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Dotés d'une connaissance des marchés et des métiers, les facilitateurs accompagnent les sociétés qui répondent à des commandes publiques et sont tenues d’intégrer dans l’exécution de leur tâche des clauses sociales. Ces dernières doivent faciliter l’insertion professionnelle de publics en difficulté. Dans ce cadre, le rôle des facilitateurs consiste à sensibiliser les entreprises en amont et à répondre à leurs besoins, en particulier en les aidant à identifier les bons profils, une fois le marché décroché. Exemple avec Clotilde Sitouze, de la maison de l’emploi du nord de la Réunion.
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Le taux de chômage à la Réunion s’élève à 19,1 % de la population active. fotolia/Unclesam
Sensibiliser les entreprises aux outils de développement des achats responsables, ou encore identifier les contrats qui doivent intégrer des clauses sociales. Voilà le travail réalisé en amont de la signature d'un marché par un facilitateur au bénéfice d’une entreprise. La commande obtenue, ce même facilitateur accompagne la structure attributaire : "Nous sommes là en appui dès lors que la société rencontre une difficulté particulière, indique Clotilde Sitouze, facilitatrice au sein de la maison de l’emploi du nord de la Réunion. Nous avons un rôle d’assistance et de conseil juridique."
Dimensionner les clauses sociales
Elle exerce sa profession depuis 9 ans, et s’est régulièrement formée pour remplir sa mission. Elle a suivi tous les cursus et niveaux proposés par l’Alliance villes emploi, puis s’est aussi formée à la Réunion sur la clause sociale. "Je pense en avoir suivi une chaque année pendant bien 4 ou 5 ans", résume la professionnelle. Qui précise qu’il lui a fallu aussi travailler une fine connaissance du marché pour dimensionner au mieux les clauses sociales à mettre en œuvre localement.
Elle intervient pour l’identification des profils, et précise que la clause sociale compte aussi l’appel à des stagiaires, l’intégration d’apprentis… Et pas uniquement des contrats de salariés. De même, ces derniers peuvent-ils trouver une place sur ce qui n’est pas le cœur de métier du contrat, par exemple les tâches administratives, et pas uniquement la maçonnerie, pour un marché du BTP, cite-t-elle au titre d’illustration.
Des partenariats avec le service public de l’emploi
Les maisons de l’emploi ne disposent pas elles-mêmes de candidats. Aussi, pour les trouver, s’appuient-elles sur des partenariats avec le service public de l’emploi (Pôle emploi et les missions locales), les services d’insertion des mairies ou encore le secteur de l’intérim. Enfin, à l’issue du marché, les facilitateurs délivrent une attestation d’exécution de la clause.
Au fil de sa carrière, Clotilde Sitouze a observé des évolutions. Si, initialement, il fallait convaincre les entreprises, aujourd’hui, les choses lui semblent plus naturelles. "Maintenant, c’est automatique. Nous avons une grosse majorité de BTP, mais aussi des marchés de services comme le nettoyage ou le gardiennage. Depuis peu, les transports offrent aussi l’opportunité de gros volumes sur plusieurs années. En somme, nous ne rencontrons aucune restriction, sauf le désamiantage, qui nécessite des habilitations particulières." Résultat ? En 2021, la maison de l’emploi du nord de la Réunion a accompagné 235 000 heures d’insertion, au bénéfice de 380 personnes. Pour y parvenir, deux facilitateurs ont été mobilisés, chacun intervenant à temps plein.
Déploiement national
Le taux de chômage à la Réunion s’élève à 19,1 % de la population active. De quoi justifier le recrutement, en début d’année, d’un troisième facilitateur, ce qui permettra d’accompagner de nouveaux donneurs d’ordre.
Cette embauche s’inscrit dans un mouvement plus large. Dans le cadre du plan national pour des achats durables 2022-2025, un appel d’offre a été lancé en mai dernier pour recruter 95 professionnels supplémentaires. Terminé le 31 octobre dernier, il a permis d’en mettre en place plus de 80 (lire sur AEF info). Une prochaine vague doit être lancée en janvier, pour permettre d’atteindre 600 équivalents temps plein (contre 400 avant le 31 octobre, et environ 500 avec les dernières 80 embauches de l’automne).
Lorsqu’une substance toxique est utilisée illégalement par un employeur, les salariés qui y ont été exposés peuvent obtenir une indemnisation réparant l’atteinte à leur dignité, distincte de celle qui répare leur préjudice d’anxiété. C’est ce que retient la Cour de cassation dans un arrêt du 8 février 2023 qui figurera au rapport annuel. L’affaire concerne un site de Rhône Poulenc chimie, devenu Rhodia opérations, qui avait continué à utiliser de l’amiante illégalement entre 2002 et 2005.
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Sophie Massieu,
journaliste