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Sécheresse : la Côte d'Ivoire va planter "trois millions d’arbres en trois ans" (J-L Assi, ministre de l’Environnement)

La Côte d'Ivoire accueille du 9 au 20 mai la 15e conférence des 197 parties à la convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification. Tandis que 40 % des terres de la planète sont dégradées, affectant la moitié de l’humanité, Jean-Luc Assi, ministre de l’Environnement et du Développement durable du pays hôte, décrypte pour AEF info les enjeux de cette conférence. Il met en lumière l’adoption de l’initiative d’Abidjan, qui vise à rendre l’agriculture de son pays durable et à replanter trois millions d’arbres en trois ans pour un budget d’1,5 Md$. Le pays profitera de la conférence pour lancer un appel à l’action et aux engagements, Jean-Luc Assi alertant : "Si l’on ne fait rien d’ici à 2030, il est évident que les terres vont continuer à se dégrader, ce qui entraînera des problèmes de sécurité alimentaire."

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Jean-Luc Assi, ministre de l'Environnement et du Développement durable de la Côte d'Ivoire Ministère de l'Environnement de Côte d'Ivoire

AEF info : Pourquoi la Côte d'Ivoire a-t-elle voulu accueillir la COP 15 sur la lutte contre la désertification ?

Jean-Luc Assi : La Côte d'Ivoire est un pays essentiellement agricole. Ce secteur représente près du quart de son PIB et plus de 75 % de ses exportations. Il est aussi le principal moyen de subsistance de deux tiers des ménages et emploie près de 70 % de la population active. Or, près de 60 % des terres productives sont dégradées. Les sols et terres ivoiriens sont confrontés à une dégradation persistante, à la baisse des rendements agricoles à l’hectare et au vieillissement des vergers de certaines cultures (café, cacao, anacarde, etc.).

La Côte d'Ivoire s’intéresse donc à toutes les questions qui permettent de soutenir cette économie agricole en luttant contre l’épuisement des sols et la perte de leur fertilité et c’est la raison pour laquelle le pays a accepté d’abriter cette conférence, qui rassemble plus de 5 000 participants de 196 pays.

AEF info : Quels seront les enjeux principaux de cette conférence et sur quel accord devra-t-elle déboucher pour être une réussite ?

Jean-Luc Assi : L’organisation de cette COP représente des enjeux importants pour la Côte d'Ivoire. À son issue, un document général sera adopté, "l’initiative d’Abidjan", ou "Abidjan Legacy Program". Il représentera l’héritage de la conférence et sera porté par le chef de l’État, Alassane Ouattara.

Par ailleurs, l’organisation de cette COP représente trois types d’enjeux pour la Côte d'Ivoire. Économiques et financiers, car le pays attend de cet évènement des retombées en termes de création d’emplois dans différents secteurs ainsi que la relance du tourisme. Politique, en renforçant le rôle agricole et la puissance de la Côte d'Ivoire dans la sous-région. Et diplomatique et stratégique, en renforçant là encore l’engagement du pays dans la région et dans le monde, puisque la Côte d'Ivoire présidera la conférence pour deux ans.

AEF info : Durant ces deux années, quel sera le programme de travail du pays ?

Jean-Luc Assi : Il sera précis et consistera en la déclinaison de l’initiative d’Abidjan, dont les objectifs — en matière d’agriculture ou de reforestation — seront fixés à 2030. En Côte d'Ivoire, ce n’est pas tant que la production agricole a chuté, c’est surtout qu’en raison de l’épuisement des terres, la production s’est déplacée dans le pays, de l’est vers l’ouest. Le plan doit permettre de la rendre intelligente, durable, en utilisant de nouvelles techniques. En matière de reforestation, et alors que le couvert forestier ne représente plus que 8 % du territoire, le pays vise la plantation de trois millions d’arbres en trois ans. L’objectif global, et partagé par l’ensemble des parties à la COP, étant de reconstituer les terres d’ici à 2030.

AEF info : Avez-vous chiffré les besoins financiers nécessaires à la mise en œuvre de ce plan ?

Jean-Luc Assi : Il représente 1,5 milliard de dollars dont une partie sera assumée par la Côte d'Ivoire, et l’autre par les bailleurs, qui prendront une part importante dans sa mise en œuvre, et dont les engagements sont attendus durant la conférence.

AEF info : La COP 15 a subi du retard en raison de la pandémie de Covid-19. Celle-ci n’est pas enrayée et s’y ajoute désormais la guerre en Ukraine. Est-ce que cela peut avoir un impact sur l’ambiance et l’avancée des travaux ?

Jean-Luc Assi : Cette crainte que les engagements et dispositions prises depuis Abidjan ne soient pas à la hauteur existe et elle est légitime au vu des grands évènements qui se passent dans le monde, la pandémie, la guerre en Ukraine… Mais je veux souligner que si l’on ne fait rien d’ici à 2030, il est évident que les terres vont continuer à se dégrader, ce qui entraînera des problèmes de sécurité alimentaire. En tout cas, ces évènements n’auront pas d’impact sur l’organisation de la conférence, la Côte d'Ivoire l’accueille avec la volonté d’en faire une réussite. Elle a pris toutes les dispositions pour que cette COP, qui sera une COP de l’action et non de la prévision, se déroule dans de bonnes conditions.

AEF info : Des délégations russes et ukrainiennes seront-elles présentes ?

Jean-Luc Assi : Tout le monde a été invité. La Russie est partie prenante à la convention onusienne. Si elle souhaite être là, elle sera là.

AEF info : Pour agir efficacement, des financements supplémentaires sont-ils attendus ? Les parties à la COP vont-elles demander la création d’un fonds par exemple, qui viendrait en aide aux pays en développement ?

Jean-Luc Assi : En tant que pays assurant la présidence de la COP, la Côte d'Ivoire va appeler à prendre des engagements. La dégradation des terres est un phénomène qui touche le monde entier, personne ne peut rester en dehors. Il faut faire converger les actions pour traiter de ces questions, et la conférence sera aussi l’occasion pour les États de faire le bilan de leurs engagements passés en matière de préservation des ressources en eau, de la prévention des tempêtes de sable et poussière ou encore d’accélération de la grande muraille verte, qui étaient abordés à New Delhi en 2019 (lire sur AEF info).

Les temps forts de la COP 15

 

La conférence qui se déroule jusqu’au 20 mai a pour thème "Terres. Vie. Patrimoine : d’un monde précaire vers un avenir prospère". Elle s’ouvre par un sommet des chefs d’État et de gouvernement et un segment de haut niveau les 9 et 10 mai. Plusieurs annonces sont attendues durant la COP : celle du programme "l’Héritage d’Abidjan" le 9 mai, axé sur la création d’emplois et la restauration des terres dégradées en Côte d'Ivoire ; le lancement le 11 mai de Droughtland, campagne mondiale de mobilisation contre la sécheresse. Ou encore celui, le 18 mai, du rapport régional sur les perspectives foncières mondiales. C’est également en fin de conférence que sera lancé le "Sahel Uplink Challenge", permettant aux communautés engagées dans la Grande Muraille verte d’utiliser la technologie afin de "suivre les progrès accomplis, créer des emplois et commercialiser leurs produits". Par ailleurs, les 10 et 11 mai se tiendra le forum des entreprises vertes "Green Business".

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