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Le plan d’action en faveur du logiciel libre annoncé par la ministre de la Fonction publique Amélie de Montchalin "pose des bases encourageantes pour une administration tournée vers les logiciels libres", estime l’association April, le 16 novembre 2021. Le pôle logiciels libres de la Dinum sera renforcé dans le budget 2022. Ce plan ne constitue toutefois pas un "changement de paradigme", regrette-t-elle, citant le cas des ministères qui restent "fortement dépendants" des solutions propriétaires de Microsoft.
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Pour l'April, l'administration devrait davantage s'engager vis-à-vis des logiciels libres référencés dans le catalogue Gouvtech Pexels
"Un pas de plus dans la bonne direction" et "quelques annonces concrètes". L’association de promotion et de défense du logiciel libre April a accueilli avec satisfaction le nouveau plan d’action du gouvernement visant à développer les logiciels libres dans les administrations, présenté le 10 novembre 2021 (lire sur AEF info).
"Si l’on est encore loin d’une priorité effective au logiciel libre, qui doit être la ligne de mire de toute politique publique ambitieuse sur le sujet, le plan d’action pose des bases encourageantes pour une administration tournée vers les logiciels libres et les communautés qui les font vivre", estime l’April, mardi 16 novembre
signal politique bienvenu
Après la publication de la circulaire de Jean Castex en avril 2021, le soutien à la communauté de hackers d’intérêt général Blue Hats et au socle interministériel des logiciels libres (Sill) représente un "signal politique bienvenu qui rompt avec les quatre premières années du quinquennat". Parmi les autres mesures saluées par l’association, figure la mise en ligne officielle des portails code.gouv.fr et communs.numerique.gouv.fr. Un "conseil d’expertise réunissant administrations et représentants de l’écosystème" sera aussi créé.
"D’une logique de consommateur passif de logiciels, comme produits finis, le gouvernement semble vouloir inscrire l’État comme utilisateur et contributeur de logiciel, en faire un acteur des projets logiciels en tant que communs informationnels au service de l’intérêt général", souligne l’association.
pas de changement de paradigme
Néanmoins, ce plan ne constitue pas un "changement profond de paradigme" qui aurait consisté à imposer le recours systématique au logiciel libre dans les services de l’État. Une mesure préconisée par le député Philippe Latombe (MoDem, Vendée) dans son rapport sur la souveraineté numérique publié en juillet (lire sur AEF info). La priorité au logiciel libre devrait être la règle dans la commande publique afin de limiter la dépendance des ministères aux "solutions privatrices de droit [solutions "propriétaires"] de Microsoft".
En outre, si la création d’un portail unique d’accès aux codes sources produits et détenus par l’administration est "une bonne initiative", elle "ne répond pas complètement aux enjeux". "Ces codes resteront hébergés sur des serveurs maîtrisés par des entités privées – à but lucratif ou non – qui pourraient, pour une infinité de raisons, fermer du jour au lendemain ou conditionner l’accès à leur plateforme". Les pouvoirs publics doivent développer une "forge publique", estime l’April. C’est-à-dire une plateforme collaborative qui hébergerait ces codes sources et permettrait ainsi aux développeurs de construire de nouveaux logiciels.
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Florianne Finet,
journaliste