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Lyon-III n’échappe pas à la déferlante des annonces d’enseignement supérieur en matière de transition écologique, dans la suite du rapport de Jean Jouzel, puisqu’elle annonce à AEF info le 2 juin 2022, l’ouverture, à la rentrée prochaine, d’une "école de la transition écologique (Etre) : il s’agira d’un nouveau service interne de l’université ayant pour objectif de "coordonner et rendre visible l’offre de formation déjà importante de Lyon-III en matière d’humanités environnementales". "Tous nos étudiants seront formés aux enjeux environnementaux d’ici 5 ans", promet le président Éric Carpano.
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Eric Carpano, président de Lyon-III Droits réservés - DR
Se décrivant comme le "berceau du droit de l’environnement" à la fin des années 1970, l’université Jean-Moulin Lyon-III annonce la création d’une "école de la transition écologique" à la rentrée 2022 : il s’agira d’un nouveau service interne dédié, qui devra coordonner et développer l’offre de formation – initiale et continue – dans le cadre des "humanités environnementales".
L’objectif affiché par Éric Carpano est que chacun des 28 000 étudiants de l’établissement ait reçu une formation d’ici cinq ans, que ce soit une formation spécifique (il existe déjà 36 diplômes comme le droit de l’environnement ou le droit des énergies renouvelables) ou un module transversal pluridisciplinaire de 20 heures minimum qui deviendra obligatoire, comme le sont les langues aujourd’hui. Un DU "Enjeux et dynamiques de la transition écologique" de 200 heures sera ouvert dès septembre prochain à destination des cadres d’entreprise.
répondre à la demande des milieux économiques et des étudiants
"Il s’agit de répondre à la très forte demande de nos partenaires, entreprises comme collectivités, mais aussi à l’appétence des étudiants", explique Éric Carpano. "Aujourd’hui, la moitié des projets d’entreprenariat montés par nos étudiants le sont dans le domaine de l’environnement", illustre-t-il. "Nous formons beaucoup de juristes et de managers : l’enjeu est donc de former les décideurs de demain à ces grands enjeux." Et pas de problème de débouchés selon lui : "Nos juristes en droit des énergies renouvelables sont recrutés avant même d’avoir obtenu leur diplôme."
Ce nouveau service commun permettra de "piloter l’offre de formation et de "faciliter les passerelles entre les différentes disciplines qui font déjà plein de choses, mais sans forcément communiquer entre elles". L’école sera "un cadre facilitateur" pour tous les échanges.
un volet recherche
Le président ajoute qu’il y aura un volet recherche, l’école étant par exemple "à même de porter des appels à projets". Mais pas question de demander à tous les chercheurs d’inscrire la préoccupation environnementale dans leurs travaux : "Cela n’aurait aucun sens, nous ne croyons absolument pas à la recherche pilotée. L’école sera simplement un espace de visibilité et d’interface, y compris avec les collectivités, pour les chercheurs travaillant déjà sur ces problématiques, quelle que soit leur discipline, droit, gestion, philosophie, lettres ou géographie. On sort de la logique de silo."
En septembre sera nommé un vice-président en charge de la transition ainsi qu’un coordinateur académique pour l’école. Éric Carpano précise que l’engagement de son établissement ne s’arrête pas à ce projet : Lyon-III est par exemple en train de finaliser son dossier de labellisation DD&RS, ce qui implique des "changements radicaux en matière de gestion patrimoniale ou de politique des achats". Il précise aussi qu’il continue évidemment les collaborations sur ce thème avec les écoles d’ingénieurs (Centrale et Insa en tête) et les autres universités du site.
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Anne Mascret,
journaliste