Continuer sans accepter

Bonjour et bienvenue sur le site d’AEF info
Vos préférences en matière de cookies

En plus des cookies strictement nécessaires au fonctionnement du site, le groupe AEF info et ses partenaires utilisent des cookies ou des technologies similaires nécessitant votre consentement.

Avant de continuer votre navigation sur ce site, nous vous proposons de choisir les fonctionnalités dont vous souhaitez bénéficier ou non :

  • Mesurer et améliorer la performance du site
  • Adapter la publicité du site à vos centres d'intérêt
  • Partager sur les réseaux sociaux
En savoir plus sur notre politique de protection des données personnelles

Vous pourrez retirer votre consentement à tout moment dans votre espace « Gérer mes cookies ».
Revenir en haut de la page

Budgets, achats, RH : Quels leviers les établissements d’ESR peuvent-ils mobiliser en matière de développement durable ?

Intégration des plans de sobriété énergétique dans les pratiques RH, mise en œuvre d’une politique d’achat durable et construction de budgets verts… Comment se saisir de ces différents outils du développement durable au sein de l’ESR ? Autant de thématiques abordées dans plusieurs conférences en ligne de l’Amue, le 17 novembre 2022. Carine Guillebaud (Amue) invite notamment à "identifier les nouveaux métiers" et faire de la RSE un "garant de la marque employeur". De son côté, Sabrina Charuel (Apsea) revient sur les moyens d’initier une politique d’achat durable, via le sourcing ou des labels.

   Merci de découvrir AEF info !

Cette dépêche est en accès libre.

Retrouvez tous nos contenus sur la même thématique.

Tester AEF info pendant 1 mois
Test gratuit et sans engagement
  • Thématiques
  • Coordonnées
  • Création du compte

Thématiques

Vous demandez à tester la ou les thématiques suivantes*

sur5 thématiques maximum

1 choix minimum obligatoire
  • Enseignement / Recherche
  • 👁 voir plus
    ✖ voir moins

Fréquence de réception des emails*

Un choix minimum et plusieurs sélections possibles. Vous pourrez modifier ce paramétrage une fois votre compte créé

Un choix minimum obligatoire

* Champs obligatoires

Coordonnées

Renseignez vos coordonnées*

Veuillez remplir tous les champs
Votre numéro de téléphone n'est pas valide

* Champs obligatoires

Création de compte

Tous les champs sont obligatoires
Votre adresse e-mail n'est pas valide
Seulement les adresses e-mails professionnelles sont acceptées

Cette adresse vous servira de login pour vous connecter à votre compte AEF info

Votre mot de passe doit contenir 8 caractères minimum dont au moins 1 chiffre
Ces mots de passe ne correspondent pas. Veuillez réessayer

Votre mot de passe doit contenir 8 caractères minimum dont 1 chiffre

En validant votre inscription, vous confirmez avoir lu et vous acceptez nos Conditions d’utilisation, la Licence utilisateur et notre Politique de confidentialité

* Champs obligatoires

Valider

Merci !

Nous vous remercions pour cette demande de test.

Votre demande a été enregistrée avec l’adresse mail :

Nous allons rapidement revenir vers vous pour vous prévenir de l’activation de votre nouvel accès.

L’équipe AEF info


Une erreur est survenue !

Une erreur est survenue lors de l'envoi du formulaire. Toutes nos excuses. Si le problème persiste, vous pouvez nous contacter par téléphone ou par email :
 service.clients@aefinfo.fr  01 83 97 46 50 Se connecter

Pixabay

Au sein de l’ESR, comment s’emparer des questions de développement durable à différents niveaux – RH, achats, budget ? C’est la question à laquelle l’Amue proposait de réfléchir, à l’occasion d’une série de conférences en ligne, diffusées le 17 novembre 2022.

Intégrer l’impact RH des plans de sobriété

Tout d’abord, comment, concrètement, mettre en place les plans de sobriété énergétique dans les établissements et accompagner ces changements auprès des équipes ? Pour mémoire, les universités, écoles, Crous et ONR sont appelés à formaliser leurs plans de sobriété énergétique d’ici la fin 2022, avec pour objectif une "réduction de 10 % des consommations en 2024", comparé à 2019, selon une circulaire diffusée fin septembre (lire sur AEF info).

Pour que cela se passe "dans les meilleures conditions possibles", il faut s’appuyer sur le "triptyque" suivant : "pédagogie, concertation et conviction", rapporte Carine Guillebaud, directrice adjointe du département développement et accompagnement des compétencesAmue.

débuter par une DÉMARCHE PROSPECTIVE

Consulter les syndicats. "Vous devez commencer par réfléchir aux impacts de la transition énergétique sur votre établissement, sur les conditions de travail, sur la formation et sur les orientations stratégiques à mener", explique-t-elle. Dans cette démarche prospective, elle conseille aux DRH de consulter les représentants du personnel et les syndicats. La formation des agents, du DRH et de son service, aux enjeux environnementaux est également citée comme une étape importante, qui peut se faire "au travers de la fresque du climat, du numérique, ou encore d’un Mooc", proposé par le Collège des directeurs du développement durable (1).

"Une communication régulière et transparente en interne sur les actions menées" est également mise en avant. "Les agents doivent savoir où aller et comment cela va se passer. N’hésitez pas à vous appuyer sur les fameux ambassadeurs qui sont définis par ce plan de sobriété énergétique", lance-t-elle.

Fédérer les agents. Autre piste suggérée : encourager les initiatives des agents, dont beaucoup sont "sensibles à ces thématiques" et pour certains, "mettent déjà en place des actions". "Il faut encourager ces résultats positifs, cela peut-être l’occasion d’être créatif", assure-t-elle. Selon elle, la prise de conscience de ces enjeux de transition écologique peut redonner du sens aux agents et les "fédérer".

La RSE, nouvel impératif de la "marque employeur"

Identifier les nouveaux métiers. Cette transition énergétique bouscule les pratiques au sein des établissements. Le rôle du DRH s’inscrit de fait dans "une coordination indispensable avec les autres directions impactées par le plan de sobriété énergétique". "En conduite du changement, les RH constituent un pilier", insiste-t-elle. Et d’ajouter : "Il revient par exemple au DRH d’identifier et d’anticiper sur les nouveaux métiers et compétences afférentes, et de revoir les modèles de management qui ne conviendront peut-être plus demain". La Gpec pourrait aussi être revue en conséquence, "en modifiant les fiches de poste, et en intégrant des compétences RSE sans forcément chercher à les mesurer".

Donner du sens. En outre, face aux difficultés de recrutement, le développement durable constitue un "garant de la marque employeur", selon le livre blanc du Lab RH sur la transition écologique, cité par Carine Guillebaud. "Pour les nouvelles générations, c’est important d’être chez un employeur qui donne du sens, qui prend en compte tout ce qui existe autour de ces enjeux environnementaux, cela peut faire la différence lors de recrutement", rapporte-t-elle.

Faire évoluer la stratégie d’achat

La politique des achats constitue également un levier important en matière de développement durable pour les établissements d’ESR. Aujourd’hui, en la matière, "le modèle qui apparaît massivement et qu’on essaie de bien déployer, est celui de l’économie circulaire", indique Sabrina Charuel, cheffe de projet achats responsables à l’Apsea, un centre technologique en environnement et maîtrise des risques.

Ce modèle prend en compte la notion de "cycle de vie" d’un achat dans le but d’allonger sa durée de vie et de travailler par la même occasion sur la gestion des déchets, mais il intègre aussi la notion de "partie prenante", c’est-à-dire de "travailler en transversalité avec toutes les personnes concernées par l’achat lui-même". "On peut partir des élus, puis aller voir les fournisseurs, parler avec les utilisateurs, et échanger avec d’autres acheteurs pour chercher des informations par exemple", explique Sabrina Charuel.


UNE Réglementation au service des achats durables

De nouveaux critères. Loi sur l’économie sociale et solidaire (2014), loi de transition énergétique pour la croissance verte (2015), loi "anti gaspillage" (2020), etc. "Le contexte réglementaire est très favorable et en interconnexion avec le code de la commande publique", assure Sabrina Charuel. Plus récemment, la loi "climat et résilience" de 2021 introduit dans le code de la commande publique la notion de développement durable, qui "doit maintenant faire partie de nos achats". "Cela va se traduire au niveau des critères et des clauses", explique-t-elle. Un certain nombre d’outils seront proposés par "l’État qui s’engage à nous les fournir au plus tard en janvier 2025".

En outre, le plan national des achats durables 2022-2025 publié en mars 2022 "colle" à l’application de la loi "climat et résilience". "Il n’est pas obligatoire de suivre ce plan mais c’est un bon document de suivi qui peut vous aider à progresser pour faire des achats durables. L’un des objectifs est de basculer d’ici à 2025 à 100 % d’achats notifiés qui comporteront au moins une considération environnementale, et 30 % qui auront une considération sociale", rapporte ainsi Sabrina Charuel.

initier une politique d’achat durable

Pratiquer le sourcing. Face à toute cette réglementation, par où commencer ? Quelle méthodologie appliquer pour transformer sa politique d’achat ? "Il faut d’abord revoir et redimensionner ses besoins, et se demander : comment acheter moins et mieux ? ", explique Sabrina Charuel. Pour "acheter mieux", Sabrina Charuel conseille de recourir au "sourcing", qui est un outil opérationnel déjà utilisé pour le volet social. Cette démarche consiste à identifier les potentiels nouveaux partenaires et à les comparer entre eux.

Invité à témoigner sur sa pratique, Francis Vivat, membre du groupement de service EcoInfo/CNRS qui "fournit des ressources et agit pour réduire les impacts environnementaux et sociétaux des TIC", explique que le GDS a commencé à "faire du sourcing" dès 2013 : "Notre démarche a été d’identifier tout ce qui était possible d’imposer aux fournisseurs, et tout ce qu’on aimerait bien voir arriver mais que l’on sent que l’on ne peut pas imposer tout de suite", détaille-t-il. Ainsi, le questionnaire qui est envoyé aux fournisseurs permet de "mettre des choses qu’ils ne savent pas encore faire mais qu’ils s’engagent à faire plus tard". "Cela leur permet de monter en compétences", ajoute-t-il.

Imposer des labels et une transparence du coût carbone

Bilans carbone. Les limites de cet exercice ? "Nous ne pouvons pas vérifier des réponses qui ne sont pas vérifiables : par exemple, nous n’avons pas les moyens de réaliser un audit dans des entreprises en Chine". Cependant, au fil des années, le GDS a réussi à faire "évoluer les constructeurs de matériel en imposant de plus en plus de labels", et en les "poussant" à communiquer sur le coût carbone de leurs produits, témoigne-t-il. "Notre but serait d’arriver à faire apparaître cet impact sur les devis et sur les factures, mais également d’avoir des bilans carbones de ce que l’on achète auprès des entreprises en fin d’année", poursuit-il. Et de conclure : "pour nous, l’économie circulaire n’est pas une solution, c’est juste un moyen de limiter les dégâts. Si on ne diminue pas la demande, l’économie circulaire ne servira quasiment à rien !".

des budgets verts pour analyser l’impact environnemental des dépenses

Autre levier d’action aux mains des établissements : le développement de budgets verts. Il s’agit d’une méthode d’évaluation environnementale des budgets déployée dans les collectivités et pratiquée désormais par l’État, à travers une annexe à la loi de finances, explique François Thomazeau, chef de projet à l’institut de l’économie pour le climat (I4CE).

À cette occasion, Antoine Schwartz, chargé du domaine finances de l’Amue, annonce le lancement d’un groupe de travail dédié. "Si nous vous présentons cette méthode c’est parce que nous pensons qu’elle pourrait être appliquée et mise en œuvre dans les établissements (université, organismes de recherche, grandes écoles)", déclare-t-il. "Compte tenu des enjeux majeurs de la transition, cette démarche va répondre à des attentes très fortes."

insérer les enjeux environnementaux pendant le débat budgétaire

Classer le volume de dépenses. Le budget vert est une "analyse ligne à ligne de l’impact environnemental des mesures budgétaires", résume François Thomazeau. Plusieurs sujets sont étudiés : l’atténuation du changement climatique, l’adaptation au changement climatique mais aussi d’autres impacts comme celui sur la biodiversité. "À la fin, l’objectif est d’arriver à une classification de tout le volume de dépenses, selon cinq catégories, de "très favorable" à "défavorable". Les dépenses ne sont pas classées au hasard et l’I4CE s’appuie par exemple sur la taxonomie européenne des activités. Certaines lignes budgétaires peuvent être par nature "neutres", quand d’autres sont inclassables, par exemple s’il n’y a pas encore d’indicateurs ou de consensus scientifique sur le sujet. Dans un autre secteur d’activité, cela est par exemple le cas pour la méthanisation agricole, illustre-t-il.

Faire entrer l’environnement dans le débat budgétaire. "Ce cadre comptable est devenu structurant dans les collectivités et arrivera un jour chez les opérateurs de l’État", estime François Thomazeau. D’après lui, l’intérêt n’est pas tant le résultat que la démarche : "Le vote du budget est un moment important dans la vie d’une organisation. L’idée est d’insérer les sujets environnementaux et la stratégie climat dans les discussions budgétaires afin de favoriser la transversalité dans l’organisation et d’identifier plus clairement les dépenses favorables ou défavorables à l’environnement", explique-t-il.

pas d’objectif de comparaison

Un portage politique au plus haut niveau. "Il est important que le budget vert ne soit pas juste un gadget venu d’en bas, par exemple porté par un vice-président au développement durable qui en aurait fait sa marotte. La démarche doit être portée au plus haut niveau administratif", plaide-t-il. En outre, "la méthode ne vaut que si la réalisation se fait en interne. Je ne vois pas l’intérêt de recourir à un prestataire. Encore une fois : la démarche est plus importante que le résultat", poursuit-il.

"Ce n’est pas un outil qui permet de comparer les universités", insiste-t-il. D’après lui, le budget vert doit plutôt permettre d’évaluer la progression de l’établissement dans le temps.

pilotage de la recherche

Levier d’échange avec la tutelle. Le patrimoine qui est "la mère de toutes les batailles en matière d’action climatique", "n’est pas la ligne qui ressort en premier dans le budget des universités", constate-t-il. Il pense ainsi que le budget vert pourrait permettre de "mettre en avant" l’enjeu du patrimoine dans les discussions sur le CPER et avec la tutelle.

Outil de pilotage de la recherche. Deux autres axes lui paraissent intéressants : la formation et la recherche. Cela implique de classifier aussi la masse salariale. Pour la recherche, les établissements pourraient "travailler avec le monde académique sur la typologie des programmes de recherche actuellement conduits dans les universités, en définissant ceux qui contribuent directement à la recherche contre le réchauffement climatique ou pour l’adaptation", avance-t-il. Il y voit "un outil de pilotage de la recherche intéressant à l’échelle de l’établissement".

En revanche, il relève "les limites à l’exercice". Par exemple, le budget vert "ne dit rien de ce qui ne coûte rien".

(1) Il s'agit dune association réunissant "plus de 200 directeurs du développement durable et de la RSE d'entreprises et d'organisations diversifiées de toutes taille", précise son site.

à lire aussi
Fermer
Bonjour

Vous souhaitez contacter

Alice Bouviala, journaliste