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La CFDT demande à ses adhérents et à "tous les citoyens qui partagent [sa] volonté de répondre immédiatement aux exigences de justice et de cohésion sociales" d’adresser une "carte pétition" à Emmanuel Macron, à peine une semaine après sa réélection à la présidence de la République. Par cette action, la confédération invite le chef de l’État et son futur gouvernement à répondre à ses 15 revendications concernant le pouvoir d’achat, l’emploi, les retraites, l’écologie et la santé. Dans un entretien aux Échos datés du 2 mai 2022, son secrétaire général juge "réaliste" l’objectif du plein-emploi.
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Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT, ne se montre pas particulièrement enthousiaste face à la perspective d'un sommet social cet été. Ici, à l'issue de sa rencontre avec Emmanuel Macron, vendredi 13 octobre 2017.
Dans un communiqué diffusé lundi 2 mai, la CFDT annonce le lancement d’une "carte pétition" qu’elle demande à ses adhérents, et plus largement à tous les citoyens partageant ses propositions sociales, économiques et écologiques, d’adresser par courrier au président de la République. La confédération prend soin de rappeler que l’envoi d’une lettre de moins de 20 grammes au locataire de l’Élysée ne nécessite pas d’affranchissement. Avec cette initiative, la centrale dirigée par Laurent Berger espère que le chef de l’État et son futur gouvernement se positionneront rapidement sur ses 15 principales revendications pour ce nouveau quinquennat :
- Pouvoir d’achat :
• Revalorisation immédiate des grilles de salaire suite à l’augmentation du SMIC, dans le privé et dans le public.
• Aucun versement de dividendes aux actionnaires sans intéressement ou participation pour les salariés.
• Revalorisation des minima sociaux et des APL, pour compenser l’inflation.
- Travail :
• Financement intégral des formations des personnes souhaitant se reconvertir (en cas de travail pénible ou d’emploi menacé).
• Prise en compte de la pénibilité pour tous les travailleurs concernés.
• Modification des ordonnances travail pour un dialogue social de qualité.
- Emploi :
• Retour au niveau d’allocation chômage d’avant la réforme de 2021.
• Accompagnement systématique des seniors pour préparer leur seconde partie de carrière.
• Refus de mesures punitives pour les bénéficiaires du RSA et un réel accompagnement vers l’emploi.
- Retraites :
• Pas de report de l’âge légal de la retraite.
• Minimum de pension pour une carrière complète au niveau du Smic net.
- Écologie :
• Rénovation des 4,8 millions de logements mal isolés.
• Doublement du chèque énergie.
- Santé :
• Mise en place d’un plan de lutte contre les déserts médicaux.
• Investissements et recrutements dans les hôpitaux, Ehpad et tous les établissements de santé.
prise en charge totale des formations-reconversions
Par ailleurs, dans un entretien publié par Les Échos au lendemain du 1er mai qui a vu la CFDT organiser son propre événement à Paris à l’écart du défilé intersyndical (CGT, FO, FSU, Unsa, Solidaires), Laurent Berger considère que "sauf si l’activité reste atone", l’objectif présidentiel de parvenir au plein-emploi au terme du quinquennat "reste réaliste à condition de taper dans le dur". Pour ce faire, le secrétaire général de la centrale syndicale appelle de ses vœux "un effort en matière d’aide aux reconversions avec prise en charge totale de la formation". Sans citer directement le patronat, il juge également qu’il conviendrait d’être "plus ambitieux sur le volet formation des accords d’activité partielle de longue durée conclus pour faire face à la guerre en Ukraine".
Sur le projet, dans le programme présidentiel d’Emmanuel Macron, de création de "France travail" en substitution de Pôle emploi pour fédérer plus largement dans les territoires les acteurs de l’emploi, Laurent Berger dit ne pas avoir compris "grand-chose à ce stade". Et de prévenir : "si c’est le regroupement de tout, Pôle emploi, missions locales, l’Apec ou encore l’Afpa, cela ne fonctionnera pas". En revanche, "si l’idée est de rendre plus efficace le fonctionnement de tous ces acteurs avec un système d’information commun notamment, alors cela mérite d’être regardé". Tout en observant qu’on "ne commence pas par rebaptiser l’ensemble" car "il faut d’abord travailler sur les aspects concrets au niveau du bassin d’emploi, qui est la maille la plus fine, et ensuite mettre le panneau d’affichage ou le label".
Enfin, le secrétaire général réitère ses critiques à l’encontre du projet d’Emmanuel Macron de poursuivre la réforme de l’assurance chômage en adaptant les règles d’indemnisation en fonction de la conjoncture économique : "c’est typique d’une vision macroéconomique des choses, déconnectée de la réalité !" Au sujet de la prochaine renégociation par les partenaires sociaux de la convention d’assurance chômage à l’automne prochain, Laurent Berger affirme que le document de cadrage du gouvernement "ne doit pas revenir à écrire la conclusion de la négociation avant le début des discussions". Selon lui, "il faudra au préalable aller au bout de la réflexion sur le rôle des partenaires sociaux et de l’État dans la gouvernance du régime".
À l’instar du président du Medef, Geoffroy Roux-de-Bézieux, le secrétaire général de la CFDT ne se montre pas très allant par rapport à la proposition d’Emmanuel Macron d’organiser un sommet social dès cet été. "Personne n’aime les grands-messes", constate-t-il en souhaitant en substance que l’exécutif fasse davantage preuve de capacité d’écoute que lors du premier quinquennat d’Emmanuel Macron. Pour Laurent Berger, "il faut d’abord se mettre d’accord sur les sujets à traiter, ceux prioritaires à court terme et ceux de moyen terme".
Au 1er mai 2022, le Smic sera revalorisé de 2,65 %, pour tenir compte de l’inflation en France (lire sur AEF info). Une mesure qui devrait "concerner 2 à 2,2 millions salariés", constate la CFDT, le 19 avril 2022. "Un nombre massif de branches vont se retrouver de facto en situation de non-conformité de leurs premiers niveaux de grille, qui basculeront sous le niveau du Smic", prévient la confédération. Qui appelle les branches et les employeurs à mettre en place "de réelles politiques salariales", et regrette que "les augmentations des minima conventionnels se traduisent trop souvent par une simple mise en conformité des grilles de salaires sans aucune réflexion sur les déroulements de carrière". Les branches et employeurs "doivent redonner du sens aux systèmes salariaux et proposer une juste rétribution du travail ainsi qu’un meilleur partage de la valeur", précise la CFDT.
La Grande école du numérique a annoncé mercredi 11 mai 2022 la mise en ligne le 9 mai d’une nouvelle version de son site internet conçu sous la forme d’un portail, qui en plus de son offre de formation à destination des publics éloignés de l’emploi, recense près de 15 000 parcours via son moteur de recherche Gen scan (lire sur AEF info). "Ce moteur de recherche a vocation à être régulièrement enrichi et offrira en fin d’année des options de "matching" plus élaborées pour proposer notamment à chacun le métier du numérique le plus proche de ses compétences", souligne la GEN. Le portail donne également accès à 70 fiches métiers, un "Top 15" des professions du numérique en tension dans chaque région réalisé par les observatoires des formations et compétences du numérique.
Dans son intervention devant le conseil d’administration de la caisse centrale de la MSA, le 19 mai 2022, le collège des commissaires aux comptes composé des cabinets Deloitte et Mazars a annoncé avoir certifié les comptes consolidés du régime agricole pour 2021, annonce la caisse dans un communiqué le 19 mai 2022. Une réserve est maintenue, non imputable au régime agricole. Elle est liée à l’intégration dans la comptabilité de la CCMSA des flux notifiés par les organismes tiers dont les comptes font eux-mêmes l’objet de réserve ou de refus de certification. Concernant le régime général, le rapport de la Cour des comptes sur la certification des comptes de la sécurité sociale sera présenté le mardi 24 mai 2022.
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Olivier Dhers,
journaliste