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En une décennie, "nous avons engagé un travail de fond pour qu'AMU soit une aventure collective" (Eric Berton)

Dix ans après la création d’Aix-Marseille université, un chiffre encourage l’établissement : "80 % des personnels déclarent être fiers de travailler pour AMU", assure à AEF info son président, Eric Berton, à l’occasion de l’anniversaire de l’établissement célébré le 22 novembre 2022. "Nous avons engagé un travail de fond pour qu’AMU soit vraiment une aventure collective", insiste-t-il. Eric Berton défend sa vision : l’excellence définie comme "le meilleur pour tous", la proximité "avec les collègues" dans les laboratoires et les composantes qui "ont leur mot à dire", et "une qualité de vie globale". Il revient sur la structuration de l’université – dont il faut désormais "profiter" pour réaliser le plan AMU 2030 –, l’influence des instituts d’établissement interdisciplinaires qui seront évalués par le jury de l’idex l’été prochain et "les nombreux succès" obtenus dans les différents PIA.

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Eric Berton, président d'Aix-Marseille université, ouvre la journée d'anniversaire des 10 ans de l'établissement, dans la salle de spectacle du Silo à Marseille, le 22 novembre 2022, devant les personnels, étudiants et partenaires. Droits réservés - DR - @ Z'ART FILMS Production / Agence It Com

AEF info : Comment AMU a-t-elle fait évoluer sa gouvernance et sa structuration depuis la création de l’université fusionnée, il y a dix ans ? Comment comptez-vous continuer à la faire évoluer à partir de l’expérience des dix dernières années ?

Eric Berton : Dès le départ, AMU a fait le choix de composantes fortes et établies, et de laboratoires de recherche à visibilité internationale, doublés d’un très haut niveau d’administration. Celle-ci, avec sa gestion sérieuse, a permis de passer le cap des RCE et de l’autonomie. L’idex est venu couronner cette structuration, et l’a accélérée, avec la création d’instituts d’établissement interdisciplinaires.

Aujourd’hui, l’université repose sur quatre pôles ; une administration forte à la fois au niveau central et sur les campus ; des laboratoires de recherche d’excellence ; des composantes avec des responsabilités bien établies et un pouvoir décisionnel important ; et des instituts qui permettent de transgresser l’établi et de pratiquer ce qui ne peut pas se faire ailleurs. L’équipe politique s’appuie par ailleurs sur l’ensemble des conseils centraux élus. On fait réellement jouer les structures.

À présent, il nous faut profiter de cette structuration pour réaliser nos projets, ceux de notre plan AMU 2030. Celui-ci vise à conforter AMU comme une université internationale moderne à long terme, reconnue pour ses valeurs. Ce point est extrêmement important pour nous : nous avons engagé un travail de fond pour qu’AMU soit vraiment une aventure collective, menée avec l’ensemble de notre environnement, sur le plan interne, local, national et international.

AEF info : En juin dernier, lors des dix ans de l’idex, le président du jury international des idex-isite Jean-Marc Rapp a appelé AMU à "accentuer sa trajectoire d’excellence pour maintenir son niveau actuel et redoubler d’effort pour aller plus loin, pour relever les défis imposés par la course à l’excellence". Comment l’entendez-vous ?

Eric Berton : Je conçois l’excellence comme étant globale. Dans la formation de nos étudiants, c’est à la fois proposer des parcours dits d’excellence et permettre à toute une jeunesse d’y trouver son compte. C’est ce que nous faisons avec l’ascenseur social, un dispositif qui accompagne les lycéens de quartiers défavorisés pour leur permettre de réussir leurs études scientifiques à l’université : là est l’excellence de notre mission, de nos missions fondamentales. C’est une vision englobante : le meilleur pour tous.

AEF info : Quel bilan dressez-vous des instituts d’établissement interdisciplinaires (lire sur AEF info) ? Ont-ils réussi à lever les freins aux pratiques interdisciplinaires ? Leur périmètre, leurs missions, leur pilotage sont-ils appelés à évoluer ?

Eric Berton : Les instituts d’établissement interdisciplinaires ont permis de construire certaines communautés sur des problématiques que les laboratoires seuls n’abordaient pas et de travailler des phénomènes de manière extrêmement précise. Ils ont permis de cultiver la connaissance de l’autre, des enseignants-chercheurs se sont découvert les uns les autres. Avec ces instituts, nous avons aussi développé une culture de formation interdisciplinaire tournée vers l’international, à la fois par et pour la recherche, sur le modèle des graduate schools. Le lien entre formation et recherche est désormais placé au cœur du parcours de l’étudiant.

 

"Nos instituts d’établissement ont levé presque tous les freins aux pratiques interdisciplinaires. Un frein cependant est encore à desserrer, celui du recrutement."

 

Aujourd’hui, on peut dire que ces instituts ont levé presque tous les freins aux pratiques interdisciplinaires. Un frein cependant est encore à desserrer, celui du recrutement. Dans le contexte actuel de l’enseignement supérieur et de la recherche, les disciplines préfèrent plutôt recruter sur leur cœur de "métier". À nous, université, de mettre les moyens pour leur donner le courage de recruter aussi des profils interdisciplinaires, avec l’aide de l’État qui, il faut le dire, nous aide bien.

L’été prochain, ces instituts seront évalués par le jury de l’idex. Cette évaluation, à la fois scientifique, politique et administrative, sera importante pour améliorer les choses, voir comment on peut prolonger certains d’entre eux, conforter les autres. D’une manière générale, tous remplissent leur mission de manière très satisfaisante. Mais je pense aussi que certains peuvent évoluer fortement, tant sur le plan scientifique qu’administratif. Nous verrons quelles recommandations seront émises par le jury. Ces évolutions se feront bien sûr avec les collègues, avec leurs envies.

AEF info : Les facultés, les composantes, demeurent-elles des entités fortes dans ce paysage ?

Eric Berton : Oui, et c’est un modèle que nous revendiquons. C’est un modèle de proximité avec nos collègues qui sont dans les laboratoires et les composantes et ont leur mot à dire. Les enseignants et les enseignants-chercheurs sont d’autant plus "corporate" avec le niveau central s’ils savent qu’ils ont la confiance du central et qu’ils peuvent faire des choix. On le constate tous les jours : les doyens et les directeurs de composantes sont réellement des soutiens de la politique de l’université.

AEF info : Concernant l’organisation de la recherche, quels ont été les objets du PIA les plus opérants, les plus structurants pour l’université ?

Eric Berton : Nous sommes allés sur tous les appels d’offres du PIA qui nous intéressaient, et ils ont été nombreux. Nous avons obtenu de nombreux succès dans le cadre du PIA 3 : Dream-U [lire sur AEF info], Panorama [lire sur AEF info], Ampiric [lire sur AEF info], Tiger ou encore Ideal [lire sur AEF info] sont des projets très structurants qui nous ont amenés à repositionner les actions portées par l’idex dans le cadre de la feuille de route Amidex 3.0.

Il faut aussi citer la 4e phase du PIA, et Cisam +, le projet le mieux doté de l’appel à projets majeur "Excellences", avec 40 M€. Nous sommes heureux qu’AMU, qui avait déjà fait l’effort de structurer son parcours d’innovation avec son concept Cisam dès 2018, n’ait pas été écartée de ces financements. Cisam + vise à dupliquer le concept sur sept sites, qui accompagneront les projets innovants des étudiants et des entreprises, de la définition du concept à leur mise sur le marché. Il couronne toute la politique d’innovation d’AMU, que nous comptons conforter en répondant à l’AAP Pôles universitaire d’innovation, et embarque tout le territoire, avec les collectivités, les industriels… Ce projet contribue à asseoir AMU au sein de son territoire, et au bénéfice de ce dernier.

AEF info : Comment AMU se saisit-elle maintenant de France 2030 ?

Eric Berton : Nous nous sommes organisés en task forces, et nous regardons les appels à projets. Nous fondons beaucoup d’espoirs sur les bioclusters, avec un projet en immunologie, et sur la nouvelle vague des IHU, avec deux projets, l’un sur l’oncologie, l’autre sur les neurosciences [lire sur AEF info]. La recherche translationnelle nous intéresse beaucoup. D’une manière générale, nous voulons surtout prendre le leadership scientifique sur les différentes thématiques correspondant à nos forces scientifiques, et ne pas se disperser. Car ces appels à projets exigent aussi un gros travail administratif, très prenant.

AEF info : Les SHS auraient pu être les grandes oubliées de l’idex : quelle place occupent-elles aujourd’hui ?

Eric Berton : Les SHS sont au cœur de nombreux projets importants d’AMU, par exemple notre projet d’université de la mer. AMU a pour ambition de se positionner comme une université pilote dans le rapport de nos sociétés à la mer, et ce thème fédère une bonne partie de notre communauté, y compris les sciences humaines et sociales. "Méditerranée. La mer comme avenir" était d’ailleurs le thème de l’édition 2022 du festival des sciences et des arts (Jeu de l’Oie), où les SHS, à l’origine de cet événement, occupent une place déterminante.

On peut rappeler aussi que deux instituts d’établissement interdisciplinaires sont portés par les SHS, tandis qu’elles sont présentes dans plusieurs autres. Parmi les 300 lettres d’intention et les 250 projets déposés en réponse à l’appel à projets "recherche blanc" lancé par la fondation Amidex – doté de 10 M€ – nombre d’entre eux émanent de collègues de SHS. Cela montre qu’ils ne s’autocensurent pas, et qu’ils se mettent à répondre comme les autres disciplines.

AEF info : Sur le plan international, dans quelle mesure AMU a-t-elle renforcé son positionnement comme grande université internationale ?

 

"La création de l’alliance européenne Civis, dont AMU est le chef de file et assume actuellement la présidence, va permettre d’accompagner la trajectoire de l’université à l’international."

 

Eric Berton : Le développement et l’ouverture à l’international représentent un axe important pour la gouvernance d’Aix-Marseille université depuis sa création. C’est un enjeu majeur en tant que vecteur d’excellence pour la recherche, l’innovation et la formation. Nous ciblons les partenariats stratégiques et structurants en Europe et à l’international.

Dans ce schéma, la création de l’alliance européenne Civis [lire sur AEF info], dont AMU est le chef de file et assume actuellement la présidence, va permettre d’accompagner la trajectoire de l’université à l’international, sur des enjeux sociétaux clés, avec un engagement pour la diversité et la citoyenneté. AMU a aussi renforcé son leadership méditerranéen et sa politique avec les universités africaines, y compris de l’Afrique subsaharienne et jusqu’en Afrique du Sud. Et nous collaborons également beaucoup avec les universités libanaises pour lesquelles nous avons une attention particulière.

AEF info : Sur le plan RH, la qualité de vie est devenue une priorité de l’équipe de gouvernance installée en 2020. En quoi AMU est-elle devenue socialement engagée, comme l’affirme désormais la base line du logo ?

Eric Berton : Nous avons changé le climat et l’esprit : l’université fait confiance a priori à ses personnels, elle a le souci de l’autre. Nous cherchons à offrir une qualité de vie globale véritablement aboutie sur tous les campus, avec des actions très concrètes. Cette année, nous avons créé un service pour le respect et l’égalité, une première pour une université française. C’est un service professionnel à temps plein chargé de lutter contre les discriminations, le harcèlement et les violences sexistes et sexuelles.

Pour les étudiants, la qualité de vie, c’est aussi améliorer la vie sur les campus. Nous avons ouvert un centre de santé universitaire, où ils peuvent accéder à des consultations médicales et à des soins. Nous organisons la solidarité avec les associations étudiantes pour ceux qui sont en situation de précarité. Par exemple, nous soutenons financièrement les Agorae, des épiceries solidaires ouvertes par la Fédération Aix-Marseille Interasso pour donner un accès à des denrées alimentaires à très bas prix.

 

"Nous lançons une école de développement des talents qui, dès 2023, proposera des programmes de formation de haut niveau à l’ensemble des personnels."

 

Notre engagement social se concrétise aussi par une prime de fin d’année pour tous les personnels Biatss, ou encore dans la promotion interne. Nous avons déjà procédé à 35 repyramidages et à 18 recrutements sur des postes 46-3 pour nos maîtres de conférences. Cela fait donc 53 MCF qui sont devenus professeurs. Et nous allons recommencer cette année, avec 18 repyramidages et 12 postes 46-3.

Pour les Prag PRCE, population souvent oubliée, nous avons maintenu la prime d’engagement pédagogique, malgré la mise en place du Rifseep, et nous avons procédé à 7 repyramidages vers des postes de MCF, sans surcoût pour les composantes car le différentiel est pris en charge par l’université.

Nous lançons une école de développement des talents qui, dès 2023, proposera des programmes de formation de haut niveau à l’ensemble des personnels d’Aix-Marseille université et des partenaires du consortium Amidex, pour accompagner chacun dans sa carrière professionnelle et lui permettre d’évoluer.

À terme, je souhaiterais aussi créer une bourse interne à l’emploi, avec un accompagnement par de la formation pour permettre à tous ceux qui le souhaitent d’être en capacité de réaliser une mobilité professionnelle. Je peux aussi citer le "Lab du bien vivre au travail", qui va nous permettre de mieux cibler ce que nous pouvons améliorer dans le quotidien de nos collègues. 3 000 d’entre eux ont participé à cette enquête. Nous sommes en train d’en tirer les enseignements. Il y a cependant déjà un chiffre qui nous encourage : 80 % déclarent être fiers de travailler pour Aix-Marseille université.

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Marie-Pierre Vega, journaliste