis 18 mois, nous avons accéléré les financements de sorte qu’ils se placent au-dessus de la LPR pour donner plus de force à la recherche en matière de santé", rappelle-t-il.
Emmanuel macron confie une mission sur la recherche biomédicale à ses ministres
"Nous prenons la bonne direction. Les 12 IHU et 4 bioclusters lauréats sont la démonstration qu’il est hors d’âge d’opposer public et privé et de sommer les gens de choisir entre recherche fondamentale et technologique", pointe Emmanuel Macron, qui considère néanmoins que "face à la logique de silo, le moment est venu de travailler à une recherche biomédicale plus unifiée et mieux dotée, en décloisonnant et en raccourcissant les délais, tout en pariant sur la responsabilité des acteurs".
"Pour mener ces transformations, je souhaite que Sylvie Retailleau, François Braun et Roland Lescure, avec l’aide de l’Agence innovation en santé, puissent mener des concertations avec les acteurs concernés pour aboutir à un plan d’action dans les six mois", intime Emmanuel Macron.
Le chef de l’État estime qu’il faut "renforcer l’industrialisation du processus technologique en matière de santé". "Nous voyons encore trop souvent des processus industriels se développer hors de France car nous sommes trop lents, trop complexes et parce que nous n’avons pas les conditions de développement de ces processus industriels technologiques les plus compétitives, ce qui constitue une perte de chance collective", déplore Emmanuel Macron. En d’autres termes, "nous finançons de la recherche qui va croître dans d’autres pays", insiste-t-il. Aussi demande-t-il également à ses ministres de "faire des propositions concrètes" sur le sujet.
Enfin, le président de la République appelle à "continuer à renforcer l’Inserm pour porter haut et fort la recherche biomédicale française, avec Didier Samuel, le nouveau PDG".
bioclusters : des projets à maturité variable
Si les financements alloués à chaque IHU et biocluster ne sont pas encore connus, l’État prévoit de consacrer plus de 300 M€ aux IHU et 400 M€ aux bioclusters. "La particularité est que les collectivités viendront investir des sommes importantes, tout comme les industriels qui cofinancent les projets de bioclusters à plus de 100 ou 200 %, ce qui permettra de démultiplier les investissements pour atteindre des sommes qui dépasseront largement le milliard et demi", chiffre Emmanuel Macron.
Le président de la République signale que les bioclusters Paris Saclay Cancer Campus, Marseille Immunology Biocluster et Brain&Mind (B&M) à Paris sont "prêts et à pleine maturité". "Les financements seront finalisés dans les prochains jours", promet-il. En revanche, il distingue deux autres projets "moins matures" mais néanmoins labellisés pour leur "excellence scientifique", à savoir les projets BCF2I (BioCluster français d’innovation en infectiologie) et GenoTher, autour du Généthon en région parisienne.
Il s’attarde en particulier sur le projet BCF2I. Ce biocluster "permettra de renforcer notre recherche sur les vaccins en intégrant notamment les projets des centres de vaccinologie en réflexion, dont ceux portés par le CEA, l’Inserm et Pasteur", indique le président de la République. "Nous devons réussir à nous réunir autour d’un projet cohérent et unifié dont l’épicentre sera le projet lyonnais, tout en faisant maturer son business model", poursuit-il.
"Je souhaite que nos orientations permettent à ces deux projets, d’ici trois mois, d’être finalisés tout en répondant aux demandes du jury", prévient le président de la République. "Ils viendront alors compléter les trois autres projets en pleine maturité que j’ai cités précédemment", conclut Emmanuel Macron.
400 M€ alloués à 5 bioclusters
300 M€ pour 10 IHU qui bénéficieront d’un financement compris entre 20 et 40 M€ :
2 projets obtiennent le label "IHU émergent" qui présentent un intérêt de santé publique majeur (vieillissement et maladies inflammatoires chroniques de l’intestin. Un financement de 5 M€ + 5 M€ additionnels selon l’évolution doivent permettre de les accompagner dans leur structuration :
100 millions d’euros pour renforcer cohortes et infrastructures de biologie.
Création d’une cinquantaine de chaires d’excellence en biologie et en santé jusqu’à 2 millions d’euros par projet. "Nous savons que pour devenir et rester un lieu d'accueil des meilleurs scientifiques mondiaux, il nous faut là aussi nous battre dans la compétition des talents", commente Emmanuel Macron, les chaires devant permettre "aux meilleurs chercheurs la possibilité de poursuivre ou de lancer en France des projets d'envergure".
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Julien Jankowiak,
journaliste