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Home| Social / RH| Ressources humaines| Dépêche n°688419

La place des femmes dans le monde syndical reste à consolider : l’exemple de trois élues

Fin mars 2023, Marie Buisson est censée succéder à Philippe Martinez à la tête de la CGT, à l’occasion du 53e congrès de la confédération (lire sur AEF info). Si elle est élue, elle sera la première femme secrétaire générale de la CGT. Même les opposants à sa candidature ont conscience qu’ils ne peuvent soutenir un homme sans paraître mener un combat d’arrière-garde. Pour autant, les femmes ont-elles définitivement conquis leur place au sein du monde syndical ? Souvent cantonnées aux questions d’égalité professionnelle ou de diversité, elles restent sous-représentées parmi les élus du personnel dans de nombreux secteurs d’activité, selon une étude publiée par la Dares en 2018. À l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes, AEF info s’intéresse au parcours et aux combats de trois d'entre elles.

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Pour l'heure, les leaders des cinq confédérations syndicales sont tous des hommes JBVNews

Dans la sphère professionnelle, les femmes subissent de nombreuses inégalités, objectives ou subjectives : elles occupent plus souvent des emplois précaires ou à temps partiel subi, sont moins bien rémunérées, ou encore bénéficient moins souvent d’une promotion dans leur entreprise (lire sur AEF info). Les organisations syndicales, qui défendent les droits des salariés, n’ont pas toujours été exemplaires non plus en matière d’égalité. Si la loi Génisson de 2001, puis la loi Rebsamen de 2015, ont contribué à faire progresser la mixité parmi les élus du personnel, il reste encore des marges de progression, comme en atteste le parcours de trois femmes syndicalistes interrogées par AEF info.

Aux origines de l’engagement, "le sentiment d’injustice"

Combattre le sentiment d’injustice, être au contact des autres et défendre les droits des salariés en trouvant des compromis. Telles sont les raisons qui ont poussé Christine Virassamy à s’engager dans la voie du syndicalisme. Aujourd’hui déléguée syndicale centrale CFDT de Stellantis (1) en France, salariée de l’entreprise depuis vingt ans, elle a grimpé les échelons au fil des opportunités, mais aussi guidée par ses convictions.

"Le sentiment d’injustice est né en moi assez tôt. Je suis arrivée en France à l’âge de huit ans depuis l’Inde avec mes parents, pays que nous avions rejoint pour fuir le communisme au Vietnam où je suis née", raconte-t-elle. Évoluant dans une famille très solidaire, elle a grandi aux côtés de quatre frères et une sœur en banlieue parisienne. "La tradition voulait qu’en tant que fille, je sois prédestinée à effectuer les tâches domestiques et à aider ma mère. À ce moment-là déjà, je remettais en question ce rôle par rapport aux tâches que l’on pouvait aussi confier à mes frères. Cela a sans doute guidé mes choix pour la suite", se souvient-elle.

"En tant que femme, je me prenais des claques"

Après un BTS force de vente, elle travaille dans ce domaine à Paris, puis en Bretagne, où son mari a décroché un emploi chez PSA. Une entreprise qu’elle rejoint peu après. En 2003, le constructeur automobile cherche à recruter en masse des intérimaires en vue de les embaucher par la suite sur les chaînes de montage. "Au début, je me suis dit que ce n’était pas pour moi, mais je me suis laissée convaincre par les possibilités d’évolution proposées par l’entreprise", poursuit Christine Virassamy. Pendant six mois, en tant qu’intérimaire, elle "intègre des pièces dans les véhicules placés au-dessus de [sa] tête, les bras levés toute la journée" avant d’être embauchée en 2004.

Quelques mois plus tard, son encadrant vient la trouver pour lui proposer de devenir déléguée à la commission égalité et diversité. "Il était du SIA (2), qui était l’organisation majoritaire chez PSA à Rennes. Je pense qu’il a senti chez moi quelqu’un de posé. On discutait beaucoup et je devais correspondre au profil. Je n’étais ni révolutionnaire, ni dans l’opposition constante, et j’aimais le dialogue. Dans mon travail, je cherchais les compromis", raconte-t-elle. En 2006, elle devient membre titulaire du CE, avant de quitter le SIA pour la CFDT en 2011 après un épisode de grève important au sein de l’usine bretonne. Trois ans plus tard, la fédération de la métallurgie lui propose de devenir DSC adjointe. "Au départ j’ai refusé car je ne voulais pas me retrouver au sein d’instances politiques éloignées du terrain. On m’a convaincue que ce n’était pas incompatible."

 

"Quand je suis arrivée, il y avait beaucoup d’idées, mais aussi beaucoup de combats de coqs. Il fallait amener un peu d’apaisement"

Christine Virassamy, DSC CFDT chez Stellantis France

 

DSC depuis 2015, elle dit être entrée dans "un monde de métallos où l’ambiance est parfois 'brute de décoffrage'. Quand je suis arrivée, il y avait beaucoup d’idées, mais aussi beaucoup de combats de coqs. Il fallait amener un peu d’apaisement. En tant que femme, je me prenais des claques, mais j’encaissais. La défiance était présente vu que je venais du SIA, un syndicat maison. Toutefois, ma disponibilité et la proximité avec les équipes de différents sites ont créé les liens de confiance et j’étais accompagnée par la fédération", raconte-t-elle, précisant qu’il a fallu faire preuve de recul, de démonstration et de persuasion.

"Je voulais qu’on vienne me chercher"

Une réalité qu’a également connue Mireille Herriberry, secrétaire fédérale FO Banques et Sociétés financières, qui soutient que "si le système de fonctionnement syndical n’écarte pas les femmes, il ne leur permet pas forcément d’y entrer naturellement". "Les femmes sont moins candidates que les hommes, et contrairement à eux, elles sont moins sollicitées pour s’inscrire dans un parcours syndical. On ne vient pas les chercher", avance-t-elle.

 

"Les femmes sont moins candidates que les hommes, et elles sont moins sollicitées pour s’inscrire dans un parcours syndical. On ne vient pas les chercher"

Mireille Herriberry, secrétaire fédérale FO Banques et Sociétés Financières

 

Dès son adolescence, elle dit avoir eu un penchant naturel pour incarner la représentation collective. "J’avais une facilité à prendre la parole, à plaider les causes des autres. À l’école, j’étais déléguée, puis j’ai rejoint le conseil d’administration de mon collège", se souvient-elle. Salariée de LCL, elle a démarré à la CFE-CGC au sein du comité d’entreprise. "J’avais le Bafa. J’accompagnais les enfants des salariés lors des sorties. Puis, j’ai voulu m’engager dans un parcours syndical, mais on m’a dit qu’il y avait déjà assez de monde et qu’on n’avait pas forcément besoin de moi. Cela m’a contrariée, mais pas découragée", explique-t-elle.

Vient alors la mutation, de Paris vers son Sud-Ouest natal, où elle s’engage auprès de FO sur les questions d’égalité professionnelle. "C’était à la fin des années 1990. Je me suis engagée chez FO pour les valeurs et les personnes. J’y ai été membre de la commission égalité au comité central d’entreprise, un sujet qui n’était pas prioritaire du tout dans l’entreprise", se rappelle-t-elle. Ces questions la suivent pourtant au travers de son parcours.

Après avoir occupé des fonctions au niveau départemental, elle participe au congrès confédéral où elle est encouragée à prendre la parole sur l’égalité et sur la présence des femmes dans le monde syndical. "On m’a ouvertement dit que mon discours était trop féministe, et que ma carrière syndicale était finie, alors que j’avais simplement dit que les femmes représentaient 50 % des salariés et qu’il était nécessaire de faire entendre davantage leur voix. Face aux critiques, j’étais à deux doigts rendre ma carte", se souvient la syndicaliste.

S’ensuit une longue discussion avec le secrétaire fédéral de FO, qui lui confie "que les femmes ne sont pas nombreuses à se porter candidates à des fonctions syndicales". "Je lui ai répondu que lui, on était venu le chercher. Je voulais qu’on en fasse de même pour les femmes et pour moi. Je ne me suis donc pas présentée", raconte-t-elle. Une décision qu’elle ne regrette pas : "Ils ont fini par me solliciter. J’ai alors occupé le poste de secrétaire fédérale adjointe avant de devenir secrétaire fédérale un peu plus tard. J’étais contente d’avoir été entendue", raconte-t-elle.

Mère de deux enfants aujourd’hui adultes, elle est convaincue que sans son entourage familial, elle n’aurait pas pu construire ce parcours. "Mon mari travaillait de manière classique. Sans ma mère, qui m’a aidée avec les enfants, je n’aurais pas pu assumer tous mes déplacements", admet-elle.

"NE PAS AVOIR PEUR DE SOUTENIR SES CONVICTIONS"

Elle reste réservée sur la place des femmes dans le syndicalisme en 2023 : "Rien n’est jamais acquis", estime-t-elle. "Certaines situations demeurent difficiles. Récemment, j’ai encore dû démandater deux messieurs. L’un d’eux tenait des propos déplacés envers une jeune militante, en lui mettant la pression pour la déstabiliser. Ce n’est pas compatible avec nos valeurs", défend-elle.

 

"Le sexisme dans la sphère syndicale n’est probablement pas différent qu’ailleurs. Je pense, toutefois, qu’il y a une réelle prise de conscience à la CFE-CGC dans la mesure où il existe maintenant des principes opposables et des règles, notamment, dans le domaine de la représentativité"

Mireille Dispot, secrétaire nationale à la CFE-CGC en charge de l’égalité des chances et de la santé au travail

 

"Une femme syndicaliste est une femme engagée qui n’a pas peur de soutenir ses convictions et de le faire savoir", confie de son côté Mireille Dispot, secrétaire nationale à la CFE-CGC. Son engagement syndical à elle a été suscité "par la rencontre de militantes et de militants de conviction qui [lui] ont ouvert la voie sur le champ des possibles". Désormais responsable des questions d’égalité des chances et de santé au travail, elle a démarré son parcours syndical en tant que formatrice. "Cela m’a fait prendre conscience de l’importance de l’expertise, laquelle permet de donner un fondement aux revendications et participe à leur légitimité", précise-t-elle.

Si elle dit n’avoir "jamais ressenti un manque de légitimité dans [ses] fonctions", pour elle, "le sexisme dans la sphère syndicale n’est probablement pas différent qu’ailleurs". Elle estime toutefois "qu’il y a une réelle prise de conscience à la CFE-CGC, dans la mesure où il existe maintenant des principes opposables et des règles, notamment, dans le domaine de la représentativité".

Mireille Dispot anime d’ailleurs un groupe de référents fédéraux (EquationS) "lesquels sont, dans les branches, les soldats chargés de veiller à la bonne prise en compte des règles de parité et d’égalité". Toutefois, si "la légitimité des femmes à incarner un leadership est devenue une réalité", "les constats restent rudes : les femmes sont plus diplômées que les hommes et pourtant et, c’est surtout là le paradoxe, ce sont elles qui occupent les emplois les moins qualifiés et les plus précaires et qui se heurtent toujours au plafond de verre", regrette-t-elle.

(1) En 2021, PSA et FCA fusionnent et créent le groupe Stellantis

(2) Syndicat indépendant de l'automobile

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