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L’université Bretagne Sud a profité de la nouvelle accréditation de ses formations pour demander la création d’un nouvel intitulé de mention de licence : "sciences de la transition écologique et sociétale". "La RSE n’est plus, comme il y a quelques années, un sujet émergent, mais une réalité pour les entreprises et toutes les organisations. Nous devons être partie prenante de cette transformation", explique à AEF info Sylvie Pimbert, VP RSE. Une centaine d’étudiants sont attendus à la rentrée dans cette licence, "qui a vocation à se développer dans d’autres universités", selon Sylvie Pimbert.
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Sylvie Pimbert, vice-présidente RSE de l'université Bretagne Sud.
L’UBS fait partie des premières universités à intégrer le développement durable dans ses formations, en créant dès 2012 un parcours "sciences, écologie et société" dans sa licence sciences pour l’ingénieur. "Ce parcours était une vraie nouveauté et surtout, était unique en France !" assure Sylvie Pimbert, VP RSE, interrogée le 17 mars 2022 par AEF info.
Mais le parcours, "qui manque de visibilité", ne fait pas le plein. L’UBS décide alors de profiter de la nouvelle accréditation de ses formations pour demander la création d’un nouvel intitulé de mention de licence : sciences de la transition écologique et sociétale. Le ministère valide la nouvelle formation, qui se décline en trois parcours (deux scientifiques et un pluridisciplinaire), et qui sera dispensée à la rentrée 2022 à la faculté des sciences et sciences de l’ingénieur, sur le site de Lorient :
Un développement "dans d’autres universités"
Pour Sylvie Pimbert, la décision du ministère "marque la reconnaissance des besoins de formation dans ce domaine". "Cette nouvelle licence a vocation à se développer dans d’autres universités, mais nous sommes les précurseurs pour la création de ce nouvel intitulé", ajoute la vice-présidente.
"La RSE n’est plus, comme il y a quelques années, un sujet émergent, mais une réalité pour les entreprises et toutes les organisations. Nous devons être partie prenante de cette transformation. D’ailleurs, le rapport de Jean Jouzel, remis le 16 février dernier à la ministre Frédérique Vidal, donne le ton : il faut sensibiliser et former aux enjeux de la transition écologique et du développement durable dans l’enseignement supérieur".
DES PROFILS VARIÉS
Chacun des parcours de la licence accueillera au maximum 36 étudiants. Leur profil ? Des lycéens titulaires d’un bac à dominante scientifique pour les parcours "énergie" et "matériaux", et d’un bac scientifique ou non scientifique pour le parcours "sciences, écologie et société". "Nous ciblons aussi les bacheliers technologiques STI2D, STAV et STL", ajoute Sylvie Pimbert. "Nous ne regarderons pas que les résultats au bac. Nous prendrons aussi en compte le goût pour le pluridisciplinaire, leur curiosité, leur engagement social…"
À l’issue de cette licence, "une insertion professionnelle est possible", mais de nombreuses poursuites d’études avaient été observées après le parcours "sciences, écologie et société" de la licence sciences pour l’ingénieur : des cursus assez généralistes dans le domaine de l’aménagement, de l’environnement, ou de l’urbanisme, mais aussi des masters plus pointus : le master ingénierie et gestion des ressources côtières et littorales, à l’UBS, par exemple.
"Les métiers ou postes occupés à l’issue d’une formation de ce type sont variés : chargé de mission développement durable/RSE dans les entreprises (immobilier, banque, éolien, matériel médical…), chef de projet dans les collectivités locales et territoriales (aménagement urbain, déchets, plan climat, plan de déplacement, bilan carbone), consultant dans des cabinets d’études en environnement, chargé de projet économie circulaire, agent de développement des énergies renouvelables, conseiller info-énergie, chargé d’affaires en génie thermique et climatique…", liste la vice-présidente. "Depuis 10 ans, on voit beaucoup d’offres d’emploi de ce type".
"Lorsque nous avons créé le parcours "SES" en 2012, il a fallu trouver des enseignants un peu sensibilisés aux questions de la transition écologique et sociétale", qui acceptent qu’on s’intéresse plus à leur pratique pédagogique qu’à leurs enseignements en tant que tels", observe Sylvie Pimbert. "Ce n’est pas si facile… On reste un peu conditionné au disciplinaire. Heureusement, nous avons trouvé des enseignants motivés. Certains ont par exemple accepté d’enseigner des sciences à des étudiants qui n’avaient pas vraiment le background. Par ailleurs, on s’appuie beaucoup sur notre équipe de géographes, qui a l’habitude de cette interdisciplinarité".
La VP met en avant le côté "professionnalisant et concret" de la formation, avec près de 30 % d’intervenants professionnels en parcours "SES", des sorties terrain et des travaux pratiques. Un stage de 8 à 10 semaines est prévu en fin de L3. Des projets tutorés sont également proposés par des partenaires de l’UBS. Ainsi, le club de football de Lorient propose un projet autour de la politique RSE et de la diminution des déchets, l’association Optim’ism, un projet autour d’une ferme biologique, le collectif Syklett, un projet sur la mobilité.
UN AXE STRATÉGIQUE POUR L’UBS
Sylvie Pimbert estime que, jusqu’à présent, peu de cursus formaient à ces métiers, "mises à part les licences SVT avec un parcours 'transition écologique' en L3, ou certaines LP hyper spécialisées, mais qui ne donnaient pas une vision globale de la problématique". Elle note aussi le lancement du bachelor ACT (apprendre à conduire les transitions) par l’Essec et CY Cergy Paris université (lire sur AEF info). "Une création de formation, cela entraîne la création d’une fiche RNCP", précise-t-elle. "Nous avons travaillé avec l’Essec et CY Cergy Paris université sur cette fiche".
La création de cette licence s’inscrit dans une politique plus globale de l’UBS en matière de RSE. La vice-présidence occupée par Sylvie Pimbert a été créée en 2020. "C’est un axe stratégique de la présidente de l’université, Virginie Dupont", se réjouit la VP. "C’est un sujet que j’essaie de faire 'infuser' auprès des personnels, notamment avec deux modules inscrits au catalogue de formation, et auprès des étudiants, avec des activités d’ouverture : sport, sensibilisation aux enjeux de la transition écologique, engagement social…"
Un chargé de projet RSE en alternance va être recruté, et l’université s’est lancée dans une démarche de labellisation DDRS, qu’elle pense voir aboutir en 2024.
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Diane Scherer,
journaliste