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"Nous, acteurs de la recherche et de l’enseignement supérieur, souhaitons alerter nos concitoyens des dangers que représenterait l’élection de [Marine] Le Pen", écrivent plus de 70 personnalités de la recherche et de l’enseignement supérieur dans une tribune adressée au Monde, lundi 18 avril 2022. Ils estiment "qu’une victoire de l’extrême droite, qui a toujours montré sa vraie identité faite d’intolérance, de stigmatisation, de censure, de menace et de défiance vis-à-vis de la science, se traduirait par un changement de civilisation, en rupture avec les Lumières". De son côté, la Cdefi lance un "appel à la mobilisation citoyenne", faisant part de son "désaccord profond avec le projet porté par le Rassemblement national".
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Emmanuel Macron et Marine Le Pen s'affronteront lors du second tour de l'élection présidentielle, dimanche 24 avril 2022. JBVNews
"Engagés dans le secteur de la recherche et de l’enseignement supérieur, sensibles aux attentes vis-à-vis de la science pour répondre aux défis de la planète et de notre pays, nous souhaitons alerter nos concitoyens sur l’immense danger que représenterait l’élection de [Marine] Le Pen à la présidence de la République", fait valoir un collectif de 70 acteurs de la recherche et de l’enseignement supérieur dans une tribune publiée dans le Monde, lundi 18 avril 2022.
"La France, le pays de René Descartes (1596-1650), d’Émilie du Châtelet (1706-1749), de Louis Pasteur (1822-1895) et de Marie Sklodowska-Curie (1867-1934), ne peut avoir demain une présidente de la République représentant l’extrême droite. En conséquence, comme chaque Française et chaque Français attachés aux valeurs de l’humanisme et de la solidarité, aux vertus de la science et des connaissances, nous voterons contre Marine Le Pen, et donc – c’est le principe d’un second tour d’élection présidentielle – pour Emmanuel Macron", écrivent-ils.
À noter que les signataires de cette tribune sont tous des chefs d’établissement (universités, écoles, regroupements), d’organisme de recherche, ou sont à la tête d’agences ou d’opérateurs de l’État.
Voici une liste non exhaustive de différentes personnalités signataires de la tribune :
De nombreux présidents et présidentes d’écoles et d’universités
Organismes de recherche (EPST et Epic), agences et opérateurs
Pour mémoire, dans une autre tribune publiée le 15 avril 2022 dans le JDD, plus de 150 universitaires – dont de nombreux présidents d’université ou directeurs de grande école, certains également signataires du texte publié dans Le Monde –, appelaient déjà à voter pour Emmanuel Macron lors du second tour de l’élection présidentielle (lire sur AEF info). C’est le cas de Nathalie Drach-Temam, Mathias Bernard, Éric Berton, Alain Fuchs, François Germinet ou encore Jean-François Balaudé, etc.
Un programme porteur de "régression" sur le plan scientifique
"La banalisation progressive du Front national hier, du Rassemblement national aujourd’hui, et de leur même candidate, Mme Le Pen, ne doit aucunement faire oublier la nature du programme politique proposé, porteur de régression et de déclin sur tous les plans, économique, social, culturel et, bien sûr, scientifique", exposent les signataires de la tribune.
"La civilisation que nous propose [Marine] Le Pen est à l’opposé de ces principes et va à l’encontre de nos valeurs académiques, faites de tolérance, d’écoute et de respect. Elle est fondée sur le rejet de l’autre, sur la désignation de boucs émissaires, sur le refus d’une approche globale des problèmes. Elle remet en cause notre vocation européenne et l’ouverture internationale dont se nourrissent l’enseignement supérieur et la recherche", estiment les auteurs de la tribune.
"Ambiguïté face à Poutine"
"Conscients que les inégalités sociales n’épargnent pas l’ESR" et qu’une "grande partie des électeurs de Marine Le Pen […] ont exprimé une colère et des craintes quant à leur avenir et à celui de la France", les signataires appellent à "rendre cette société plus juste, plus inclusive, plus durable et plus éclairée, avec un service public de l’enseignement supérieur et de la recherche accessible à tous les bacheliers". Ils arguent qu’une telle évolution "n’est possible que dans une démocratie où les droits et les devoirs de chacun et de chacune sont respectés".
"À chaque fois qu’elle a été au pouvoir à travers le monde, l’extrême droite, dont Mme Le Pen est issue, a toujours montré sa vraie identité faite d’intolérance, de stigmatisation, de censure, de menace et de défiance vis-à-vis de la science. Et les ambiguïtés de sa position face à la Russie de Vladimir Poutine recèlent bien des dangers pour l’avenir d’une France et d’une Europe démocratiques. Autant de barrières aux progrès de la recherche scientifique dont nous sommes les serviteurs", pointent également les signataires.
"L’ouverture à toutes les diversités est ancrée dans les valeurs de nos écoles d’ingénieurs. L’international et l’interculturalité constituent le socle commun des projets pédagogiques de nos écoles françaises d’ingénieurs. Celles-ci participent activement à la construction de l’espace européen de la recherche et de l’enseignement supérieur", souligne la Cdefi.
Elle rappelle par ailleurs que "les écoles d’ingénieurs ont été créées sur un socle humaniste qui place les valeurs humaines au centre de toute préoccupation". "L’exercice à venir de nos missions nécessite un État dont les valeurs reposent sur cette vision humaniste de la société, mais aussi sur des principes non négociables tels que la liberté inconditionnelle d’enseigner, de chercher et d’étudier. Tous ces sujets fondamentaux sont irrémédiablement incompatibles avec tout projet présidentiel construit sur des fondements extrémistes."
Aussi et pour cette raison, la Cdefi "fait part de son désaccord profond avec le projet de société porté par le Rassemblement national et sa candidate" et "appelle à en tirer toutes les conséquences lors du vote du 24 avril prochain".
Pour rappel, plusieurs organisations et syndicats de l’ESR, ainsi que France Universités, ont appelé à voter pour Emmanuel Macron afin de "combattre l’extrémisme" que porte la candidate du Rassemblement national (lire sur AEF info).
La Grande école du numérique a annoncé mercredi 11 mai 2022 la mise en ligne le 9 mai d’une nouvelle version de son site internet conçu sous la forme d’un portail, qui en plus de son offre de formation à destination des publics éloignés de l’emploi, recense près de 15 000 parcours via son moteur de recherche Gen scan (lire sur AEF info). "Ce moteur de recherche a vocation à être régulièrement enrichi et offrira en fin d’année des options de "matching" plus élaborées pour proposer notamment à chacun le métier du numérique le plus proche de ses compétences", souligne la GEN. Le portail donne également accès à 70 fiches métiers, un "Top 15" des professions du numérique en tension dans chaque région réalisé par les observatoires des formations et compétences du numérique.
Dans son intervention devant le conseil d’administration de la caisse centrale de la MSA, le 19 mai 2022, le collège des commissaires aux comptes composé des cabinets Deloitte et Mazars a annoncé avoir certifié les comptes consolidés du régime agricole pour 2021, annonce la caisse dans un communiqué le 19 mai 2022. Une réserve est maintenue, non imputable au régime agricole. Elle est liée à l’intégration dans la comptabilité de la CCMSA des flux notifiés par les organismes tiers dont les comptes font eux-mêmes l’objet de réserve ou de refus de certification. Concernant le régime général, le rapport de la Cour des comptes sur la certification des comptes de la sécurité sociale sera présenté le mardi 24 mai 2022.
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Julien Jankowiak,
journaliste