La FCU demande une loi de programmation de la formation professionnelle universitaire et un "congé décennal de formation"

"Il était temps de travailler beaucoup plus en réseau avec les branches et les Opco", déclare Anne-Sophie Barthez, Dgesip, alors que le MESRI a lancé en avril 2021 trois groupes de travail avec les opérateurs de compétences. Dans un entretien fin décembre avec Rodolphe Dalle, chargé de mission formation professionnelle au sein de la Dgesip, elle revient pour AEF sur la mise en œuvre de la loi "Avenir professionnel" dans le supérieur. "Dans les deux tiers des cas, les coûts réels [des formations en apprentissage] sont supérieurs aux coûts proposés par France compétences", indique-t-elle, alors que les coûts-contrats seront prochainement revus. Évoquant la certification professionnelle et le format des "blocs de compétences" qui s’impose avec le RNCP, elle estime que les logiques compétences et connaissances ne sont "pas exclusives l’une de l’autre". Autres sujets abordés : la qualité, les CMQ…

Travailler sur l’orientation dès le collège, repenser totalement le lien lycée-université, simplifier Parcoursup, ouvrir plus de places dans les filières courtes et professionnalisantes, évaluer les universités sur leur professionnalisation, développer la formation tout au long de la vie : tels sont les sujets "formation" qu’Emmanuel Macron juge prioritaires pour les prochaines années. Il a dressé ces "perspectives" devant les présidents d’université réunis en congrès pour les 50 ans de la CPU – devenue France universités – le 13 janvier 2022, plaidant pour des "réformes structurelles". 

"Nous avons décidé de ne pas poursuivre l’activité de la filiale FUN Partenaires pour la recentrer à l’intérieur du GIP", indiquent à AEF info mi-décembre 2021 Catherine Mongenet, directrice de FUN, et Émilien Sanchez, qui assurait la présidence de cette structure créée en 2018. Les raisons avancées, "multiples et contextuelles", témoignent que, s’il existe un "vrai intérêt et une opportunité sur la formation continue" dans l’ESR, il faut parvenir à "investir pour se développer". L’échec de la levée de fonds auprès de la Banque des territoires apparaît comme une des causes de cette décision.