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L’approche de l’élection présidentielle est l’occasion de faire le point sur les principaux indicateurs du marché du travail, alors que la thématique du chômage se distingue jusqu’à présent par sa faible présence dans les débats. Si le taux de chômage – et notamment celui des jeunes — a significativement baissé ces dernières années, d’autres indicateurs demeurent actuellement assez préoccupants. C’est le cas notamment pour la part des contrats très courts dans les DPAE mais aussi pour la part des chômeurs de longue durée ou le niveau du halo du chômage.
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MARCHÉ DE L'EMPLOI
Les effectifs salariés sont repartis à la hausse à partir de mi 2015 et ont progressé jusqu’au début de la crise sanitaire. Les deux périodes de confinement ont occasionné une chute des effectifs qui ont retrouvé leur niveau d’avant-crise à compter du 2e trimestre 2021 et restent, depuis, significativement orientés à la hausse.
Le premier tour de l’élection présidentielle 2022 se tiendra dimanche 10 avril. Durant les deux semaines qui précèdent, la rédaction Social-RH d’AEF info fait le point sur les grands dossiers sociaux en cours : ceux qui ont occupé l’exécutif au cours des cinq années écoulées, ceux qui restent à traiter par la prochaine équipe au pouvoir. Après un retour en 50 dates sur les principaux événements sociaux de la période 2017-2022 (lire sur AEF info), une vingtaine de dépêches passeront au crible les sujets du moment : retraites, droit du travail, formation professionnelle, missions des agents publics, protection sociale complémentaire, lutte contre la pauvreté… Pour compléter ces analyses, vous pouvez également consulter les comparateurs de programme réalisés par AEF info.
Quelle que soit la classe d’âge, le taux d’emploi augmente sensiblement à l’issue de la crise sanitaire et atteint aujourd'hui un niveau global inédit. Cette tendance est particulièrement marquée pour les 15-24 ans, dont le taux d’emploi culmine à 33,8 % au 4e trimestre 2021. Il est notable aussi que le taux d’emploi des seniors croît continuellement depuis 2011.
Depuis 20 ans, il y a une stabilité relative du nombre de DPAE sur les CDI et les CDD de plus d’un mois. En revanche, le nombre de DPAE sur les CDD de moins d’un mois ne cesse d’augmenter depuis le début des années 2000. Après la chute découlant de la crise sanitaire, ces DPAE sur les CDD courts sont revenues à leur niveau antérieur et sont désormais reparties à la hausse. Sachant que la récente réforme de l’assurance chômage est censée dissuader les employeurs et les salariés de respectivement proposer et accepter ces contrats.
CHIFFRES DU CHÔMAGE
Durant le quinquennat d’Emmanuel Macron, le taux de chômage au sens du BIT poursuit la baisse engagée mi 2015. Le pic observé en 2020 avec la crise sanitaire portant le taux de chômage au-dessus de la barre des 9 % a été ensuite résorbé pour aujourd'hui passer sous les 7,5 % pour l’ensemble de la population. La baisse du taux de chômage des jeunes est particulièrement notable. Engagée en 2016, cette tendance a permis de faire diminuer le taux de six points en quatre ans. Après le pic lié à la crise sanitaire amenant le taux à 23 % au troisième trimestre 2020, le taux a fortement baissé pour passer sous la barre des 16 % au 4e trimestre 2021. La mise en œuvre par le gouvernement du plan "1 jeune, 1 solution" et la forte hausse de l’apprentissage ne sont pas étrangères à ce résultat.
Après une hausse soutenue entre 2008 et 2015, le nombre de demandeurs d’emploi inscrits en fin de mois a eu tendance à se stabiliser au début du quinquennat. La crise sanitaire a naturellement provoqué un choc à la hausse du nombre total d’inscrits à Pôle emploi, avec pour la première fois, le dépassement du cap des 6 millions de demandeurs d’emploi tenus de faire des actes positifs de recherche d’emploi (ABC). Il est à noter que la part des demandeurs d’emploi en activité réduite avec plus de 78 heures travaillées par mois a continué à croître.
Le nombre des jeunes demandeurs d’emploi tenus de faire des actes positifs de recherche d’emploi (ABC) demeure assez stable sur les deux dernières décennies. Pour les autres classes d’âges, la hausse observée à partir de la crise financière de 2008 s’arrête en 2015 et, hormis durant la crise sanitaire, la tendance est à la baisse à compter du 2e semestre 2018. Il est notable que la part des chômeurs seniors en catégorie A, B ou C a augmenté à compter de 2010.
La part des demandeurs d’emploi de longue ou de très longue durée (inscrits depuis plus d’un an) a très fortement augmenté après la crise financière de 2008. Depuis le choc de la crise sanitaire, il y a quasiment autant de demandeurs d’emploi ABC inscrits depuis moins d’un an que depuis plus d’un an. Depuis le 3e trimestre 2020, il y a plus d’un million de demandeurs d’emploi inscrits depuis plus de trois ans à Pôle emploi.
Le pic du début de la crise sanitaire mis à part, le nombre de personnes dans le halo du chômage croît régulièrement depuis 2013.
MINIMAS SOCIAUX
Sur les allocations d’assurance chômage, la mise en œuvre des droits rechargeables en 2014 a mécaniquement fait augmenter le nombre d’allocataires de l’ARE et fait baisser celui de l’ASS. Les politiques de prolongement des droits d’assurance chômage durant la crise sanitaire ont occasionné des pics de bénéficiaires de l’ARE. Pour ce qui est du RSA, la crise a occasionné une augmentation du nombre de bénéficiaires qui s’est résorbée ensuite. La réforme de début 2019 sur les conditions d’accès à la prime d’activité a fait bondir le nombre de bénéficiaires qui dépassent désormais les 4,5 millions.
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Jérôme Lepeytre,
journaliste