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Universités européennes : au sein d’EUt+, "il faut accepter des vitesses de convergence différentes" (C. Collet, UTT)

"Mettre en place les bons cadres pour la coopération et la mobilité", "expérimenter la labellisation sur un diplôme européen", "renforcer les liens entre partenaires" : telles sont les priorités au sein de l’alliance EUt+, indique le 14 novembre 2022 à AEF info Christophe Collet, directeur de l’UTT. Tandis qu’une réponse au quatrième appel à propositions de la Commission européenne sur les alliances se prépare (d’ici à fin janvier 2023), l’établissement pilote du projet actionne différents leviers en interne pour "accélérer la mise en œuvre de [ses] engagements européens", de la formation des personnels en langues à la désignation de chargés de mission "EUt+" diffusant la stratégie dans les services. Mais, s’agissant du modèle fédéral visé (lire sur AEF info), il faut "reconnaître et accepter des vitesses de convergence différentes et organiser la gouvernance en conséquence".

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Christophe Collet, directeur de l'UTT (université technologique de Troyes). Droits réservés - DR - UTT

AEF info : Peu après votre entrée en fonction au 1er septembre dernier, vous avez accueilli à Troyes une centaine de représentants de l’alliance EUt+, lancée à l’été 2020. Quels sont les objectifs, à court terme ?

Christophe Collet : À l’issue de cette semaine des partenaires (1) à Troyes, nous avons répondu collectivement à l’appel à projets Erasmus+ de la Commission initié en juin, pour à la fois expérimenter le statut juridique que pourrait avoir à l’avenir notre alliance, l’université de technologie européenne, et sur la labellisation "diplôme européen".

L’enjeu majeur est désormais de préparer d’ici fin janvier notre réponse au quatrième appel à propositions de la Commission sur les "universités européennes", initiative qui entre dans sa 2e phase (lire sur AEF info). Nous sommes donc en pleine réflexion prospective. Une nouvelle semaine des partenaires se tiendra à Darmstadt fin novembre : elle permettra de prendre des décisions au sein du board des recteurs/présidents, en lien avec le governing board qui associe notamment les étudiants.

Parmi l’ensemble des projets d’universités européennes, nous portons la vision la plus intégrée. En effet, nous avons la volonté à terme – c’est-à-dire au début de la prochaine décennie – d’avoir un diplôme d’ingénieur en technologie européen.

AEF info : Dans ces conditions, comment vous projetez-vous dans cette phase 2 ?

 

"Il faut désormais mettre en place les bons cadres pour la coopération et la mobilité des étudiants, des personnels enseignants-chercheurs, des personnels administratifs au sein d’une véritable université européenne."

 

Christophe Collet : Dans l’appel à propositions de la phase 2, il est prévu de renforcer les liens entre partenaires dans le cadre d’un lump sum funding. Dans ce cadre, si d’aventure il y a défaillance sur un workpackage (groupe de travail sur une action donnée), l’ensemble des partenaires impliqués sur la tâche en défaut devront rendre le financement accordé. C’est un moyen puissant de renforcer la solidarité entre partenaires – qui ont appris à se connaître lors de la 1re phase (2020-2023) – tout en testant l’engagement de tous.

Ce projet d’université européenne est très ambitieux, avec 100 000 étudiants et 10 000 personnels, chercheurs et enseignants-chercheurs. Le projet "EUt+" réinterroge les usages et les pratiques de tous les partenaires, et sur tous les volets du périmètre universitaire : formation, recherche, innovation, alternance, entreprenariat, développement durable, etc. C’est un magnifique projet, ambitieux et audacieux, dans le paysage de l’ESR européen. Il constitue une suite naturelle aux accords de Bologne, qui avaient institué le principe du LMD et des crédits ECTS, permettant la mobilité grâce à une grammaire commune.

Il faut désormais mettre en place les bons cadres pour la coopération et la mobilité des étudiants, des personnels enseignants-chercheurs, des personnels administratifs au sein d’une véritable université européenne. Nous sommes donc tous engagés dans une démarche globale qui réinterroge les façons de fonctionner. L’UTT a vocation à faire des propositions notamment sur la démarche compétences et l’organisation des formations. Nous avons bâti des grilles d’évaluation adaptées à cette approche, l’enjeu étant maintenant que les étudiants comprennent bien ce système : comment nous validons ces compétences, et comment nous les informons de l’acquisition progressive de ces compétences.

AEF info : La première phase de votre alliance s’achèvera en décembre 2023. Quelles sont les principales avancées entre les huit partenaires, à ce stade ?

Christophe Collet : D’abord, il a fallu regarder, dans chaque université, quels sont les cursus, et aussi faire une cartographie des expertises : la mécanique est le point fort de l’université polytechnique de Carthagène, la data celui de l’université des sciences appliquées de Darmstadt, etc. Identifier ces compétences fortes était nécessaire pour pouvoir aiguiller les étudiants dans leurs mobilités. Il y a aussi la connaissance des interlocuteurs, et de leurs modes de gouvernance. L’Allemagne étant sur un modèle fédéral, les présidents/recteurs d’universités n’y ont pas les mêmes prérogatives qu’en France. Il faut le comprendre, l’accepter.

Ensuite, l’international est toujours une question de relation entre des personnes qui veulent – ou pas – travailler ensemble. Cela ne se décrète pas. Depuis deux ans, les établissements partenaires se voient à un rythme mensuel, que ce soit entre étudiants, entre enseignants-chercheurs, entre chercheurs, et aussi entre recteurs/présidents d’université. Il y a des échanges sur les différents workpackages [management et organisation, programmes d’études communs, identité unique, etc.], et en parallèle des rencontres entre les gouvernances. Si bien que le secrétaire général de l’alliance EUt+, Timothée Toury (UTT), passe aujourd’hui plus de la moitié de son temps hors de France pour voir les partenaires, avancer, faire œuvre de pédagogie…

AEF info : L’UTT a initié l’alliance et la pilote : sur quels leviers pourrez-vous jouer pour accélérer le mouvement ?

Christophe Collet : La dynamique est donnée par la gouvernance de chaque établissement, mais il est vrai que l’UTT a ce rôle de premier de cordée en tant qu’université à l’origine du projet d’alliance EUt+. Les étudiants ont bien compris l’intérêt des mobilités. Les chercheurs ont l’habitude. Mais, pour les personnels administratifs, c’est complètement nouveau de passer une semaine à rencontrer des personnels d’autres pays.

 

" Le point où il faudra progresser dans les deux ans, c’est la formation des personnels à cette vocation européenne".

 

Prenons l’exemple des langues. Les cours proposés sur nos huit sites ont vocation à avoir lieu dans quatre langues européennes : allemand, anglais, espagnol et français. En France, nous sommes assez en avance sur ce plan ; la pratique de l’anglais est courante dans les écoles d’ingénieurs, de même que la LV2. Aujourd’hui, EUt+ représente une offre élargie pour nos élèves. Nous sommes l’établissement qui envoie le plus d’étudiants dans les autres établissements de l’alliance : cette année, ils sont une soixantaine à intégrer le programme.

Mais, le point où il faudra progresser dans les deux ans, c’est la formation des personnels à cette vocation européenne. S’exprimer en anglais lors d’une réunion de travail, ou lire un document en langue anglaise, n’est pas chose aisée pour tous les personnels administratifs. Certains nous l’ont fait remonter lors de la Troyes Week fin septembre. Pour entraîner les personnels dans cette voie, nous n’allons pas proposer des cours d’anglais classiques, mais plutôt recruter pour permettre un accompagnement personnalisé.

C’est un exemple parmi beaucoup d’autres. Un autre levier que j’ai souhaité mettre en place à mon arrivée est de désigner, par appel à candidatures, quatre chargés de mission ayant vocation à porter l’ambition et la stratégie EUt+ dans les services formation et pédagogie, recherche, relation entreprises et direction générale des services. Ils rappelleront régulièrement les objectifs fixés, en expliquant pourquoi tel process doit évoluer par exemple.

Nommés courant novembre, ils travailleront avec la directrice déléguée EUt+ [Myriam Maumy] et accompagneront les directeurs opérationnels dans leurs choix au quotidien. Ce volet m’apparaît essentiel : de tels binômes opérationnel/stratégie permettront d’accélérer la mise en œuvre de nos engagements européens.

AEF info : Début 2022, les huit établissements d’EUt+ annonçaient leur volonté de fusionner à moyen terme, en visant d’ici cinq ans une structure confédérale, puis dix ans, une structure fédérale (lire sur AEF info). À quelles conditions est-ce envisageable ?

 

"EUt+ ne peut être considéré comme un projet parmi d’autres à l’UTT, c’est aujourd’hui une transformation profonde de l’établissement qui est engagée."

 

Christophe Collet : Il n’est pas possible d’avoir une structure fédérale d’ici cinq ans, car nous ne partons pas tous du même point. Quelle est la vision ? Il y a une stratégie fédérale sur laquelle nous pouvons progresser avec les partenaires les plus avancés : ceux de Roumanie, d’Allemagne, de France et d’Espagne. Ces universités ont aujourd’hui une vision claire du projet, et souhaitent aller sans trop tarder vers un objet fédéral. Les autres le veulent, mais en prenant davantage de temps : je songe à Dublin et Riga notamment, qui portent une vision plus confédérale d’EUt+. Ils ont les mêmes objectifs, mais sur une échelle de temps plus longue. Si l’attelage doit rester cohérent, il nous faut reconnaître et accepter des vitesses de convergence différentes et organiser la gouvernance en conséquence.

Nous avons répondu à l’appel à propositions de la Commission européenne autour de la structure juridique des alliances, pour anticiper : quel statut, pour asseoir ce futur diplôme européen ? On se pose la question de l’outil, et celle-ci est politique : quel est l’engagement des différents États par rapport à cette volonté de l’UE de construire des universités européennes ? Du côté de l’UTT, nous sommes très soutenus par le MESR dans la phase intégrative qui va s’ouvrir.

AEF info : Le projet stratégique "UTT 2030" a prévu d’"anticiper EUt+ par des évolutions de l’organisation". Comment cela se traduit-il ?

Christophe Collet : EUt+ ne peut être considéré comme un projet parmi d’autres à l’UTT, ce n’est plus le cas, c’est aujourd’hui une transformation profonde de l’établissement qui est engagée. Cette transformation interroge nos pratiques, et j’attends qu’elle permette de nous challenger et de nous améliorer là où nous devons le faire. C’est très enthousiasmant, car cela nous oblige collectivement, au sein de l’UTT à sortir de nos zones de confort.

(1) Ayant réuni du 26 au 30 septembre les représentants des huit établissements suivants : Hochschule Darmstadt, University of Applied Sciences (Allemagne) ; Rīgas Tehniskā universitāte (Lettonie) ; Technological University Dublin (Irlande) ; Technical University of Sofia (Bulgarie) ; Cyprus University of Technology (Chypre) ; Universidad Politécnica de Cartagena (Espagne) ; Universitatea Tehnică din Cluj-Napoca (Roumanie) ; Université de technologie de Troyes (France).

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