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Luca Visentini, l’ancien secrétaire général de la CES (Confédération européenne des syndicats) et désormais dirigeant de la CSI (Confédération syndicale internationale), est soupçonné à titre personnel dans le cadre de l’affaire de corruption impliquant le Qatar qui touche actuellement les instances européennes. Pour le président de la CES, le secrétaire général de la CFDT Laurent Berger, "Luca Visentini doit partir" et quitter son nouveau mandat de secrétaire général de la CSI. "Pour faire en sorte d’être utile aux travailleurs, il faut être au-dessus de tout soupçon. Luca Visentini va avoir à faire pour prouver sa probité et son honnêteté et il faut qu’il parte pour permettre au syndicalisme international de continuer à mener ses actions", déclare Laurent Berger, auprès d’AEF info, jeudi 15 décembre 2022.
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Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT et président de la CES. © JBV News
AEF info : L’ancien secrétaire général de la CES aujourd’hui à la tête de la CSI depuis mi-novembre 2022, Luca Visentini, est soupçonné d’être partie prenante dans l’affaire de corruption impliquant le Qatar qui secoue actuellement les institutions européennes. En tant que président de la CES, quelle est votre réaction ?
Laurent Berger : La garde à vue de Luca Visentini met la CES dans une situation extrêmement compliquée. Il y a présomption d’innocence mais cette garde à vue entache l’image du syndicalisme international. Nous avons pris toutes les mesures au sein de la CES en réunissant la présidence avec la secrétaire générale, Esther Lynch, dès vendredi, jour du début de la procédure judiciaire dans cette affaire. Nous avons mis en place une enquête et un audit interne. La CES n’est pas mise en cause en tant que telle et il ne faut pas qu’il y ait de soupçons à son encontre. C’est pourquoi, nous nous mettons à la disposition de la justice belge sur ce dossier.
AEF info : En début de semaine, la CSI a publié un communiqué dans lequel se défend Luca Visentini. Est-ce suffisant ?
Laurent Berger : Je ne suis pas content de ce communiqué. Un conseil général de la CSI doit se tenir la semaine prochaine et Luca Visentini a annoncé hier qu’il se mettait en retrait jusqu’à la tenue de ce conseil. Mais, clairement, ce n’est pas suffisant, il doit partir. Il doit le faire pour se défendre, mais aussi pour ne pas mettre à mal le syndicalisme international et la CSI. Quand notre action est plus néfaste que positive, notre responsabilité de syndicaliste est d’en tirer les conséquences. Pour faire en sorte d’être utile aux travailleurs, il faut être au-dessus de tout soupçon. Luca Visentini va avoir à faire pour prouver sa probité et son honnêteté et il faut qu’il parte pour permettre au syndicalisme international de continuer à mener ses actions.
Lorsqu’une substance toxique est utilisée illégalement par un employeur, les salariés qui y ont été exposés peuvent obtenir une indemnisation réparant l’atteinte à leur dignité, distincte de celle qui répare leur préjudice d’anxiété. C’est ce que retient la Cour de cassation dans un arrêt du 8 février 2023 qui figurera au rapport annuel. L’affaire concerne un site de Rhône Poulenc chimie, devenu Rhodia opérations, qui avait continué à utiliser de l’amiante illégalement entre 2002 et 2005.
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Jérôme Lepeytre,
journaliste