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Université d’Artois : "Nous devons enrayer l’augmentation des heures complémentaires" (Pasquale Mammone, président)

"Nous avons des décisions importantes à prendre pour enrayer l’augmentation continue des heures complémentaires", affirme Pasquale Mammone, président de l’université d’Artois, lors d’une rencontre avec AEF info mi-janvier 2023. L’établissement a besoin de près de 10 000 heures complémentaires par an pour assurer ses missions : accompagnement des étudiants, suivi des apprentis en entreprise, innovation pédagogique. Cette charge pèse sur le temps de travail des enseignants-chercheurs et limite mécaniquement leur activité de recherche. "J’ai déjà décidé que tous les enseignants qui obtiendront une prime individuelle (C3 du Ripec) ne pourront pas assurer plus de 50 heures complémentaires", annonce Pasquale Mammone. "J’ai cependant conscience que limiter le nombre d’heures supplémentaires pourrait à court terme nous poser des problèmes", ajoute-t-il, plaidant pour des moyens pérennes.

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Pasquale Mammone, président de l'université d'Artois. AEF - S. Ma.

AEF info : Pourquoi souhaitez-vous limiter les heures complémentaires au sein de votre université ?

Pasquale Mammone : À l’université d’Artois, un maître de conférences assure environ 100 heures complémentaires devant les étudiants. Pour un professeur du secondaire, c’est 240 heures. Pour un professeur, c’est 50 heures en moyenne. Ces volumes ne sont pas très différents de ceux constatés dans d’autres universités de l’Auref, même s’ils se situent dans la moyenne haute. Ils reflètent la multiplication des dispositifs lancés ces dernières années et financés de manière non pérenne. Une partie de ces heures complémentaires sert en effet à rémunérer les directeurs des études prévus par la loi ORE (2 500 heures à l’échelle de l’université) et les dispositifs d’aide à la réussite des étudiants (2 000 heures) comme les "oui si", les Paréo ou le dispositif "tremplin" du conseil régional.

D’autres dispositifs consomment des heures complémentaires. Depuis dix ans, l’université finance 2 000 heures pour encourager l’innovation pédagogique : nous donnons le temps aux enseignants d’expérimenter avant d’introduire des changements dans les maquettes de formation. Nous avons été contraints pour la première fois l’an dernier de réduire ce "bonus qualité enseignement" à 1 000 heures. Le développement de l’apprentissage - nous avons quasiment doublé notre effectif par deux depuis 2017 pour atteindre 1 300 apprentis - se traduit également par une utilisation massive des heures complémentaires (autour de 2 400 heures). En effet, il faut assurer le suivi des apprentis en entreprise. Or il n’est pas évident de trouver des contractuels pour assurer ce suivi. Ce sont les enseignants qui sont impliqués dans la formation qui doivent y aller.

Toutes ces activités font l’identité et l’attractivité de notre université, qui est passée de 11 500 à 13 000 étudiants en trois ans… ce qui d’ailleurs a entraîné une nouvelle augmentation des heures complémentaires. Mais comme ces activités ne s’appuient pas sur des moyens pérennes, nous n’avons d’autre choix que de recruter toujours plus de contractuels et d’augmenter la charge de travail de nos enseignants-chercheurs. Tout ceci vient empiéter sur leur activité de recherche – qui est déjà grignotée par des appels à projets chronophages. L’équipe qui a préparé le projet Excellences MAIA (sélectionné dans le cadre du PIA 4, lire sur AEF info) y a passé énormément de temps.

AEF info : Quelles mesures prenez-vous pour réduire le recours aux heures complémentaires ?

Pasquale Mammone : La solution pourrait passer par la fermeture des formations qui ne drainent pas assez d’étudiants. En réalité, nous le faisons déjà en arrêtant les parcours qui ont moins de succès. Mais en parallèle l’ouverture de nouvelles formations porteuses génère de nouvelles charges - souvent plus importantes que ces formations qui ne marchaient plus très bien. Nous avons aussi déjà harmonisé le nombre d’heures de formation entre les composantes. Un autre levier d’action consiste à recruter davantage de Past grâce aux ressources de la formation continue. C’est ce que nous faisons ces dernières années. Je vais aussi faire voter courant janvier la possibilité de doubler leur service en heures complémentaires. Mais je ne sais pas si ce sera suffisant.

Nous avons des décisions importantes à prendre pour mettre fin à l’augmentation continue des heures complémentaires. J’ai déjà décidé, et cela a été validé par la commission recherche et le conseil d’administration, que tous les enseignants qui obtiendront une prime individuelle (C3 du Ripec) ne pourront pas assurer plus de 50 heures complémentaires, afin de laisser du temps à l’activité de recherche. Cette décision s’applique dès cette année, quel que soit le type de prime. Des directeurs de composante ont demandé des dérogations mais j’ai refusé. Si l’on veut que l’Artois garde son statut d’université, qu’elle soit un lieu où l’on produit des idées nouvelles, il faut préserver son activité de recherche. J’ai cependant conscience que limiter le nombre d’heures supplémentaires pourrait à court terme nous poser des problèmes pour l’encadrement des formations ou le suivi des apprentis en entreprise.

Comment résoudre le problème ? Je pourrais demander des postes supplémentaires d’enseignants-chercheurs mais je n’ai guère d’espoir. Il en faudrait beaucoup pour couvrir tous les besoins : pour assurer les 10 000 heures nécessaires, il faudrait que le ministère nous accorde une cinquantaine de postes à 192 heures. Il faut comprendre qu’il est complexe de gérer autant d’activités nouvelles avec des moyens non pérennes. Si l’on pouvait "socler" une partie de l’enveloppe dédié aux dispositifs de réussite étudiante (800 000 euros avec la loi ORE), nous pourrions déjà recruter une dizaine d’enseignants en mélangeant Prag et maîtres de conférences.

AEF info : Vous venez de voter un budget 2023 en déficit. Êtes-vous inquiet ?

Pasquale Mammone : Ce déficit de 1,8 M€ correspond au surcoût énergétique attendu en 2023. Notre CAF devrait s’établir à 121 000 euros, au lieu de 2 M€ habituellement. Nous allons prélever le fonds de roulement pour compenser ce déficit. Espérons que ce sera du "one shot". Car si cela se poursuit sur plusieurs années, nous risquons de plonger dans le rouge dans les prochaines années.

Dans le compte financier 2021, notre fonds de roulement s’établissait à 29 M€, soit 89 jours de fonctionnement. En 2022, le montant sera sans doute proche. Évidemment en 2023, ce sera beaucoup moins (avec une estimation à 20,6 M€), ce qui s’explique aussi par nos projets d’investissement, comme l’ouverture d’une école d’ingénieur et la création d’un plateau technique à Béthune sur l’éco-efficacité énergétique. Nous avons 16 M€ de projets prévus dans les deux à trois ans, dont 10 M€ sur fonds propres.

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