En plus des cookies strictement nécessaires au fonctionnement du site, le groupe AEF info et ses partenaires utilisent des cookies ou des technologies similaires nécessitant votre consentement.
Avant de continuer votre navigation sur ce site, nous vous proposons de choisir les fonctionnalités dont vous souhaitez bénéficier ou non :
"Vous êtes à un tournant de votre histoire", lance le DG de l’Opco Afdas Thierry Teboul aux participants des journées FUN, fin juin 2022. Il préconise une plateforme FCU capable de "gérer les parcours de formation intra-université mais surtout inter-universités". Plus tôt, la directrice du GIP, Catherine Mongenet, soulignait que la concurrence se trouve uniquement "avec les acteurs privés" et qu’il y a un "enjeu fort" à relever. Car si le supérieur dispose d’une "force de frappe inégalée", il ne représente toujours qu’à peine 3 % du marché, déplore Franck Giuliani, président de la FCU.
Cette dépêche est en accès libre.
Retrouvez tous nos contenus sur la même thématique.
Thierry Teboul, directeur général de l'Opco Afdas
L’enseignement supérieur continue de peser un "maximum" de 3 % du marché de la formation professionnelle, malgré une "force de frappe inégalée" avec 92 universités, le Cnam, les écoles, les instituts : "nous ne réussissons pas à enfoncer le plafond de verre", déplore Franck Giuliani, président de la FCU, lors des deux journées organisées par le GIP FUN, à Paris et en ligne. Ce constat, récurrent depuis plusieurs années (lire sur AEF info), s’explique selon lui par le caractère "très atomisé" de l’offre présentée par les établissements.
Mais dans le contexte actuel, en écho avec la loi de 2018 "pour la liberté de choisir son avenir professionnel" (lire sur AEF info et sur AEF info), "j’ai l’impression que vous êtes à un tournant de votre histoire", interpelle Thierry Teboul, directeur général de l’Afdas, s’adressant aux établissements du supérieur. Il dénonce des "chiffres d’affaires absolument ridicules par rapport au potentiel" de ces établissements et évoque le principe de "sortir de la notion de programme et de cursus de formation" pour "aller vers des logiques de parcours de formation".
Savoir gérer les parcours de formation
Pour Thierry Teboul, ces logiques de parcours sont "à orchestrer dans la durée" en s’appuyant sur des supports dématérialisés, qui "obligent à ne plus réfléchir en tant que base de contenus statiques" mais en tant que plateforme "porteuse du parcours de formation". Le DG de l’Opco Afdas conseille ainsi aux acteurs de l’enseignement supérieur de structurer leur offre au sein d’une plateforme capable de "gérer les parcours de formation intra-université, mais surtout inter-universités". Une telle approche permettrait, selon lui, de disposer d’une "puissance de frappe bien supérieure à des réseaux d’écoles qui ne peuvent pas gérer leur concurrence entre eux".
Présent à la même séquence, le vice-président de la FCU, Émilien Sanchez, souligne l’importance du "partenariat stratégique" existant entre son réseau et le GIP FUN, poursuivant une "idée" qui fait "consensus" : construire "une place de marché de l’offre de FCU sur les plateformes de FUN". Ce projet vise à "rassembler en un point" l’offre sans pour autant constituer "une porte d’entrée unique, puisque chaque établissement doit pouvoir faire le marketing et la promotion" de ses contenus.
La logique est bien de "retrouver en un point très visible sur la toile l’ensemble de l’offre de FCU", poursuit Émilien Sanchez. Il s’agit aussi de "garantir la même expérience utilisateur à tous les stagiaires", au travers de services homogènes. Pour la directrice de FUN, Catherine Mongenet, c’est précisément cette facilité de service qu’attendent les employeurs pour pousser des formations vers leurs salariés. Dans cet esprit, "les services de FCU réalisent bien qu’ils ne sont pas forcément concurrents entre eux, que la concurrence est avec les acteurs privés". Pour elle, il y a sur ce sujet "un enjeu fort et c’est maintenant qu’il faut se mettre en mouvement".
Plus d’un tiers (34 %) des utilisateurs de FUN, interrogé par le GIP lors d’une enquête menée en janvier dernier, dit chercher à acquérir des compétences professionnelles, mais ils ne sont que 4 % à se connecter "sur recommandation de leur entreprise". Près de la moitié (46 %) dit consulter des Mooc pour acquérir des connaissances générales et 19 % y voient "une opportunité pour se tester dans les domaines éloignés de ses expertises".
La quasi-totalité (93 %) des inscrits aux Mooc le fait par motivation personnelle, 3 % sur recommandation de leur enseignant. L’enquête fait apparaître des souhaits de nouveaux usages de la plateforme, puisqu’un tiers (34 %) des répondants évoque la possibilité d’utiliser le CPF et le même taux la préparation à des diplômes de licence ou de master. Pour les formations certifiantes, 43 % envisagent de les financer par leur CPF, 36 % par leurs propres moyens et 21 % par leur employeur.
Concernant la production de Mooc, l’enquête révèle une baisse liée à la pandémie mais une hausse des utilisateurs avec 478 000 nouveaux inscrits en 2021 et 1,8 million d’inscriptions en plus aux cours proposés. Au total, environ 12 millions de sessions ont été suivies par 3,2 millions d’inscrits. Le public de FUN est toujours marqué par une forte internationalisation, en particulier avec plus de 18 % des connexions enregistrées depuis le continent africain et plus de 10 % depuis le continent américain (4,7 % au Nord et 6,1 % au Sud).
Vous souhaitez contacter
Cyril Duchamp,
journaliste