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Home| Social / RH| Ressources humaines| Dépêche n°666334

Les Collectifs : "Les salariés sont les nouveaux héros de l'entreprise" (Quentin Bordet, BCG)

"Les collectifs permettent d’exposer positivement les salariés dans leur entreprise qui, régulièrement, deviennent des référents sur ces sujets de transition parce qu’ils développent, par leur action et leur engagement, une expertise", déclare à AEF info Quentin Bordet. Chef de projet au BCG, il en a lui-même fait l’expérience et a ajouté la "transition écologique des entreprises" à son champ de compétences après avoir créé le collectif de salariés du BCG en 2018. Puis il a contribué à mettre sur pied en 2021 "Les Collectifs", le réseau de 150 collectifs qui veut transformer l’entreprise de l’intérieur. Fresques du climat, plans de mobilité… Les actions de ces groupements sont diverses. "Impliquons les salariés qui ont ce fort désir d’engagement dans les stratégies d’innovation RSE, dans la gouvernance de l’entreprise… C’est là qu’il y aura un véritable impact", prédit le consultant.

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Quentin Bordet, BCG Droits réservés - DR

AEF info : Comment est né le projet Les Collectifs ?

Quentin Bordet : J’avais créé un collectif de salariés au sein du BCG il y a quatre ans mais je n’étais pas le seul à avoir eu cette idée… En nouant des connexions fin 2020 entre plusieurs collectifs, nous nous sommes rendu compte que cet engagement en collectif émergeait dans plusieurs entreprises ! Nous avons compris que nous avions des expériences en commun et la même envie d’accélérer la transformation écologique des entreprises. Le réseau est né de ce constat. Nous nous sommes dit que cela valait le coup de travailler ensemble et d’inciter d’autres personnes à créer des collectifs. Il y a déjà beaucoup de belles histoires à raconter qui ont vocation à être essaimées.

Le 15 avril 2021, les 27 premiers collectifs ont publié une tribune dans Les Échos (lire sur AEF info). C’était la première action commune pour expliquer ce qu’est un collectif et quels sont nos objectifs. À nos yeux, il est très important que les entreprises priorisent les sujets environnementaux et sociaux, et engagent salariés et parties prenantes dans ce but. Nous voulons aussi aider les dirigeants d’entreprise à créer les conditions d’expression et l’espace nécessaires pour que leurs salariés, qui veulent s’engager sur les thématiques écologiques, puissent le faire de façon fructueuse. Nous pensons que ce sont les nouveaux héros de l’entreprise.

AEF info : Vous étiez donc 27 en avril 2021. Combien êtes-vous en ce début d’année 2022 ?

Quentin Bordet : Nous avons accéléré les démarches de collectifs dans plus de 150 entreprises. La moitié d’entre eux était déjà existants et l’autre moitié vient plutôt d’un effet de développement : ce sont des personnes qui ont entendu parler des Collectifs et que la démarche intéresse. Dans un collectif, il peut y avoir cinq personnes comme 1 000 !

AEF info : Quel est le profil des entreprises ?

Quentin Bordet : C’est assez variable. Des collectifs se sont créés dans une majorité d’entreprises du CAC 40 [Suez, Bouygues, Michelin, Engie…] mais aussi dans des ETI, à Paris ou en régions, issues des secteurs industriels ou de services… Il y a aussi un centre de recherches, des organisations humanitaires. Le biais "grands groupes" observé dans la tribune est en fait en train de se lisser, ce qui correspond bien à ce que nous voulons faire.

AEF info : Comment partagez-vous les expériences des uns et des autres ?

Quentin Bordet : Il y a une partie formelle d’animation de la communauté (par exemple des programmes pour créer des collectifs, des ateliers, des sessions d’inspirations…), et aussi beaucoup de mises en relation plus organiques pour connecter les énergies, que ce soit entre salariés mais aussi avec des managers, des dirigeants, d’autres acteurs de l’écosystème.

AEF info : Vous vous êtes aussi rapprochés du mouvement Impact France à la fin de l’année dernière (lire sur AEF info)

Quentin Bordet : Oui, nous avons organisé une conférence ensemble à la COP 26 au Pavillon France sur comment connecter dirigeants, managers et salariés autour de ces enjeux, en cassant les silos. Depuis, nous continuons à travailler ensemble, par exemple pour que la notion de collectif soit intégrée dans l’Impact Score. Nous rencontrons aussi des entrepreneurs sociaux pour voir comment la dynamique des Collectifs peut être inspirée par les entreprises sociales et solidaires et nous organisons des évènements conjoints…

AEF info : Vous avez des projets avec d’autres structures ?

Quentin Bordet : Oui, par exemple, nous travaillons avec la Convention des entreprises pour le climat (CEC). Après un webinaire, nous animerons une journée de la session 5 "Embarquer l’équipage" auprès des 150 dirigeants [qui se déroulera du 20 au 22 mai à Lyon]. En fait, nous essayons d’explorer comment partager plus largement les dynamiques positives que nous voyons dans les collectifs, et comment les entreprises peuvent déployer au mieux ces énergies de l’intérieur. Pour nous, ces dernières sont une ressource inouïe pour accélérer la transition écologique avec lucidité, ambition, et authenticité.

Nous travaillons aussi avec la Fresque du climat pour déployer plus largement ce formidable outil de sensibilisation. Nous avons le statut de "partenaire" au sein du Grand Défi pour pouvoir contribuer à sa "grande consultation" qui a commencé en février (lire sur AEF info). Nous avons aussi des discussions avec des organismes comme B Corp, Alumni for the Planet ou encore avec Make Sense. Nous sommes assez intégrés dans l’écosystème de la transition du monde de l’entreprise.

AEF info : Quels exemples pourriez-vous donner de projets mis en place au sein des entreprises par l’un de "vos" collectifs ?

Quentin Bordet : Il y a trois actions principales menées par les collectifs. Un premier mode d’actions consiste à sensibiliser en interne, avec l’organisation de semaines de sensibilisation, avec des formations, avec des Fresques du climat… C’est typiquement ce que nous faisons depuis trois ans au sein du BCG.

Un deuxième pan d’actions concerne les pratiques au travail : plusieurs collectifs ont ainsi fait des bilans carbone et les ont partagés ou alors ont mené des actions autour de l’alimentation, de la redirection de l’épargne salariale vers des supports plus responsables. Il y a aussi des actions autour de la mobilité. Une entreprise de textile industriel située en Isère essaie d’améliorer la mobilité entre ses différents sites avec un système de location de vélos.

Le dernier type d’actions, le dernier étage de la fusée avec lequel les entreprises peuvent vraiment se transformer, concerne l’évolution des produits, des services, voire du modèle d’activité des entreprises. C’est le vrai sujet pour les entreprises aujourd’hui : comment elles contribuent par leurs activités à la transition écologique et sociale. Dans cette perspective, peuvent ainsi être créés des groupes de travail entre des collectifs et directions pour parler de la stratégie carbone de l’entreprise. Le collectif Rhizome d’EDF a par exemple contribué à un groupe d’intelligence collective chargé de tirer les enseignements d’un cycle de conférences sur la conciliation entre écologie et économie, dont le travail fera l’objet d’un livre blanc pour éclairer la stratégie de l’entreprise.

AEF info : Quelles relations ont les collectifs avec les directions DD ou RSE des entreprises ?

Quentin Bordet : C’est assez variable selon l’entreprise. La force des Collectifs, c’est de pouvoir adapter leur mode de fonctionnement à la culture et à l’activité de l’entreprise. Les interlocuteurs sont donc différents : parfois ce sont des directions RSE, parfois des managers ou des directeurs de certaines entités.

Les collectifs eux-mêmes sont très variés : il y a ceux qui sont visibles au sein de leur entreprise et soutenus par leur direction, d’autres qui ont opéré en rassemblant d’abord une communauté, etc.

Notre but, en tant que réseau, c’est de les aider, grâce à une forme de compagnonnage, à bien se positionner par rapport à leur direction parce que nous constatons vraiment qu’il y a un impact positif quand existe une relation de confiance et de coconstruction entre des directions et ces collectifs de salariés.

AEF info : Est-ce que vous envisagez des formations pour que les collectifs arrivent mieux armés face aux directions ?

Quentin Bordet : Les webinaires et la création de "promotions" de collectifs — nous en sommes à la deuxième — pour accompagner et développer d’autres collectifs sont quelque part de la formation. Si des membres de collectifs veulent à un moment créer un MOOC ou monter des formations sur tel ou tel thème, ils peuvent le faire !

Ces échanges ont pour objectif d’augmenter l’impact des initiatives pour l’écologie en entreprise, en partageant des expériences, des bonnes pratiques. Et aussi de faire monter en expertise tous les salariés d’une entreprise sur le fond des sujets. Commencer par une sensibilisation large aux sujets climatiques est une première étape, mais le vrai sujet est ensuite de comment faire évoluer les produits et services des entreprises à la lueur de ces enjeux de climat, biodiversité, justice sociale.

AEF info : Les salariés membres des Collectifs sont finalement aussi exposés que les représentants du personnel ou que les syndicalistes mais sans la protection légale qui va avec…

Quentin Bordet : C’est sûr, cette protection et ce cadre n’existent pas pour les membres des Collectifs. Mais cela représente un mode d’implication différent et complémentaire au sein de l’entreprise.

Nous observons très fréquemment que les Collectifs permettent d’exposer positivement les salariés dans leur entreprise qui, régulièrement, deviennent des référents sur ces sujets de transition parce qu’ils développent, par leur action et leur engagement au sein de l’entreprise, une expertise. Pour certaines personnes, cela a permis d’être un accélérateur de carrière sur les sujets de la transition écologique. Ils n’ont pas forcément changé de travail mais ont une casquette supplémentaire, écologique. Je suis par exemple chef de projet au BCG et j’ai désormais une spécialité "transition écologique des entreprises" qui s’est ajoutée après la création du collectif.

Bien sûr, il y a des frottements parfois avec les directions et cela demande des ajustements. En tant que réseau, nous essayons d’aider les collectifs à se positionner pour trouver les bons relais, pour trouver des sponsors, pour parler de la bonne manière de leurs projets. Et essayons d’inciter les directions à mettre en œuvre les conditions d’ouverture de cet espace, comme je le disais plus haut. L’ambition des Collectifs est d’aider le monde de l’entreprise à trouver la meilleure manière de s’appuyer sur ces personnes volontaires, sensibilisées, avec une connaissance fine du terrain. L’enjeu est énorme, "chaque demi-degré, chaque action compte". Et si des gens veulent s’engager au sein de leur entreprise — c’est un engagement personnel assez fort : on parle de personnes qui font ça en plus dans leur job parce qu’elles ont envie de le faire et parce qu’elles sont attachées à leur entreprise et que c’est important pour elles — et que ça ne marche pas, quel gâchis vis-à-vis de l’urgence d’agir !

AEF info : Et avec les mouvements syndicaux, existe-t-il des frottements ?

Quentin Bordet : Non, au contraire, il y a des collaborations avec les syndicats dans plusieurs entreprises.

AEF info : Un événement est-il prévu pour le premier anniversaire du réseau ?

Quentin Bordet : Nous partagerons un retour sur ce que nous avons vu et appris pendant cette année.

Nous voulons effectuer un saut quantitatif avec davantage de créations de collectifs et de développements des collectifs existants. Le saut qualitatif se fera lui en continuant à valoriser les expériences, les actions des Collectifs et en améliorant les relations entre directions et nos membres. C’est aussi pour cela que nous parlons à la CEC, que nous collaborons avec Impact France et le Grand Défi. Nous voulons pouvoir explorer toutes ces nouvelles formes d’engagement qui ont émergé de façon spontanée et qui pour nous représentent un potentiel énorme. Parce que le monde du travail, ce sont des millions de personnes qui vont travailler tous les jours. Et pour une partie significative d’entre eux, la transition écologique et sociale est une priorité. Il faut activer cette énergie. Impliquons les salariés qui ont ce fort désir d’engagement dans les stratégies d’innovation RSE, dans la gouvernance de l’entreprise… C’est là qu’il y aura un véritable impact.

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