Ruralité : E. Borne veut doubler le nombre de territoires éducatifs ruraux et créer une carte scolaire pluriannuelle

Le dispositif des territoires éducatifs ruraux (TER), qui a "fait ses preuves", sera généralisé, annonce Élisabeth Borne, en déplacement dans la Nièvre le 31 mars 2023 aux côtés de Pap Ndiaye. Ils seront doublés "dès la rentrée". La Première ministre souhaite aussi "changer de démarche" sur les fermetures de classes, par une approche pluriannuelle de la carte scolaire. Toujours dans l’optique de répondre aux spécificités des territoires ruraux, la cheffe du gouvernement dit vouloir développer les classes d’internat dans les lycées ruraux. Autre sujet évoqué : le dialogue avec les syndicats.

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"Je souhaite qu’à la rentrée prochaine, on puisse remplacer du jour au lendemain les professeurs" absents, déclare Emmanuel Macron le 22 mars 2023, lors d’une interview télévisée. "Ce qui n’est pas le cas aujourd’hui dans beaucoup d’établissements", souligne le chef de l’État. Il souhaite aussi que les pouvoirs publics "répondent mieux aux besoins de la ruralité sur le scolaire", ces territoires étant confrontés à une baisse des effectifs, avec éventuellement des fermetures de classes. Autre priorité : la réforme du lycée professionnel, jugée "indispensable pour être juste" avec les jeunes.

Dans une lettre aux personnels, E. Macron confirme qu'"aucun enseignant ne débutera à moins de 2 000 € à la rentrée 2023"

Après le discours à la Sorbonne et un déplacement en lycée professionnel, Emmanuel Macron aborde de nouveau l’éducation en cette rentrée, en envoyant une lettre aux personnels le 16 septembre 2022. Le président de la République fait le constat d’un système scolaire qui "ne réduit pas suffisamment les inégalités de naissance, décroche dans les évaluations internationales, suscite souvent la défiance". Aussi, "trop de professeurs ne sont pas reconnus". Emmanuel Macron confirme qu’il veut "poursuivre la revalorisation générale initiée il y a 2 ans" faisant que "le salaire des enseignants aura ainsi augmenté d’environ 10 %" et "qu’aucun professeur ne débutera sa carrière à moins de 2 000 € nets à compter de la rentrée 2023". Les enseignants qui s’engageront "dans des missions supplémentaires (remplacement, suivi individualisé, accompagnement, tâches de coordination)" seront davantage augmentés.

Les conventions ruralité ont un effet limité sur la restructuration des réseaux scolaires (étude AFAE)

"La signature d’une convention à l’échelle départementale n’aboutit pas systématiquement à l’accélération attendue de la restructuration du maillage scolaire", constate l’IGÉSR Eric Fardet dans une analyse publiée par l’AFAE et rendue publique le 21 avril 2021. Il s’est intéressé à l’incidence des conventions ruralité, qui existent depuis 2014, sur l’évolution du nombre d’écoles en 10 ans. Son étude montre que 20 % des départements qui atteignent des pourcentages de restructuration supérieurs à la moyenne n’ont pas signé de convention ruralité.