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"L’ouverture des données est un thème prioritaire mais dont le cadre d’action décrit n’est pas toujours très clair", remarque Datactivist, une coopérative dédiée à l’open data qui s’est intéressée début janvier 2022 aux feuilles de routes ministérielles présentées en septembre 2021. Elle remarque qu’en ce qui concerne l’ouverture des données, les moyens "manquent" : "Il est difficile de distinguer comment précisément les administrations comptent s’y prendre pour réaliser les engagements de qualité." Elle regrette également le manque de coopération avec la société civile.
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Pixabay
"Les 15 feuilles de route et 500 actions" sont "décrites en 594 093 caractères, soit environ 16 heures de lecture", ironise Datactivist, coopérative dédiée à l'ouverture des données. Dans un billet publié lundi 3 janvier, les chercheurs analysent l’ouverture des données et le pilotage des feuilles de route ministérielles, présentées par le gouvernement en septembre 2021 (lire sur AEF info).
"Schématiquement, on pourrait comprendre la stratégie générale de la manière suivante : sensibiliser et mettre en place une gouvernance, ouvrir, partager entre acteurs habilités et enfin exploiter", explique Datactivist. La gouvernance des feuilles de route est ainsi similaire entre les ministères.
Manque de coopération
"L’ouverture des données est un thème prioritaire mais dont le cadre d’action décrit n’est pas toujours très clair", reproche la coopérative. Alors que le rapport Bothorel, publié en décembre 2020 (lire sur AEF info), et qui avait initié la réflexion sur l’ouverture des données et entraîné la publication des feuilles de route, va plus loin que celles-ci. La place qu’occupent les actions en faveur de l’open data "dans les feuilles de route semble en décalage avec celle qu’elles occupent" dans ce premier rapport. "Ici, c’est notamment les moyens qui manquent", pointe le billet. "Les métadonnées sont peu évoquées dans les feuilles de routes, de même que la documentation des jeux de données. Il est difficile de distinguer comment précisément les administrations comptent s’y prendre pour réaliser les engagements de qualité."
De plus, "peu indiquent vouloir y associer très fortement les utilisateurs". La coopérative regrette ainsi le manque de lien entre les mesures du gouvernement et la société civile. "Mis à part le ministère de la Santé et des Solidarités, qui propose un comité consultatif de pilotage composé, entre autres, de représentants de la société civile, on ne retrouve pas d’autres actions qui vont dans ce sens." "La co-construction et la mise en œuvre collective ne sont pas au cœur des feuilles de route", alors qu’elles sont "un des principaux facteurs de réussite d’une politique d’ouverture des données et notamment de leur mise en qualité", regrette le billet.
Datactivist a mis en place des outils pour analyser le suivi des 500 actions présentées dans les feuilles de route ministérielles, mais aussi suivre "la politique de l’État concernant les données, algorithmes et codes sources et leur ouverture" : "Sur la base du jeu de données des 500 actions, nous avons créé une base Airtable composée de différentes tables et vues", explique la coopérative. Tout est paramétrable pour faire évoluer les analyses. Ces outils ont pour but de "décrire les actions pour les comprendre, appréhender les actions de chaque ministère pour chaque thématique, analyser les feuilles de route via une grille de critères".
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Gaëlle Sheehan,
journaliste