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Universités européennes : presque autant de modèles que d’alliances, parmi les 41 qui existent déjà

Un appel à propositions de la Commission européenne, dont le résultat est attendu en juillet 2022, doit renforcer le mouvement des universités européennes. La composition initiale des 41 alliances comprenant 280 établissements, avec 32 universités françaises déjà impliquées dans 28 ensembles, traduit une grande diversité de ces projets. Si certaines sont clairement des clubs d’universités de recherche intensive, plutôt sur un modèle fédératif (comme Circle U. ou UE4+), d’autres font le choix de rapprochements plus thématiques ou techniques, sur une base plus intégratrice (comme EU-Conexus).

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Sources et méthodologie

 

Nous avons considéré les 41 alliances d'universités européennes, constituées en deux vagues successives en 2019 et 2020. Pour étudier leurs membres, nous nous sommes concentrés sur les établissements fondateurs dits "pionniers", listés dans les "fact sheets" portant sur chacune d’entre elles, publiées sur le site de la Commission européenne. Nous avons ensuite cherché le positionnement de chacun de ces 280 établissements dans le classement de Shanghai 2021, pour tenter de dégager une typologie des alliances européennes.

En deux vagues successives en 2019 et en 2020, 280 établissements d’enseignement supérieur, implantés dans 33 pays européens, se sont engagés dans 41 alliances. Ce sont les "pionniers" de ces universités européennes "qui seront un réseau d’universités de plusieurs pays d’Europe", d’après les termes employés par Emmanuel Macron dans son discours sur l’Europe, prononcé à la Sorbonne à Paris, en septembre 2017 (lire sur AEF info).

Parmi ces établissements, 32 universités françaises sont impliquées dans 28 de ces "universités européennes". Seule l’Allemagne la devance avec 35 établissements engagés dans 32 alliances  De Paris-Saclay à l’université d’Orléans, en passant par Sciences Po Paris, l’INP Grenoble ou l’UPHF, elles présentent des profils variés et se sont alliées, tantôt à des établissements qui leur ressemblent ou à des structures complémentaires, en termes de taille, de discipline ou de positionnement dans les classements internationaux.

"Il n’y a pas de mauvais projet, tant que le choix est du ressort des universités", souligne Serge Fdida, ancien VP international de Sorbonne université, membre fondateur de l’alliance 4EU+, contacté en avril 2022 par AEF info. Comment représenter cette diversité de configurations ? Afin de dessiner une typologie des alliances, nous avons étudié leur composition à l’aune du positionnement de ses pionniers dans le classement de Shanghai (ARWU) 2021.

6 alliances européennes comptent au moins 1/3 de leurs membres dans le top 100 de Shanghai 2021

Globalement, 8 % des membres fondateurs des alliances sont classés dans le top 100 du classement de Shanghai 2021. Cette proportion dépasse le tiers dans 6 alliances (1):

  • Circle U. (57,1 %),
  • 4EU+ (50 %),
  • EUGLOH (40 %),
  • 1Europe (37,5 %),
  • NeurotechEU (37,5 %),
  • ENLIGHT (33,3 %).

11 alliances d’universités européennes comptent au moins un membre dans ce top 100. Si l’on y ajoute les 100 établissements suivants du classement mondial, c’est CHARM-EU qui se dégage avec 80 % de ses membres classés dans le top 200, devant Circle U. (71,4 %), alors que ce top 200 ne pèse que pour 17,8 % dans l’ensemble des alliances européennes.

Des alliances de recherche intensive. Dans le cas de Circle U., cette composition fait écho aux liens préexistants entre ses membres. "Le noyau, au moment du projet pilote, était déjà présent dans la Guilde des universités européennes de recherche intensive", se souvient auprès d’AEF info Antoine Cazé, VP international de l’université Paris Cité, établissement membre de l’alliance. Outre l’université parisienne, c’est le cas d’Aarhus, King’s College, Oslo et Louvain, au sein de cette alliance. "Nous avions déjà tissé des liens bilatéraux par ailleurs, dont un partenariat stratégique avec King’s", ajoute-t-il. Belgrade et Humboldt, à Berlin, se sont rapidement joints à l’ensemble pour créer une alliance dominée par "des villes capitales".

Il en va presque de même pour Sorbonne université, au sein de l’alliance 4EU+. "Il était important que le projet soit porté par un couple franco-allemand. Nous en avons discuté au sein de la Leru", rappelle Serge Fdida. "Nous y pensions avant le discours d’Emmanuel Macron. Nous avons rebondi sur l’annonce pour déployer cette idée et aller chercher du financement. Nous voulions rester avec un petit nombre de partenaires privilégiés qui devaient ressembler à Sorbonne université, une université de recherche intensive, afin que les collègues des différents établissements connaissent des environnements qui se ressemblent", ajoute-t-il. On retrouve donc au sein de 4EU+ d’autres membres de la Leru (Copenhague, Heidelberg et Milan) et de la CE7, qu’il présente comme "le groupe miroir de la Leru en Europe orientale". En l’occurrence : Varsovie et Charles university à Prague.

D’autres cercles plus thématiques

Mais les alliances européennes ne sont pas un ensemble homogène. Tout comme elles ont parfois une coloration plus fédératrice ou plus intégratrice selon les cas, elles accueillent aussi des universités non classées au palmarès de Shanghai. 39,3 % des établissements impliqués répondent à ce profil. Ils composent même la totalité des membres fondateurs de 6 alliances :

  • EU-Conexus,
  • E3DRES2,
  • EU4START,
  • Eureca-PRO,
  • RUN-EU,
  • FILMEU.

Coloration artistique… Cette dernière alliance est composée de quatre établissements au profil disciplinaire très marqué, autour des arts, des médias et du cinéma, au Portugal, en Belgique, en Irlande et en Hongrie. "Notre mission est de créer une université européenne qui soit un modèle de collaboration dans les domaines des arts et des industries créatives et qui contribuera grandement au rôle de premier plan de l’Europe en tant que fournisseur d’éducation et de recherche" dans ces secteurs, plaident-ils dans la fact sheet de l’alliance FILMEU, dont le nom est explicite.

…ou maritime. La thématique dominant l’alliance Eu-Conexus apparaît, elle, dans l’implantation des universités qui la composent : La Rochelle, Valence (Espagne), Athènes (Grèce), Zadar (Croatie) et Klapeida (Lituanie) sont des villes littorales, auxquelles s’est alliée Bucarest, bien que la capitale roumaine n’ait pas accès à la mer. L’université de Bucarest apporte une expertise en "construction durable" à EU-Conexus, dont la priorité est "le développement durable en zone littorale", explique Jean-Marc Ogier, président de La Rochelle à l’initiative de cette alliance qui "repose sur des ponts qui existaient déjà entre nous", lors d’un entretien accordé à AEF info en avril 2022.

Au sein de cette alliance qui signifie "European university for smart urban coastal sustainability", la vision commune "sur un défi sociétal" repose sur cet "écosystème qui se complète pour trouver des solutions interdisciplinaires et former des eurocitoyens, le terme employé par Emmanuel Macron", ajoute-t-il. Il cite Athènes en pointe sur la biotech bleue ou Valence sur la biologie marine. "Nous associons à notre démarche les acteurs socio-économiques, les ports, les économies portuaires, le volet touristique, l’industrie nautique… On met en relation des territoires."

Dans la visualisation ci-dessous, vous pouvez utiliser le filtre pour découvrir cette typologie des alliances européennes, à l’aune du classement de Shanghai 2021. Le nombre de membres de chaque alliance figure entre parenthèses à droite de chaque nom d’alliance.

Dans quels types d’alliances les universités françaises se trouvent-elles ?

Les 32 universités françaises impliquées se trouvent en général dans des alliances cohérentes, en termes de répartition des positionnements dans le classement de Shanghai. Ainsi Sorbonne université, l’université Paris Cité, Mines et Chimie Paris Tech ainsi que Paris-Saclay sont engagées dans des alliances d’universités européennes de la première catégorie que nous avons dessinée, de type "recherche intensive" (avec au moins un membre dans le top 100 de Shanghai 2021).

Un positionnement "de tête" solitaire ou en équipe. Mines et Chimie Paris Tech est seule dans ce top 100, au sein de son alliance EELISA. Elle semble donc plus à la pointe de cet ensemble européen, à l’aune du critère "shanghaïen". En revanche, Sorbonne université s’est alliée à Copenhague (Danemark) et Heidelberg (Allemagne), elles aussi dans le top 100, au sein de 4EU+. Tout comme l’université de Paris Cité s’est rapprochée de trois autres universités de ce top 100 dans le cadre de Circle U. : il s’agit de Aarhus (Danemark), King’s College (Royaume-Uni) et Oslo (Norvège). Ou encore Paris-Saclay alliée à LMU à Munich (Allemagne) au sein de l'alliance EUGLOH.

Montpellier et AMU, classées dans le top 200 d’ARWU 2021, se retrouvent aussi liées à des établissements prestigieux du top 100 tels qu’Utrecht (Pays-Bas) et Stockholm (Suède), au sein de CHARM-EU et CIVIS. Dans le cadre de Unite !, l’INP de Grenoble (dans le top 200 de Shanghai 2021) est au contraire "en tête" de son groupe, en s’alliant à trois membres du top 500 et trois membres du top 1000.

4 alliances à la coloration française forte. Mentionnons le fait que quatre universités européennes comptent une double représentation française :

  • EELISA (avec Mines et Chimie Paris Tech et l’École nationale des ponts et chaussées),
  • EDUC (avec Rennes-I et Nanterre),
  • UNITA (avec Savoie et Pau),
  • Epicur (avec Strasbourg et l’ UHA). Une proximité géographique qui, dans ce dernier cas, s’explique par l’héritage d’Epicur, université européenne venue s’ajouter au réseau transfrontalier Eucor qui existait déjà.

Dans la visualisation ci-dessous, découvrez le détail des pionniers de chaque alliance européenne, sur chaque ligne. Les losanges bleus distinguent les établissements français des autres, représentés par des ronds jaunes. Les points et losanges sont placés dans la colonne qui correspond au positionnement de l’établissement concerné dans le classement de Shanghai 2021. Survolez les points et losanges pour consulter le nom de l’établissement.

Un outil de transformation, plus ou moins fédérateur ou intégrateur

Ensemble hétérogène, à l’approche fédérative. "Notre histoire explique aussi la diversité de notre composition", commente Jean-Marc Planeix, VP partenariats académiques de l’Unistra, pionnière d’Epicur. "Nous ne sommes ni une alliance de recherche intensive, ni une alliance thématique ou technique. Certains établissements sont plus marqués par la recherche comme Strasbourg ou Amsterdam, d’autres plus multidisciplinaires et moins bien classés comme UHA ou Thessalonique", détaille-t-il, interrogé par AEF info en avril 2022.

Cet assemblage moins homogène pousse Epicur vers un "système plutôt fédératif" visant la mise en commun et l’internationalisation des universités "tant en termes de compétences des étudiants et des personnels, que dans la communication interne et externe, et dans les projets soutenus par l’UE. L’université européenne peut créer des structures de collaboration qui représentent un avantage pour candidater plus vite et mieux aux nouveaux AAP. La valeur ajoutée de l’université européenne est surtout de nous rendre plus européens par rapport à notre point de départ", résume Jean-Marc Planeix.

Ou véritable unité transnationale. Ce caractère "plus européen" se traduit ailleurs par des modèles plus intégrateurs. C’est le choix fait par La Rochelle, au sein de EU-Conexus. L’alliance européenne "est un projet parmi d’autres pour les grosses universités aux marques fortes. Pas pour nous. Nous visons une université transnationale, si on nous le permet, avec une entité légale et un diplôme européen. La Rochelle serait un campus de EU-Conexus, comme UCLA est un campus de l’université de Californie". Plus qu’un jumelage à l’ancienne entre des sites européens, il y voit un "vrai mariage".

Jean-Marc Ogier souligne aussi une différence de taille et de nature avec les "mastodontes" engagés dans d’autres alliances, mais qui refusent de "diluer leur marque forte". "Avec une taille cumulée de 10 000 personnels pour EU-Conexus, on atteint presque la taille d’une idex française. Avec une nuance : nous concentrons nos forces sur un sujet".

La question d’un éventuel label voire diplôme européen doit faire l’objet, à l’été 2022, d’un pilote, lancé par la Commission européenne, afin de "tester des critères européens" (lire sur AEF info). À Sorbonne université, Serge Fdida n’est toutefois "pas partisan" de l’idée d’un diplôme européen, "que certaines alliances ont demandé à la Commission européenne de définir. Certains États bloquent. Il faut aider à appliquer ce qui est déjà possible sur le papier, dans le cadre de Bologne. Et pousser par exemple la reconnaissance des curriculae développés au sein des alliances". Une reconnaissance ou un label de qualité "qui ne supplanterait pas le diplôme des établissements", qui continuerait de primer.

"Accélérateur de transformation". Sans aller vers un modèle intégrateur, les alliances peuvent être "un projet très transformant", souligne Antoine Cazé, à l’université Paris Cité. La construction de Circle U. a eu lieu en parallèle de la fusion entre Descartes et Diderot, créant une "nouvelle université projetée au niveau européen directement". L’alliance européenne peut alors devenir un "accélérateur de transformation", en s’acculturant auprès d’autres pays "où les universités sont les principaux acteurs de la recherche et des interlocuteurs privilégiés pour le politique". Elle constitue alors un "outil pour transformer notre ESR : jouer la carte de l’Europe, c’est notre avenir, sinon on se marginalise".

L’heure de l’élargissement pour les alliances

 

La Commission européenne a lancé un appel à propositions sur les universités européennes, clos en mars dernier et doté d’une enveloppe de 272 M€, sur deux thèmes : la création de nouvelles alliances et l’approfondissement des 41 projets déjà sélectionnés (lire sur AEF info). Pour les nouvelles alliances, la Commission prévoit un bonus de financement si elles comptent 9 membres ou plus. Pour les alliances existantes, le bonus viendra "prendre en considération les efforts liés à l’intégration de nouveaux membres".

L’objectif est de passer de 5 % des établissements impliqués dans une université européenne à 10 %. La moyenne était de 6,8 membres, si l’on ne compte que les pionniers des 41 alliances des deux vagues, en 2019 et 2020. Certaines ont déjà élargi leurs rangs, comme Unita (dont les universités de Savoie et de Pau sont membres), passée de 5 à 9 membres en 2021, chaque membre ayant choisi un partenaire dans son pays respectif (lire sur AEF info). Eutopia (incluant CY Cergy Paris université) aussi est passée de 6 à 9 membres en 2021 (lire sur AEF info).

Le but de ce financement est de "faire une transition entre un financement par projets et un financement plus structurel", décrypte Antoine Cazé, à l’université de Paris Cité, alors que Circle U. est déjà passée de 7 à 9 membres, avec le ralliement de Pise et Vienne. La démarche, assortie d’une incitation financière, n’a toutefois pas convaincu tous les acteurs universitaires européens. En mai 2021, la Leru a fait connaître ses réticences (lire sur AEF info).

Certaines alliances européennes ont déjà fait savoir qu’elles n’élargiraient pas leur cercle. Il en va ainsi à 4EU+, dans laquelle Sorbonne université est impliquée. "On a reçu beaucoup de demandes, mais il faut être responsable et lucide", estime Serge Fdida. "À 6, ce n’est déjà pas simple de faire converger les vues" entre les établissements membres. "Nous avons décidé dès juillet 2021 de ne pas élargir 4EU+ et nous ne sommes pas la seule alliance dans ce cas. L’alliance doit rester une valeur ajoutée pour nos communautés, une contribution concrète à l’espace européen, pas devenir un projet artificiel."

(1) Après correction d'une erreur de notre part concernant le classement d'un membre d'Eugloh dans ARWU 2021, cette alliance européenne est bien à considérer dans cette catégorie.

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Marie Simon, journaliste