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Contraintes personnelles, retour à l’emploi, formation mal adaptée… La Dares analyse les raisons qui conduisent près d’un demandeur d’emploi sur dix (8%) à abandonner sa formation en cours de route. À l’inverse, la direction statistique observe que plusieurs facteurs sont susceptibles de diminuer ce risque d’abandon. C’est notamment le cas lorsque le demandeur d’emploi est lui-même à l’initiative de sa formation, relève une étude publiée le 19 novembre 2021.
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Les femmes sont plus nombreuses que les hommes à abandonner une formation en cours de route, selon l'étude de la Dares. Pexels - Andrea Piacquadio
Le phénomène concerne davantage les femmes, les jeunes et les personnes non diplômées. Au total, moins d'un demandeur d'emploi sur 10 qui était en formation en 2019 ne l’a pas achevée (8 %). Publiée le 19 novembre 2021, une étude de la Dares se fonde sur une enquête post-formation menée auprès des stagiaires qui ont débuté une formation pour analyser les différents facteurs associés à l’abandon.
Poids des contraintes personnelles
S’agissant des profils des demandeurs d’emploi qui abandonnent leur formation, l’étude relève ainsi qu’il s’agit plus souvent de femmes que d’hommes (26 % contre 21 %). La proportion d’abandon varie aussi avec l’âge : elle est plus forte chez les jeunes de moins de 26 ans (12 %) que chez les personnes âgées de 26-50 ans (6 %) ou de plus de 50 ans (7 %). Pour les jeunes, le fait d’être d’un niveau scolaire inférieur au baccalauréat renforce les cas d’abandon (15 % contre 7 % pour ceux d’un niveau au moins équivalent au bac).
Plusieurs raisons sont évoquées par les personnes qui ont abandonné leur formation. La principale, mentionnée par 24 % des répondants - et le plus souvent des répondantes -, tient aux contraintes personnelles (motif familial, problème de santé). Viennent ensuite les abandons pour cause de retour à l’emploi (22 %), de formation qui ne convient pas du fait d’un niveau inapproprié ou d’une organisation inadaptée (19 %) et de problèmes relationnels avec les formateurs ou les autres stagiaires (13 %), ces deux dernières explications étant davantage invoquées par les jeunes. Les difficultés financières (10 %) et le fait que la formation soit trop éloignée du domicile (6 %) font partie des derniers motifs d’abandon rapportés.
Information des stagiaires
Pour comprendre à l’inverse les facteurs susceptibles de diminuer le taux d’abandon, la Dares a cherché à raisonner à caractéristiques individuelles équivalentes. Il en ressort que la variable qui influence le plus le taux d’abandon parmi les demandeurs d’emploi est la perception d’être bien informés sur le contenu de la formation (-8 points par rapport à ceux qui déclarent n’être pas bien informés). L’objectif de la formation joue aussi : un demandeur d’emploi qui se forme pour créer son entreprise a moins de risque d’abandonner qu’un autre qui se forme pour apprendre un métier (-4 points).
Autre constat : c’est lorsque le demandeur d’emploi est à l’initiative de sa formation que la probabilité d’abandon est la plus faible (-2 points). À l’inverse, cette probabilité grandit lorsque la formation est recommandée par une mission locale ou un conseiller Pôle emploi. Suivre une formation dans le cadre d’une séquence de plusieurs formations est également un facteur qui permet de faire reculer les cas d’abandon (-2 points également).
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Astrid Gruyelle,
journaliste