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L’accompagnement des transitions écologiques et numériques a été un des fils rouges de la politique économique et de développement des compétences du quinquennat qui s’achève. Avant l’éclatement de la crise sanitaire, l’adaptation des compétences était déjà au centre de la stratégie industrielle du gouvernement, en lien avec le double enjeu de lutte contre le chômage et de réponse aux pénuries de main-d’œuvre qualifiée génératrices de tensions sur le marché du travail. L’urgence climatique et la nécessité qui s’impose à l’appareil productif de relever ce défi de long terme, conjuguées à l’irruption du Covid-19 et à ses conséquences durables sur l’organisation du travail, rendent d’autant plus cruciale l’obligation pour les acteurs de la formation de revoir leurs modèles, sans pour autant qu’il y ait, aujourd’hui, d’effets notables constatés en la matière. En dépit des crédits investis.
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Les activités industrielles sont au coeur des préoccupations avec un besoin immédiat de renouvellement des compétences pour répondre aux transitions CFAI Aquitaine / DR
Avant même qu’il ne se déclare officiellement candidat à l’élection présidentielle de 2017, Emmanuel Macron avait pointé pour l’avenir du pays l’importance des transitions écologiques et digitales dans son projet. Ainsi, lors du premier meeting de son parti "En marche !" en juillet 2016 (lire sur AEF info), alors qu’il était encore ministre de l’Économie de François Hollande, le futur chef de l’État plaidait "pour aller plus loin que la loi de transition énergétique pour la croissance verte" du 18 août 2015. Et de faire alors de l’accompagnement des "révolutions" numérique et écologique l’un des défis majeurs à relever à l’échelle mondiale et prioritairement en France, puissance industrielle déclinante depuis des décennies loin d’être en avance sur le sujet.
Dans ce contexte, le programme du candidat prévoyait un investissement total de 100 milliards d’euros sur le quinquennat pour la seule transition énergétique, dont 20 Md€ de financements publics. Dans le détail, il était prévu d’injecter 4 milliards d’euros pour la rénovation énergétique du parc résidentiel privé, 4 Md€ pour celle des bâtiments publics, 3 Md€ d’euros dans la conversion du parc automobile… Le programme d’Emmanuel Macron s’inscrivait dans la continuité de la politique menée par son prédécesseur à l’Élysée, en reprenant les objectifs fixés par la loi de transition énergétique (50 % de nucléaire dans la production électrique à l’horizon 2025 et 32 % d’énergie renouvelable en 2030…). Il prévoyait aussi de nouvelles mesures comme d’interdire la vente de véhicules thermiques ou l’exploitation des hydrocarbures sur l’ensemble du territoire français à l’horizon 2040.
Le premier tour de l’élection présidentielle 2022 se tiendra dimanche 10 avril. Durant les deux semaines qui précèdent, la rédaction Social-RH d’AEF info fait le point sur les grands dossiers sociaux en cours : ceux qui ont occupé l’exécutif au cours des cinq années écoulées, ceux qui restent à traiter par la prochaine équipe au pouvoir. Après un retour en 50 dates sur les principaux événements sociaux de la période 2017-2022 (lire sur AEF info), une vingtaine de dépêches passeront au crible les sujets du moment : retraites, droit du travail, formation professionnelle, missions des agents publics, protection sociale complémentaire, lutte contre la pauvreté… Pour compléter ces analyses, vous pouvez également consulter les comparateurs de programme réalisés par AEF info.
la digitalisation, une problématique transversale
Quant à la transition numérique, ce chantier apparaissait en filigrane dans de nombreuses propositions de campagne. Emmanuel Macron promettait par exemple de dématérialiser l’ensemble des démarches administratives à l’horizon 2022, mais aussi les procédures de justice pour des litiges inférieurs à 4 000 euros. Son programme prévoyait également de faire de la France une "start-up nation" dans les cinq ans à venir. Un objectif qui supposait notamment de digitaliser le code du travail, ce qui est devenu une réalité le 16 janvier 2020.
Comme pour la transition écologique, la tenue des promesses de campagne proposées dans le champ de la digitalisation était conditionnée à une adaptation significative des compétences des actifs et, plus globalement, de l’écosystème de formation professionnelle dans son ensemble dont les failles étaient déjà soulignées par de multiples acteurs. C’était le cas du débat sur l’industrie du futur "principalement focalisé sur le bouleversement des technologies" alors que "l’enjeu crucial de la formation pour l’avenir de l’industrie est peu abordé", selon le rapport d’activité 2016 du Conseil national de l’industrie publié le 29 mai 2017.
priorité à l’adaptation des compétences
Parmi les 85 propositions concernant le numérique comprises dans les 588 mesures du programme du candidat Macron en 2017, plusieurs concernaient le champ de la formation professionnelle en appelant notamment à l’individualisation, la simplification et la désintermédiation de l’accès à l’offre. Un projet de "big bang de la formation professionnelle" qui se matérialisera avec la loi du 5 septembre 2018, puis l’ouverture fin 2019 de la plateforme en ligne Mon Compte Formation, traduction digitale de la réforme du CPF. Toutefois, dans le champ du développement des compétences, c’est moins dans le cadre des mesures liées aux transitions écologiques et digitales que dans celui des programmes déployés pour lutter contre le chômage ou pour permettre la réindustrialisation, que les promesses de campagne se sont traduites au cours du quinquennat.
C’est le cas notamment à travers l’installation, le 20 novembre 2017, d’un Conseil national de l’industrie "rénové" par le Premier ministre de l’époque, Édouard Philippe (lire sur AEF info), prélude à la constitution de 18 comités stratégiques de filière ayant vocation à aboutir à des contractualisations cofinancées à moyen terme entre l’État et les partenaires sociaux sous le pilotage de Bercy. Le premier contrat de filière a été finalisé le 22 mai 2018 dans le secteur de l’Automobile pour la période 2018-2022. Il comporte un volet dédié à l’évolution des compétences dans un secteur particulièrement concerné par les transitions écologiques et numériques. Articulé autour de six actions dans le champ de la GPEC, ce contrat prévoyait notamment de délivrer 35 000 CQP, en mobilisant le PIC (Plan d’investissement dans les compétences), ou encore d’actualiser les études prospectives sur l’impact des mutations de la filière sur l’emploi et les compétences.
Parallèlement à la constitution des comités stratégiques de filière, le PIC, mesure phare de la politique gouvernementale de développement des compétences, a été doté d’un budget de 14,6 milliards d’euros sur le quinquennat. Il s’agit du volet Formation du Grand plan d’investissement 2018-2022 financé à hauteur de 57,1 milliards d’euros, dont 10 milliards issus du troisième PIA présenté le 25 septembre 2017 (lire sur AEF info). Ce "Grand plan" comprenait également un volet pour accélérer la transition écologique (20,1 milliards d’euros), un autre pour construire l’État à l’ère numérique (9,3 milliards d’euros), et un dernier dédié à l’ancrage de la compétitivité sur l’innovation (13,1 milliards d’euros).
Selon le vœu du gouvernement, les filières industrielles stratégiques sont chacune tenues de conclure dans ce cadre un Edec (Engagement de développement de l’emploi et des compétences) avec le ministère du Travail. Par exemple, la filière électrique (600 000 emplois) a ainsi signé un Edec le 9 avril 2019 placé sous le sceau de la transition énergétique, dans le cadre d’un objectif visant à créer 200 000 emplois supplémentaires à l’horizon 2030 (lire sur AEF info). Comme pour l’ensemble des Edec contractualisés entre l’État et les filières industrielles, cet engagement de développement des compétences insiste sur la nécessité urgente d’adapter l’offre de formation, dans l’optique de faire de la France la première économie décarbonée d’Europe.
En février 2019, injonction sans détour à l’intention de l’exécutif de se saisir de l’enjeu de l’adaptation des compétences, Laurence Parisot a remis au ministère du Travail un rapport en vue de préparer l’élaboration du PPEC (Plan de programmation des emplois et des compétences) prévu par la loi de transition énergétique de 2015 (lire sur AEF info). L’ancienne présidente du Medef a souligné à son tour que "seule une vision générale et transversale, régulièrement actualisée à l’épreuve des faits, permettra de lisser les effets de la mutation". Et de recommander à ce titre de "compléter" et de "rendre intelligible et accessible" dans le domaine de la transition énergétique l’offre de formation professionnelle, tout en constatant la difficulté à la recenser.
la manne du Plan de relance
Ensuite, la donne financière a brutalement changé en 2020 : en réponse aux conséquences économiques de l’épidémie de Covid-19, le gouvernement annonce début septembre un investissement public exceptionnel de 100 Md€, dont un milliard d’euros consacrés à la formation des actifs et à la digitalisation de la formation professionnelle "au service de l’innovation pédagogique et de l’acquisition des compétences". L’objectif affiché est toujours le même : accompagner la nécessaire montée en compétences de la main-d’œuvre en tenant compte de "l’émergence des nouvelles activités liées à la transition écologique, l’économie circulaire et le digital".
Nouvelle injection de crédits supplémentaires fin septembre 2021. Jean Castex, devenu Premier ministre un an plus tôt, présente un nouveau "plan d’investissement dans les compétences" qui s’inscrit plus globalement dans le cadre du plan gouvernemental de réduction des difficultés de recrutement renforcées par la vigueur de la reprise économique (lire sur AEF info). Porté par le PIC et ses déclinaisons régionales, les Pric conclus entre l’État et les conseils régionaux sur 2019-2022, ce nouveau plan est construit autour de trois volets (soutien aux secteurs en tension, formation des salariés et formation des demandeurs d’emploi de longue durée) et doté par l’État d’une enveloppe de 1,4 milliard d’euros sur deux ans, dont 900 millions d’euros prévus pour être mobilisés dès 2021.
Au passage, le gouvernement profite de ces ressources financières nouvelles pour suppléer à la suppression des financements mutualisés par les Opco à destination des entreprises de moins de 300 salariés prévue par la réforme du 5 septembre 2018. À ce titre, 600 millions d’euros sont débloqués pour former 350 000 personnes en premier lieu dans les PME. Avec encore en toile de fond parmi les objectifs la nécessité d’adapter les compétences des actifs aux transitions vertes et digitales et de répondre aux besoins des métiers dits d’avenir.
de multiples Dispositifs de reconversion
Les conséquences économiques de la crise sanitaire ont rendu d’autant plus indispensable l’adaptation des compétences et ont donné lieu à la création en urgence de nouveaux dispositifs pour accompagner le processus. Le FNE-Formation a ainsi été renforcé financièrement par l’État à hauteur de 500 millions d’euros pour soutenir le déploiement de l’APLD (activité partielle de longue durée) imaginée en 2020 par le gouvernement et les partenaires sociaux afin de permettre aux salariés en chômage partiel d’entrer dans des programmes de formation favorisant leur éventuelle reconversion professionnelle. Avec un succès tout relatif.
Début 2021, les Transitions collectives, ou Transco également co-construites par le gouvernement et les partenaires sociaux, sont lancées pour sécuriser le changement d’entreprise des salariés dont l’emploi est voué à disparaître et devant se former pour changer de métier et s’orienter vers les employeurs en recherche de main-d’œuvre qualifiée parmi lesquels figurent aux premières places les secteurs au centre des transitions numérique et écologique. Ce dispositif créé pour favoriser les mobilités intersectorielles sur un même territoire, en complément des ProA qui permettent des reconversions ou mobilités au sein d’une même entreprise, a bénéficié d’une enveloppe de 270 millions d’euros financée via le plan de relance.
N’ayant pas trouvé leur public depuis leur lancement, les Transco ont finalement fait l’objet d’une instruction de la DGEFP en février 2022 afin, d’une part, d’ajuster le dispositif originel et, d’autre part, de créer les "Transco congé de mobilité". Concernant le CPF dont le succès depuis sa monétisation et le transfert de sa gestion aux seuls individus a dépassé les espoirs du gouvernement, il est à noter qu’une seule campagne d’abondement a été lancée en deux ans dans le cadre du plan de relance, à l’été 2021, pour inciter les titulaires d’un compte à se former aux métiers du numérique.
En janvier 2021, le Cese a, lui aussi, incité à investir massivement dans la formation pour accompagner les transitions digitales et vertes. Dans un avis portant sur l’enjeu de la reconquête industrielle à la sortie de crise, le Conseil a ainsi pointé quatre grands objectifs : construire une économie qui garantisse l’indépendance ; répondre aux besoins économiques, sociaux et aux impératifs environnementaux ; maîtriser les technologies transverses ; disposer d’emplois stables et qualifiés développant et pérennisant les compétences et les savoir-faire.
À cette occasion, le Cese a également alerté sur l’inégalité d’accès persistante à la formation professionnelle au détriment des moins qualifiés, en estimant que le renouveau de l’appareil productif français devra donc prendre appui sur le développement de "formations industrielles à tous les niveaux en associant les filières à leur définition".
objectif France 2030
En octobre 2021, dans la foulée du "nouveau plan d’investissement dans les compétences" adossé au "Plan de réductions des tensions de recrutement" présenté quelques semaines plus tôt par le gouvernement, le plan "France 2030" est détaillé par le gouvernement avec l’objectif de débloquer une trentaine de milliards d’euros d’investissements supplémentaires d'ici 2027, dont 3,5 Md€ dès 2022. Pour ce faire, des amendements du gouvernement sont votés dans le cadre du projet de loi de finances pour cette année avec des crédits de paiement de 689 millions d’euros supplémentaires pour la formation des salariés et des chômeurs au profit de la mission budgétaire "Travail et emploi", ainsi que 350 millions d’euros en faveur de la mission "Investissements d’avenir" pour construire les formations de demain.
Selon Matignon, "France 2030 doit nous doter d’une stratégie à 10 ans qui passe par un investissement inédit dans la transformation et la modernisation de l’offre de formation vers les filières et métiers d’avenir à horizon 2030". "Cette stratégie intégrera les enseignements des actions précédemment menées des Programmes d’investissements d’avenir (PIA), et du Plan d’investissement dans les compétences lancé en 2018 pour amplifier l’effort de formation des plus éloignés de l’emploi et transformer les pratiques de formation via notamment la digitalisation", ont alors précisé les services du Premier ministre.
l’industrie au cœur des enjeux
En parallèle, la première génération des Edec signés au début du quinquennat est arrivée à échéance fin 2021. Mais, manifestement, le processus doit se poursuivre. La filière Mines et Métallurgie s’est ainsi engagée sur un deuxième Edec numérique dans le cadre du "plan Acier" annoncé le 4 février 2022. Le premier avait été conclu avec l’État le 18 janvier 2019 avec le contrat stratégique de filière Mines et Métallurgie couvrant la période 2018-2022.
Lors d’une réunion du comité exécutif du Conseil national de l’industrie à la fin janvier 2022, ses membres ont procédé à un examen des dispositifs déployés depuis 2017 pour permettre aux branches industrielles de trouver les compétences dont elles ont besoin, et envisager les actions complémentaires à mener (lire sur AEF info). Le Comité a salué l’impact du plan gouvernemental "1 jeune, 1 solution" sur le développement de l’apprentissage, et plus largement celui des dispositifs du Plan de relance ou encore celui de la convention FNE-formation signée entre l’Opco 2i et l’État en janvier 2021 (80 700 salariés formés à la fin novembre) et qui a été reconduite en 2022.
compétences et métiers d’avenir
Lors de cette réunion, le Comité exécutif a de nouveau invité l’ensemble des acteurs à adapter l’offre de formation aux mutations du secteur en citant notamment l’exemple de l’automobile : "Une stratégie d’anticipation des mutations et des nouveaux besoins en compétences a été mise en œuvre dans certaines filières, à l’image de l’automobile avec la création de l’académie des batteries, partenariat entre l’État, InnoEnergy, les Opco 2i et Mobilités, pour former des salariés de l’automobile aux besoins des gigafactories."
En conclusion de la rencontre, la ministre du Travail, de l’Emploi et de l’Insertion, Élisabeth Borne, et la ministre déléguée chargée de l’Industrie, Agnès Pannier-Runacher, ont appelé les acteurs économiques à investir l’appel à manifestations d’intérêt "Compétences et métiers d’avenir", déployé dans le cadre du plan France 2030. "Deux milliards d’euros seront consacrés à la création de l’offre de formation initiale et continue de tous niveaux, pour disposer des compétences dans les secteurs stratégiques qui feront de la France de 2030 un leader industriel."
les critiques de la Cour des comptes
La méthode retenue jusqu’à présent pour répondre au défi des compétences numériques et écologiques consistant à multiplier les dispositifs et à augmenter sans cesse les financements est-elle la bonne ? Rien n’est moins sûr a considéré la Cour des comptes dans un référé rendu public dès le 10 juin 2021 et qui invite à revoir le financement et le pilotage à mi-parcours du Plan d’investissement dans les compétences.
La Cour s’interrogeait notamment sur "la coexistence du PIC, du plan de relance et du PIA dans le champ de la formation professionnelle". La haute juridiction financière déplore une "dispersion des actions financées [qui] ne permet pas une appréciation d’ensemble. Tout au plus peut-on relever des analogies. Ainsi, le numérique se retrouve dans toutes les catégories de projets soutenus par le PIC. Il est délicat également de tracer une ligne de partage entre projets nationaux et actions régionales, tant les objectifs et les publics visés sont similaires", a conclu la Cour, en invitant le gouvernement à examiner la cohérence et les effets éventuels de redondance entre les différentes actions menées.
Green deal et reconversion
Côté européen, la Commission a publié le 2 mars 2022 un rapport intitulé "Une nouvelle ère pour l’Europe" selon lequel "le passage à une économie numérique et verte comporte également plusieurs défis majeurs pour faire correspondre l’offre et la demande du marché du travail" (lire sur AEF info). Dans ce cadre, Bruxelles a identifié trois principaux leviers d’action à déployer dans le champ de la formation professionnelle pour réussir la transition numérique : réévaluer en profondeur les pratiques et dispositifs de formation et de certification ; réussir la reconversion des salariés des secteurs en voie d’obsolescence ; déployer une GPEC adossée à un écosystème de formation agile.
Selon la Commission européenne, "tout comme pour la numérisation, le Green Deal
quelle cohérence ?
En forme de mise en garde, ce constat est valable pour tous les secteurs confrontés aux transitions numérique et écologique. Or, force est de constater que si les promesses électorales restent plus que jamais de mise et que les financements mobilisés sont toujours plus considérables, l’appareil de formation initiale et continue restant plutôt discret sur le sujet.
À défaut de disposer de bilans chiffrés et exhaustifs des différents programmes de formation déployés dans le champ des transitions numériques et écologiques depuis 2017, l’actuelle campagne présidentielle a été l’occasion pour nombre de candidats de défendre leurs propositions pour réformer l’écosystème productif, avec bien souvent de nouveaux plans de financement à la clé pour adapter les compétences des actifs et des futurs entrants sur le marché du travail. Et le risque d’assister une nouvelle fois à un empilement des dispositifs sans réelle cohérence ?
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Cédric Morin,
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