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"Deux jeunes sur trois se disent prêts à renoncer à postuler dans une entreprise qui ne prendrait pas suffisamment en compte les enjeux environnementaux", retient Pour un réveil écologique du sondage qu’il a commandé à Harris Interactive et dont les résultats ont été publiés lundi 28 mars 2022. "Entre l’intention déclarée à froid et le refus d’un poste il peut y avoir des différences", reconnaît le collectif d’étudiants et de jeunes diplômés mais "elles ne gomment cependant pas l’état d’esprit général des jeunes vis-à-vis de ces enjeux".
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Pexels - Alena Darmel
À deux semaines de l’élection présidentielle, le collectif Pour un réveil écologique a demandé à Harris Interactive de réaliser une étude auprès de 2000 jeunes Français âgés de 18 à 30 ans portant sur leur perception de la prise en compte des enjeux environnementaux dans le monde du travail. Publiée ce lundi, cette enquête
Pour 80 %, les salariés doivent être associés
Les 18-30 ans portent un "regard mitigé" sur la prise en compte des enjeux environnementaux dans les entreprises (53 % estiment qu’ils sont bien pris en compte) et plus généralement dans l’élaboration des politiques publiques françaises (51 %). Cependant la prise en compte des enjeux dans l’entreprise est jugée importante à différents niveaux pour plus de huit jeunes âgés de 18 à 30 ans sur dix.
Il ressort notamment que pour plus de quatre sur dix, il est "très important" que les entreprises s’engagent dans un effort de transparence sur la prise en compte des enjeux environnementaux dans leur secteur d’activité. Ces attentes se retrouvent dans la demande formulée par plus de huit jeunes de 18 à 30 ans sur dix que les entreprises associent leurs salariés à la définition de la stratégie de l’entreprise (84 %) et aux décisions portant sur les enjeux environnementaux (80 %).
Lorsqu’ils se projettent eux-mêmes dans leur rôle au sein de l’entreprise dans laquelle ils travaillent (pour les actifs) ou celle dans laquelle ils travailleront, les sondés déclarent majoritairement qu’il est important que leur (future) entreprise prenne en compte les enjeux sociaux (86 %), éthiques (82 %) mais également environnementaux (86 %). "Un regard partagé aussi bien par les jeunes actifs occupant un emploi que les lycéens et étudiants", souligne Pour un réveil écologique.
Un emploi utile et respectant l’environnement
Lors de la recherche d’un emploi, les jeunes indiquent apporter une importance à certains critères, notamment le salaire et les avantages financiers (critères prioritaires ou importants pour 90 % des personnes interrogées dont 63 % de "tout à fait prioritaire") mais également l’ambiance de travail (61 %), l’autonomie (54 %) et les possibilités d’évolutions (53 %). Au-delà des conditions matérielles et des perspectives pour l’avenir, le sentiment d’avoir un emploi utile à la société (45 % de "tout à fait prioritaire") et qui respecte l’environnement (39 %) sont considérés comme étant un peu moins prioritaires. Elles n’en restent pas moins des conditions importantes pour plus de huit jeunes sur dix.
En effet, deux tiers des jeunes de 18 à 30 ans (65 %) se disent "prêts à renoncer à postuler dans une entreprise qui ne prendrait pas suffisamment en compte les enjeux environnementaux", chiffre le collectif. Il s’agit d’une "position partagée par les jeunes quelle que soit leur situation socio-professionnelle (lycéens et étudiants, actifs en emploi ou chômeurs ayant déjà travaillé)". "Entre l’intention déclarée à froid et le refus d’un poste il peut y avoir des différences", reconnaît Pour un réveil écologique mais "elles ne gomment cependant pas l’état d’esprit général des jeunes vis-à-vis de ces enjeux".
40 % des jeunes, certains d’aller voter
Par ailleurs, près de sept sondés sur dix (69 %) indiquent qu’ils seraient prêts à changer d’emploi pour occuper un emploi qui soit écologiquement utile, et près de deux tiers des lycéens et des étudiants seraient prêts à changer de formation ou à prolonger leurs études pour se former aux enjeux environnementaux et/ou à un métier écologiquement utile.
Ces attentes envers les entreprises étant exprimées, quelles sont les attentes vis-à-vis des candidats à l’élection présidentielle à quelques semaines du premier tour du scrutin ? "On note tout d’abord que, lorsqu’on leur demande d’indiquer sur une échelle de 1 à 10 leur certitude d’aller voter au permier tour de l’élection présidentielle, 40 % des jeunes âgés de 18 à 30 ans inscrits sur les listes électorales attribuent la note de 10 (indiquant donc qu’ils sont tout à fait décidés à aller voter) contre 56 % des Français inscrits sur les listes électorales, laissant entrevoir une plus faible propension à aller voter au premier tour", relève l’organisation.
Formation des élus de la République à l’environnement
Comme pour l’ensemble des Français le pouvoir d’achat (41 %), et la santé (34 %) sont les thèmes qui compteront le plus dans le choix de vote des 18-30 ans. Néanmoins l’emploi et la lutte contre les inégalités sont des thèmes davantage mis en avant auprès des 18–30 ans en comparaison avec ce qui est mesuré auprès de l’ensemble des Français : 32 % des jeunes indiquent que l’emploi comptera dans leur choix de vote (soit le troisième rang parmi les thèmes à mettre en avant) contre 23 % pour l’ensemble de la population française, 23 % en ce qui concerne la lutte contre les inégalités contre 17 % auprès de l’ensemble de la population. "De manière générale, les jeunes âgés de 18 à 30 ans attribuent ainsi une grande importance à ce que les candidats à l’élection présidentielle s’engagent à évaluer régulièrement les effets de leurs propositions sur l’environnement (84 %), qu’ils fassent de la réduction des gaz à effet de serre une de leurs priorités (83 %) ou encore qu’ils présentent une évaluation de l’impact environnemental de chacune des mesures de leur programme (81 %)."
Cette enquête portait également sur plusieurs propositions qui pourraient être portées par les candidats à l’élection présidentielle concernant la prise en compte des enjeux environnementaux. De manière générale les jeunes s’y montrent très favorables. Les 25-30 ans sont en particulier favorables à la formation des élus de la République aux enjeux environnementaux (84 %), au fait de demander aux entreprises de publier tous les deux ans un bilan de leurs émissions de gaz à effet de serre (83 %), ou encore au fait de vérifier que chaque nouvelle loi votée par le Parlement soit compatible avec les engagements climatiques de la France (84 %).
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Ioana Doklean,
journaliste