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Les entreprises consomment aujourd'hui 6 % de la ressource en eau française, et le secteur de la chimie est l’un des plus gourmands. Chercheur associé à la Fondation pour la recherche stratégique et dirigeant du bureau d’études Environmental Emergency & Security Services, Franck Galland revient, lors d’une interview à AEF info, sur l’impact encore négligé des data centers — qui utilisent de l’eau potable pour refroidir leurs serveurs. Afin de réduire les consommations des entreprises, le chercheur met en avant la réutilisation des eaux usées ; il évoque également le Water Disclosure Project, qui "devrait être obligatoire". Enfin, à l’heure du réchauffement climatique, Franck Galland revient sur la relance du nucléaire. Selon lui, au vu de la baisse des débits des cours d’eau, elle s’accompagnera forcément de nouveaux aménagements hydrauliques pour le soutien d’étiage.
Le cabinet de conseil Deloitte et l'association EPE (Entreprises pour l'environnement) publient jeudi 8 mars 2012 une étude selon laquelle moins de 12 % des entreprises interrogées disent avoir une démarche structurée dédiée à la gestion de l'eau (identification de l'ensemble des contraintes et des besoins locaux, définition de zones géographiques ou d'axes prioritaires, recensement de bonnes pratiques). Plus de 58 % d'entre elles formalisent des engagements accompagnés d'objectifs chiffrés (rationalisation de l'utilisation de l'eau, dialogue avec les parties prenantes). « L'intérêt de cette étude, c'est de montrer les pratiques volontaires, afin de tirer les autres entreprises vers le haut. La gestion de l'eau est un sujet encore émergent », déclare Claire Tutenuit, déléguée générale d'EPE. Parmi les exemples de bonnes pratiques cités dans l'étude figurent les initiatives des entreprises Vallourec, GDF Suez, Bayer, BASF, Bouygues, Saint Gobain, Pernod Ricard et Essilor.
« La gestion de l'eau est à la traîne derrière le changement climatique dans l'agenda stratégique des entreprises, malgré des risques court-terme et des opportunités significatives », constate la nouvelle étude water disclosure project, publiée par CDP (Carbon disclosure project), mercredi 16 novembre 2011. « 57 % des 190 entreprises cotées qui ont participé à l'enquête rendent des comptes au niveau de la direction des politiques et stratégies sur l'eau, alors que 94 % le font pour le changement climatique », montre CDP. Ce résultat est « surprenant » étant donné que « la majorité (59 %) des grandes entreprises interrogées sont exposées à des risques liés à l'eau ». Cette étude, réalisée en partenariat avec Deloitte, se base sur un questionnaire envoyé à 315 grandes entreprises mondiales identifiées comme celles ayant le plus d'enjeux liés à l'eau. 60 % ont répondu cette année, soit 10 % de plus que l'année dernière, première année du sondage.