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Depuis la rentrée 2013, la part de bacheliers technologiques a augmenté de 11,4 points parmi les entrants en IUT, et celle des bacheliers professionnels grimpe de 6,7 points dans les BTS. Un effet probable de la politique des quotas visant à lutter contre leur échec en licence. Ces deux types de bacheliers reculent en parallèle dans les licences, tout particulièrement en Staps. À l’inverse, les arts, lettres, langues et SHS affichent certes une diminution de la part des inscrits issus des filières professionnelles ou technologiques, mais qui reste marginale.
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Nous avons utilisé les données de l’ouvrage annuel "Repère et références statistiques sur les enseignements, la formation et la recherche", consulté pour les rentrées universitaires 2013 à 2021. La répartition des nouveaux bacheliers par type de bac n’est pas disponible pour les années précédentes. Le Rers distingue cinq grandes disciplines de licence : droit-sciences politiques, économie-gestion, arts, lettres langues et sciences humaines et sociales (LLSHS), sciences, et Staps. La Paces, ainsi que les autres formations de santé, ne sont pas prises en compte par le Rers comme des cursus appartenant au système LMD : ces formations ne sont donc pas analysées dans cette dépêche.
Pour les graphiques concernant les IUT et STS, ils portent sur l’ensemble des entrants, peu importe leur année d’obtention du baccalauréat.
Dans le cas des licences ne sont étudiés que les bacheliers de l’année, d’où l’absence de catégorie "autres origines".
Quel impact la loi ORE a-t-elle eu sur les bacheliers technologiques et professionnels, qui constituent le public le plus fragile en matière de réussite en licence
En licence, les bacheliers technologiques et professionnels reculent
À la rentrée 2021, 50 104 néobacheliers technologiques et professionnels sont entrés en licence de droit, sciences politiques, économie, AES, arts, lettres, langues, SHS, science ou Staps. Mais depuis 2013, ils représentent de moins en moins d’étudiants sur la totalité des néobacheliers en licence : les bacheliers technologiques sont ainsi passés de 13,8 % des étudiants entrants dans ces licences à 10,1 %, soit une diminution de 3,7 points en 9 ans. Les bacheliers issus d’une filière professionnelle sont, eux, passés de 7,8 % des effectifs à 4,1 %, soit une baisse de 3,7 points également. Ces diminutions ont dès lors profité aux bacheliers généraux, qui ont progressé : ils sont passés de 78,4 % à 85,9 % des effectifs, gagnant 7,5 points parmi les inscrits.
En Staps, les bacheliers professionnels et technologiques diminuent le plus
En Staps les bacheliers technologiques reculent nettement : en 2013, ils représentaient 21,5 % des effectifs, en 2021, ils n’en représentent plus que 10,7 %, soit une diminution de 10,8 points. Les bacheliers professionnels diminuent eux aussi mais seulement de 5,3 points. Cela fait de Staps la filière où le taux de bacheliers généraux a le plus augmenté (+16,1 points), passant de 69 % à 85,1 %.
En revanche, c’est en économie et AES que les bacheliers professionnels diminuent de la façon la plus nette : en 7 ans, ils ont diminué de 9,9 points. La baisse est plus marginale du côté des bacheliers technologiques, qui perdent 3,4 points.
Les arts, lettres, langues et SHS restent les filières où l’on retrouve les plus fortes proportions d’étudiants issus de filières technologique et professionnelle. Entre 2013 et 2021, les effectifs ont certes diminué mais de façon beaucoup moins notable que dans les autres filières : ils perdent respectivement 2,5 et 2,3 points. En 2021, 11,7 % des étudiants en ALLSHS sont encore issus d’une filière technologique et 6,1 % viennent toujours d’une filière professionnelle.
À l’inverse, on trouve toujours aussi peu d’étudiants issus de ces voies en sciences exactes. En 2013, c’était déjà la filière qui comptait le moins de bacheliers professionnels et technologiques, ils représentaient respectivement 11,6 % et 2,7 % des effectifs. En 2021, ils sont encore moins nombreux proportionnellement et ne représentent plus que 6,9 % et 1,3 % des étudiants. Les bacheliers généraux constituent ainsi 91,8 % des effectifs.
Le droit et les sciences politiques continuent d’être massivement investis par les étudiants issus de baccalauréat généraux, qui représentent désormais 89,5 % des néobacheliers entrant dans ces disciplines. Du côté des bacheliers technologiques, on observe une baisse de 1,8 point, mais ce sont principalement les bacheliers professionnels qui ont renoncé à cette filière : leur part diminue de 3,4 points.
Dans la visualisation ci-dessous, sélectionnez l’ensemble disciplinaire qui vous intéresse.
Dans les IUT, un bond de 11,4 points pour les bacheliers techno entre 2013 et 2021
Dans les IUT délivrant le BUT, diplôme en trois ans créé en 2021 et qui va progressivement remplacer le DUT, la part de bacheliers technologiques a augmenté de 4,8 points entre 2013 et 2020, mais la progression la plus notable a eu lieu entre 2020 et 2021 avec un bond de 6,6 points. Sur l’ensemble de la période 2013-2021, les bacheliers technologiques passent de 28,8 % à 40,2 % des inscrits, soit une augmentation de 11,4 points. Cette très nette progression peut s’expliquer par la politique de quotas mise en place en 2013 par Geneviève Fioraso (lire sur AEF info), puis confirmée par la loi ORE.
Cette hausse s’accompagne en miroir de la régression des bacheliers généraux dont la présence a globalement diminué de 9,1 points. Les bacheliers professionnels diminuent, mais plus discrètement, passant de 3 % à 1,4 % des effectifs.
6,7 points en plus pour les bacheliers pro dans les STS
Dans les filières STS, mais aussi les classes de mise à niveau pour BTS, DN MADE (diplômes nationaux des métiers d’art et du design), classes passerelle et DMA (diplômes des métiers d’art), les étudiants issus de filières professionnelles regagnent du terrain. En 2013, les bacheliers technologiques y étaient majoritaires avec 33,8 % des effectifs, contre 27,4 % de bacheliers professionnels. En 2020, la tendance s’est inversée et les bacheliers professionnels sont désormais majoritaires : ils représentent 34,1 % des étudiants, alors que les bacheliers technologiques ne constituent plus que 29,9 % des effectifs, soit une augmentation de 6,7 points la part de bacheliers professionnels.
Après la réforme du bac et du lycée général décryptée en 2022, place au sujet "Bac pro, bac techno : quelle orientation pour quelle réussite dans le supérieur ?". Ces questions seront abordées lors de la 13e édition des "Rendez-vous de l’éducation" qui se tiendront vendredi 6 janvier 2023 matin à la Grande Halle de La Villette à Paris. Ces rencontres ont lieu dans le cadre du Salon Postbac, organisé par le groupe AEF info en partenariat avec l’Onisep et les trois académies franciliennes, les 6 et 7 janvier 2023. Voici le programme des "Rendez-vous de l’éducation" 2023. L’inscription est ouverte et gratuite en cliquant ici.
Lorsqu’une substance toxique est utilisée illégalement par un employeur, les salariés qui y ont été exposés peuvent obtenir une indemnisation réparant l’atteinte à leur dignité, distincte de celle qui répare leur préjudice d’anxiété. C’est ce que retient la Cour de cassation dans un arrêt du 8 février 2023 qui figurera au rapport annuel. L’affaire concerne un site de Rhône Poulenc chimie, devenu Rhodia opérations, qui avait continué à utiliser de l’amiante illégalement entre 2002 et 2005.
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Pauline Paillassa,
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