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Voici une sélection d’informations vues, lues ou entendues lors de la soirée de révélations des propositions du Grand Défi des entreprises pour le Climat :
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Virginie Raisson-Victor, co-fondatrice de l'initiative, lors de la présentation des propositions du Grand Défi Droits réservés - DR - AH
Les 100 propositions élaborées, à l’issue de huit mois de concertation, par les membres du Grand Défi pour les entreprises ont été dévoilées jeudi 9 février 2023 (lire sur AEF info). L’occasion notamment de revenir sur ce qu’a représenté cette initiative et pour les personnalités et entreprises présentes de saluer et soutenir la démarche.
Sur la scène du grand auditorium du Cese, Valérie Brisac, directrice exécutive du Grand Défi pour les entreprises a résumé l’initiative en quelques chiffres :
- 150 entreprises ont été tirées au sort pour participer au Grand Défi ;
- deux tiers sont des PME, 23 % des ETI et 13 % des grands groupes ;
- parmi les délégués, deux tiers sont des salariés, 30 % des dirigeants et 4 % des actionnaires ;
- trente entreprises marraines ont soutenu l’initiative via des dons et des formations ;
- 80 partenaires parmi lesquels des institutions comme l’Ademe, des associations d’étudiants, des réseaux d’entreprise ou des collectivités territoriales ont également accompagné l’organisation du Grand Défi ;
- 300 propositions ont été soumises au vote de l’ensemble de l’écosystème du Grand Défi ;
- 150 ont été retenues mais seules 100 ont reçu un taux d’approbation d’au moins 70 % par les délégués.
C’est à Thierry Beaudet, président du Cese qu’est revenue la charge d’ouvrir la cérémonie des révélations des propositions du Grand Défi (lire sur AEF info). Dans son discours, il n’a pas hésité à faire le parallèle entre la Convention citoyenne pour le climat, qui avait également présenté ses conclusions au Conseil. "La transition écologique est le plus grand défi du siècle si ce n’est de l’histoire moderne […] la mobilisation de chaque échelon de la société est requis", a déclaré l’ex dirigeant de la MGEN soulignant que "dans une économie de marché, la mobilisation des entreprises reflète la façon dont nous voulons vivre". Pour Thierry Beaudet, les discussions qui se sont tenues durant les concertations du Grand Défi font "honneur à la démocratie et à la culture de la participation à la française". Quant aux propositions, le responsable estime que certaines convergent avec des récents avis publiés par le Cese tels que celui sur la sobriété (lire sur AEF info).
Sébastien Maire, le président de France Ville Durable a également salué "l’importance d’une démarche comme celle du Grand Défi qui émerge des acteurs économiques eux-mêmes". Selon lui, un mot résume les propositions faites par les délégués : limite. "Il y a des limites à notre développement même quand celui-ci est durable et il y a également des limites au progrès. Et vous avez eu le courage d’empoigner ce sujet sans attendre que des lois vous y obligent", a-t-il adressé aux délégués des 150 entreprises présents dans l’hémicycle.
La chercheuse du Giec, Sophie Szopa, a également applaudi les propositions faites par les délégués du Grand Defi pour le climat. Cette dernière qui était intervenue lors d’une des premières sessions de concertation à l’automne 2022, s’est félicitée d’avoir été entendue : "vous avez compris nos messages. Vos propositions font le lien entre l’urgence climat et l’urgence en matière de biodiversité", a salué la chercheuse. Cette dernière a qualifié les propositions de courageuses "car elles s’attaquent à la formation, à la sobriété, au financement de la recherche ou encore la gouvernance, alors même qu’on sait qu’il n’est pas toujours simple d’aborder ses sujets dans les entreprises".
La militante de l’association "Pour un réveil écologique" a salué les propositions faites par les délégués du Grand Defi pour le climat pour un durcissement des règles. "Je suis toujours marquée lorsqu’un il y a un plaidoyer pour une régulation plus stricte de la part d’acteurs qui vont la subir", note la jeune activiste qui souligne notamment l’effort que cela peut représenter pour les PME et les actionnaires. Parmi les mesures qui ont le plus marqué Léa Falco : l’instauration d’une triple comptabilité : "dans les écoles, jusqu’à il y a peu, nous apprenions que la valeur était uniquement la valeur financière. Il faut réapprendre à compter : à savoir ce que l’on compte et comment on le compte. C’est pourquoi cette comptabilité triple capitale est primordiale", a expliqué la militante.
Parmi les 30 entreprises qui ont soutenu le Grand Défi des entreprises pour le climat : Enedis. "Nous avons été convaincus par cette initiative de concertation mais également par le caractère local et décentralisé qu’ont pris les discussions", a souligné Nicolas Perrin, directeur du pôle RSE de l’entreprise. À l’issue de la restitution des propositions, ce dernier s’est dit "rassuré" par certaines d’entre elles qui confirment certains choix déjà faits par l’entreprise comme la mise en place de conseils de parties prenantes ou la formation. Enedis a confirmé que ses 38 000 salariés réaliseraient la fresque du climat. "À l’heure actuelle, 70 % des effectifs l’ont déjà effectué." Nicolas Perrin s’est également déclaré "challengé" par d’autres propositions du Grand Défi, comme la mise en place d’une low tech ou le développement de l’économie de la fonctionnalité. "Nous savons que ce sont des choses vers lesquelles nous devons aller mais pour le moment, cela reste encore très abstrait. Nous avons besoin de mettre des moyens concrets derrière ces propositions", a reconnu le responsable.
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Adeline Haverland,
journaliste