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Dans un entretien à la revue scientifique américaine Nature, lundi 6 mars 2023, Sylvie Retailleau, ministre de l’ESR, annonce que le gouvernement s’apprête à dévoiler un plan sur la "recherche à risque". Elle rappelle également sa volonté de "clarifier les relations entre les universités de recherche, les universités régionales de niche et les organismes de recherche" et indique que Philippe Gillet remettra ses propositions au printemps. La ministre souhaite "simplifier le paysage" et confirme que les UMR "continueront d’exister mais seront dirigées par une seule entité au lieu de plusieurs".
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Sylvie Retailleau, ministre de l'ESR. Droits réservés - DR - @MESR
"Mon objectif est l’évolution, pas la révolution, et de trouver un équilibre entre les trois piliers de mon portefeuille : la recherche, la formation et l’innovation", déclare Sylvie Retailleau, ministre de l’ESR, dans un entretien à la revue scientifique américaine Nature, lundi 6 mars 2023. "Le monde universitaire est fatigué des nouvelles structures et il veut de la stabilité et une vision claire", fait-elle valoir.
"PLUS D’autonomie pour les universités mais pas d’indépendance"
"Nous avons un certain nombre de programmes en préparation qui apporteront de l’argent frais à la recherche, comme un plan de 7 Md€ pour l’innovation dans le domaine de la santé, dont 1,3 Md€ pour la recherche, ainsi qu’un plan de "recherche à risque" qui sera bientôt dévoilé", annonce Sylvie Retailleau. "Nous continuerons à augmenter les salaires afin d’attirer les jeunes vers les carrières scientifiques. Le salaire de base et les primes ont fortement augmenté pour toutes les catégories de personnel scientifique depuis l’entrée en vigueur du plan de recherche", signale-t-elle, estimant que "les chercheurs n’en sont pas toujours conscients".
La ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche revient également sur la mission de Philippe Gillet, qui remettra ses conclusions au printemps et rappelle que l’idée est de "clarifier les relations entre les grandes universités de recherche, les petites universités régionales de niche et les organismes de recherche". "Les universités auront plus d’autonomie, mais pas d’indépendance, et les organismes auront un rôle national, en décidant de la stratégie, en pilotant et en coordonnant des programmes par thème".
simplification de la gestion des umr
Par ailleurs, elle confirme que les UMR "continueront d’exister" mais précise qu’elles "seront dirigées par une seule entité au lieu de plusieurs". "Les programmes de recherche seront probablement centralisés, par exemple par le CEA pour l’énergie et par l’Inserm pour la recherche biomédicale, à l’instar des NIH (National Institutes of Health) américains."
"Le nouveau paysage devrait simplifier la vie des scientifiques", promet la ministre qui souhaite que les chercheurs "aient plus de temps à consacrer à la recherche". En outre, elle plaide pour que "les outils de gestion soient uniformes et partagés entre les organes de tutelle des laboratoires afin d’éviter la duplication des tâches administratives". "Cela simplifierait également la mise en place et le suivi des programmes de recherche."
Répondant à une question sur la nécessité de mettre en place des projets pour améliorer la culture scientifique du grand public, Sylvie Retailleau annonce qu’un "nouveau projet sera lancé prochainement en collaboration avec les ministères de l’Éducation et de l’Égalité des chances pour attirer les jeunes vers les sciences". Il sera mis en place progressivement entre septembre et l’été 2024. "L’un des problèmes est que de nombreux enseignants n’ont pas de formation scientifique, mais cela changera lorsque les sciences deviendront une matière obligatoire dans le cursus de formation des enseignants, à partir de l’année académique 2024-2025", conclut la ministre.
Dans une déclaration lue à l’issue d’une réunion au siège parisien de Solidaires dans la foulée de la 10e journée de mobilisation contre la réforme des retraites le 28 mars 2023, l’intersyndicale annonce la poursuite des grèves et des manifestations au niveau interprofessionnel avec un nouveau rendez-vous national programmé jeudi 6 avril. Cette décision intervient après la fin de non-recevoir adressée par l’exécutif à la demande de médiation réclamée par les syndicats pour tenter de trouver une issue au conflit dans le dialogue. Avec comme préalable la mise en suspens de la réforme prévoyant le recul de 62 à 64 ans de l’âge légal de départ à la retraite qui fait l’objet de plusieurs recours devant le Conseil constitutionnel. L’intersyndicale continue donc d’afficher son unité alors que, de l’aveu même de Philippe Martinez, une incertitude existe désormais sur la position qu’adoptera la CGT à l’issue de son congrès réuni actuellement à Clermont-Ferrand et devant se solder par le départ du leader de la centrale de Montreuil et la désignation d’une nouvelle direction confédérale.
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Julien Jankowiak,
journaliste