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Les évaluations du CNRS et d’Inria, dont les rapports devraient respectivement être publiés à l’automne 2023 et début 2024, sont les principaux "chantiers" à venir pour le HCERES, rappelle son président Thierry Coulhon, le 7 février 2023. Il juge "cruciale" la question de la relation entre universités et ONR, précisant qu’elle sera abordée dans les rapports d’évaluation, bien que le HCERES et la mission de Philippe Gillet soient "sur des registres complètement différents". Autres annonces : un séminaire à venir sur le Sigaps et un rapport de l’OST sur les forces scientifiques en Île-de-France.
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Thierry Coulhon, président du HCERES.
Quels sont les "chantiers" à venir pour le HCERES, en matière de recherche ? Thierry Coulhon en cite deux principaux, lors d’une conférence de presse, le 7 février 2023 : l’évaluation du CNRS, qui demande "en amont un important travail de constitution d’un référentiel" et pour laquelle la composition du comité – lequel est présidé par Martin Vetterli (EPFL, lire sur AEF info) – a été publiée par le Haut Conseil. La visite est prévue en mai 2023, pour une publication du rapport à l’automne 2023. Le deuxième concerne l’évaluation d’Inria, dont le comité est présidé par Luc Julia (lire sur AEF info), avec une visite prévue en octobre 2023 et le rapport début 2024.
Par ailleurs, le président du HCERES revient sur des sujets liés à l’évaluation des établissements d’enseignement supérieur et des formations, dont le détail est à retrouver dans cette dépêche publiée sur les fils Enseignement supérieur ainsi que Cursus et Insertion.
Les rapports d’évaluation regarderont la relation universités-Organismes
Un autre sujet mentionné par le président du Haut Conseil concerne le rapport entre organismes et universités, question "cruciale" qui sera abordée dans les rapports du HCERES, assure-t-il. "C’est notre souhait d’arriver à une plus grande transversalité entre le département d’évaluation des établissements et le département d’évaluation des organismes pour que la place des organismes dans tel ou tel site universitaire soit plus visible et mieux objectivée", souligne Thierry Coulhon.
Dans cette perspective, quid de l’impact de la mission conduite par Philippe Gillet, sur le travail du Haut Conseil ? "Nous sommes sur des registres complètement différents", le travail du HCERES n’étant "pas de faire des préconisations macro sur l’évolution du système". "La réflexion, je l’espère, sera nourrie par les rapports du Haut Conseil sur ces deux organismes et les rapports qui arriveront dans les années qui viennent", souligne-t-il, regrettant cependant un calendrier qui "n’est pas optimal", puisque la mission devrait rendre ses conclusions avant la publication des rapports d’évaluation du Haut Conseil sur le CNRS et Inria.
Thierry Coulhon revient également sur les synthèses recherche de la vague B : le HCERES vient de publier celles concernant les établissements néo-aquitains (lire sur AEF info), suivront celles des universités de Normandie, Pays-de-la-Loire et Bretagne, mi-février, ainsi que celles des universités de la Guyane et des Antilles, mi-mars. "Nous avons fait un effort de présentation et de clarté, dans la manière dont on présente – par établissement et non plus par site –, les caractéristiques, forces et faiblesses de la recherche". "Nous y caractérisons l’établissement, son écosystème de R&I, les outils PIA, pour donner un paysage global et des données chiffrées en la matière", souligne-t-il.
Vague D : une simplification des évaluations
Quant à la vague D, lancée à l’automne dernier par le Haut Conseil, Thierry Coulhon estime que la principale évolution porte sur des simplifications concernant la recherche, les unités devant désormais remplir "un seul tableau constitué de huit onglets dont un certain nombre peuvent se remplir essentiellement automatiquement par le recours à HAL". À ce sujet, il regrette d’ailleurs que le caractère optionnel de HAL ne soit pas toujours perçu par les acteurs, alors que certains le croient obligatoire : "Si certains sont à l’aise avec HAL, c’est très bien. S’ils préfèrent le faire en remplissant des tableaux excel, qu’ils le fassent."
"le hceres n’est pas l’alpha et l’omega de toute évolution de l’esr"
Par ailleurs, le HCERES se penchera-t-il sur l’évaluation de la recherche clinique et médicale ? "Nous avons eu une discussion fructueuse avec Alain Fisher, à la suite de l’article qu’il a publié dans le Bulletin de l’Académie de médecine sur le Sigaps et dans lequel il a été un peu sévère avec le HCERES", commente Thierry Coulhon, ajoutant qu’il a publié dans le même média une réponse "sur la manière dont on bascule du quantitatif vers le qualitatif" en la matière.
"Personne ne nous a demandé de regarder en particulier le système de financement de la recherche clinique et de la recherche médicale, dont les PHRC", ajoute-t-il, précisant que le HCERES ne doit pas se prendre pour ce qu’il n’est pas, c’est-à-dire comme s’il "était l’alpha et l’omega de toute évolution dans l’ESR". "Alain Fischer et d’autres ont posé la question du financement de la recherche médicale et de la recherche clinique. C’est un débat profond, qui nous dépasse. Est-ce que l’évaluation doit jouer un rôle dans ces débats ? Oui, on est à disposition, modestement. On va essayer de remonter notre niveau de jeu et d’être capables de fournir un tableau plus précis", précise-t-il.
Il ajoute que le Haut Conseil "n’a pas vocation à évaluer un dispositif" comme le Sigaps. "Notre rôle est de participer à la réflexion et nous travaillons notamment à l’idée d’organiser un colloque sur Sigaps, avec Alain Fischer", annonce également Thierry Coulhon. On est dans une attitude réflexive et l’Ofis prendrait ça en charge".
Un rapport de l’OST sur les forces scientifiques en Île-de-France
Enfin, Thierry Coulhon revient sur plusieurs projets conduits par l’OST : un rapport à paraître "avant l’été" sur les forces scientifiques en Île-de-France qui reviendra sur le nouveau paysage et les "grands acteurs qui ont émergé ces dernières années". Il précise que ce travail est lié au "rapport sur la position scientifique de la France", publié par le Haut Conseil en février 2021 (lire sur AEF info) et permettra de "changer d’échelle". Il ajoute par ailleurs que l’OST réfléchit à la manière dont il va rééditer ce premier rapport et annonce l’organisation d’un "séminaire à destination des parties prenantes et des chercheurs" dans cette perspective.
Par ailleurs, l’observatoire mène un dialogue transversal, "en commun avec les autres départements d’évaluation", sur les SHS et en particulier avec l’alliance Athéna. Il s’agira de poursuivre la réflexion "sur les questions de prise en compte de la démographie, des questions de linguistique ou encore de mesure de l’activité des SHS", indique-t-il.
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Catherine Buyck,
journaliste