En plus des cookies strictement nécessaires au fonctionnement du site, le groupe AEF info et ses partenaires utilisent des cookies ou des technologies similaires nécessitant votre consentement.
Avant de continuer votre navigation sur ce site, nous vous proposons de choisir les fonctionnalités dont vous souhaitez bénéficier ou non :
Emmanuel Macron souhaite "approfondir" les alliances d’universités européennes en "allant progressivement vers un diplôme européen, en recrutant en commun des enseignants et des chercheurs, en créant un statut dédié pour bâtir ensemble de grands laboratoires d’envergure mondiale". Il s’exprimait lors d’un évènement célébrant les 35 ans du programme Erasmus+, le 20 janvier 2022 à Paris. À cette occasion, l’agence Erasmus+ France dévoile 35 propositions pour "un droit à la mobilité apprenante en Europe pour tous", dont la création d’un réseau d’ambassadeurs pour promouvoir le programme.
Cette dépêche est en accès libre.
Retrouvez tous nos contenus sur la même thématique.
Emmanuel Macron, lors de la journée célébrant les 35 ans d'Erasmus, à Paris, le 20 janvier 2022. Droits réservés - DR
"Nous célébrons cette année les 35 ans d’Erasmus ; un âge de maturité pour l’un de nos plus grands succès européens. Faire [une mobilité] Erasmus est devenu comme un nouveau rite de passage qui a déjà transformé les regards, les esprits, parfois les existences de près de 12 millions d’européennes et européens depuis sa création", dont "100 000 Françaises et Français chaque année", souligne Emmanuel Macron, à l’occasion d’une journée de célébration de cet anniversaire organisée par l’agence Erasmus+ France, le 20 janvier 2022. Cet évènement s’inscrit dans le cadre de la Présidence française de l’Union européenne.
À cette occasion, Emmanuel Macron se félicite du "doublement du budget" du programme, rappelant que l’objectif est "d’atteindre 10 millions de participants entre 2021 et 2027, soit presque autant qu'au cours de ces 35 premières années".
approfondir les alliances d’universités européennes
Le président de la République rappelle également que depuis son discours à la Sorbonne, à l’automne 2017 (lire sur AEF info), les universités européennes "sont devenues une réalité, mieux un succès", avec "41 alliances, impliquant près de 300 établissements d’enseignement supérieur, pour 7 millions d’étudiants", représentant "18 % des étudiants européens". "Ce sont de véritables creusets d’intelligence collective, des lieux où l’on peut échanger, avancer ensemble et créer véritablement cette université européenne que nous voulons bâtir", poursuit-il
"Je souhaite que nous approfondissions ces coopérations dans les années à venir et allions progressivement vers un diplôme européen, en recrutant en commun des enseignants, des chercheurs, en créant un statut dédié pour bâtir ensemble de grands laboratoires d’envergure mondiale et pour ce faire, continuer d’avancer dans nos systèmes de reconnaissance de l’ensemble des diplômes", annonce-t-il.
Erasmus, un "indéniable atout professionnel" (E. Macron)
Enfin, le président souligne que la proposition du forum de l’agence Erasmus+ (voir encadré en bas de page) de créer un réseau d’ambassadeurs constitué d’alumni pourrait donner "une impulsion nouvelle pour sensibiliser tous les jeunes à la richesse" d’une expérience de mobilité européenne. Il assure aussi qu’il ne prendra "pas simplement bonne note" des propositions, mais veut "qu’on puisse les regarder et essayer, chaque fois qu’elles sont partagées, de les mettre en œuvre, d’en faire des réalités". "Nous l’avons fait ces dernières années de manière très accélérée, nous devons continuer de le faire. C’est notre devoir à l’égard d’une jeunesse européenne à laquelle nous avons tant demandé pendant cette épidémie."
Un sondage réalisé par l’institut CSA pour l’agence Erasmus+ France
En outre, "si près de 87 % des Français ont entendu parler d’Erasmus+, peu connaissent la diversité des publics concernés et des opportunités actuelles du programme", révèle le sondage.
En outre, "9 Français sur 10 partagent une image positive du programme" et "pour 70 % d’entre eux, il est synonyme de meilleure employabilité et de plus grandes opportunités pour tous". Parmi les bénéfices du programme, les interrogés citent : la possibilité de pratiquer des langues (85 %), de contribuer à l’ouverture d’esprit et à la capacité d’adaptation (82 %), de découvrir l’Europe et la citoyenneté européenne (81 %), de se confronter à de nouveaux modes d’apprentissage et d’enseignement (80 %).
Le président de la République souligne également qu’Erasmus est devenu un "indéniable atout professionnel", grâce aux compétences acquises pendant une mobilité : "parler une autre langue, avoir cette ouverture sur l’Europe, savoir s’adapter, créer des contacts partout à travers le continent". Il loue également ce "puissant catalyseur du sentiment d’appartenance à notre Union européenne".
"Penser la vie étudiante comme une des missions des établissements" (F. Vidal)
"Pendant longtemps, le programme Erasmus+ a porté la vie étudiante, qui est si importante pour se construire en tant qu’individu. Et on l’a vu dans cette période compliquée, avec des mobilités empêchées, des vies étudiantes entravées par la pandémie", explique pour sa part Frédérique Vidal, ministre de l’ESRI. "Ce que l’on essaie de mettre en place, dans le cadre des alliances d’universités européennes notamment, mais avec Erasmus+ aussi, c’est la capacité à penser toute la vie étudiante comme une des missions des établissements d’enseignement supérieur", poursuit-elle.
Sur les universités européennes, la ministre salue le "travail formidable qui a été fait, sur lequel il faut capitaliser maintenant", afin de donner à ces alliances "une réalité". "Elles favorisent de fait toutes les mobilités – étudiantes, entre enseignants-chercheurs et chercheurs. C’est important pour l’attractivité de l’UE et pour que les valeurs que porte l’Union européenne puissent aussi être le symbole de ces universités européennes et de leurs coopérations internationales", poursuit-elle. "C’est un projet qui se poursuivra au-delà de la présidence française, puisque c’est un projet porté par le trio de présidences du Conseil de l’UE pour les 18 prochains mois". Pour mémoire, la France a pris la présidence tournante du Conseil de l’union européenne de janvier à juin 2022. Lui succéderont ensuite la République tchèque, puis la Suède.
Parmi les autres priorités de la PFUE visant à "faire de l’Europe une puissance éducative", le président de la République souligne que "des académies Erasmus des professeurs permettront de partager la richesse des meilleures expériences pédagogiques de toute l’Europe". En outre, il annonce que "des modules Europe pourront être intégrés dans les parcours de formation des étudiants qui se destinent au métier d’enseignant", ajoutant que "renforcer la formation des enseignants est une priorité sur toute l’Europe et [que] la France a beaucoup à faire" en la matière.
Parmi les sujets sur lesquels elle souhaite avancer, Frédérique Vidal cite la carte européenne de l’étudiant. Elle précise d’ailleurs que ce sujet sera "au cœur des discussions que nous allons avoir sur les universités européennes" avec les ministres de l’ESRI européens, dont la réunion informelle est prévue le 25 janvier prochain, à Paris.
Faciliter les reconnaissances automatiques des diplômes
Elle évoque aussi le "diplôme européen" : "On sait que la reconnaissance des crédits est quelque chose d’important mais on sait aussi que les systèmes de notation sont parfois extrêmement différents", dit-elle, plaidant pour "faciliter encore les reconnaissances automatiques" et "simplifier les formalités administratives".
Enfin, Frédérique Vidal insiste sur "l’Erasmus de l’apprentissage", volet selon elle "essentiel" du programme de mobilité. "C’est une richesse et cela doit encore se développer et devenir possible et simple au niveau européen", notamment pour les étudiants.
L’agence Erasmus+ France dévoile également une série de 35 propositions, classées en cinq axes, pour "accompagner la montée en puissance du programme". Elles ont été construites avec un "forum" composé de 70 participants âgés de 15 à 56 ans et qui ont bénéficié ou non du programme de mobilité.
"Nous avons souhaité contribuer à ces réflexions dans le cadre de la Conférence sur l’avenir de l’Europe", voir "quelles sont les attentes et proposer des axes d’amélioration", souligne Sébastien Thierry, directeur adjoint de l’agence Erasmus+ France. Il précise que ces propositions seront également portées par l’agence au sein de la réunion des directeurs d’agence Erasmus+ et à travers le Cercle Erasmus+ (le conseil d’orientation de l’agence).
Axe 1 : "Promouvoir Erasmus+ au plus près des bénéficiaires potentiels"
Axe 2 : "Faire de la mobilité une étape reconnue dans tous les parcours"
Axe 3 : "Réunir les conditions favorables pour inciter les apprenants à partir"
Axe 4 : "Lever les freins financiers"
Axe 5 : "Accompagner l’apprenant du début à la fin de son projet de mobilité"
Retrouvez en bref quelques informations récentes intéressant la protection sociale :
Vous souhaitez contacter
Camille Cordonnier,
journaliste