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Presque deux ans après la création de l’EPE Université Gustave Eiffel, fruit de la fusion entre l’Upem et l’Ifsttar, Gilles Roussel, son président, présente un premier bilan, lors d’une conférence de presse le 15 novembre 2021. Si beaucoup de chantiers restent à mener, comme le fonctionnement interne des services ou encore la construction budgétaire, Gilles Roussel se félicite que l’établissement fonctionne. Lauréat de nombreux appels à projets, il souligne toutefois les limites de ce modèle de financement : "Nous manquons cruellement de permanents etde capacité à investir sur le long terme."
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Gilles Roussel, président de l'Université Gustave Eiffel © CPU
Créée au 1er janvier 2020, l’université Gustave Eiffel est "unique" dans le paysage de l’enseignement supérieur puisqu’elle regroupe une université (Upem), un organisme de recherche (Ifsttar) et quatre écoles (EAVT, EIVP, ENSG et l’Esiee) sous plusieurs tutelles (lire sur AEF info), présente son président Gilles Roussel, lors d’une conférence de presse lundi 15 novembre 2021. À cette occasion, il dresse le bilan des presque deux années d’existence de l’EPE et identifie les chantiers qui restent à mener.
"C’est une période assez compliquée : il est difficile de construire un établissement – surtout en période de Covid-19 – avec des entités venant de cultures différentes, et avec des organisations diverses", reconnaît Gilles Roussel. Néanmoins, "nous avons atteint les objectifs que nous avions fixés, et nous pouvons dire que l’objet marche et fonctionne".
Selon lui, la priorité actuelle est l’organisation des services : "Nous avons entamé en 2021 la transformation interne de l’établissement et l’uniformisation des process. Nous travaillons par exemple sur l’uniformisation du système d’information RH", explique le président. D’autres chantiers, comme la construction budgétaire, demanderont encore plusieurs années.
La formation en apprentissage, un axe de développement
Au sujet de la formation, l’établissement se donne pour mission de continuer à être proche des étudiants de son territoire (Seine-et-Marne), d’augmenter les taux de réussite et de renforcer le lien avec la recherche (à travers des graduate programs comme Urban Futures). L’université porte également l’isite "Future" depuis le début de l’année 2021, consacrée aux "villes de demain". La visite jury s’est déroulée fin septembre, avant une audition prévue en janvier 2022 : "Nous leur avons montré que nous avions avancé en matière d’intégration institutionnelle", commente Gilles Roussel.
L’EPE se veut également tourné vers les acteurs socio-économiques avec 90 diplômes proposés en apprentissage. L’établissement compte 22 % d’apprentis, soit 3 500 étudiants à tous les niveaux, sur un total de 17 000. "Nous avons 20 % de ressources propres, parmi lesquelles 15 % proviennent de l’apprentissage, ce qui n’est pas négligeable", chiffre Gilles Roussel. L’objectif est d’augmenter le nombre d’apprentis dans les formations existantes, plus que d’ouvrir de nouveaux diplômes. L’université est d’ailleurs en train de monter son propre service de formation en apprentissage, qui a déjà repris les cursus de l’Esiee auparavant gérés par la CCI. "Nous sommes en train de faire en sorte d’avoir une stratégie unique en matière d’apprentissage au niveau de l’université", précise Gilles Roussel.
Toutefois, la réforme sur l’apprentissage pose des questions sur la récupération des fonds. "Cette réforme a généré des délais entre la signature des contrats et les financements. Notre CFA doit encore récupérer 5 millions d’euros", raconte-t-il.
Parmi ses autres projets, l’université Gustave Eiffel veut former davantage d’étudiants entrepreneurs via le Pépite "3EF" de la Comue Paris-Est Sup, continuer à développer son offre de formation continue sur-mesure et augmenter son activité sur la VAE, notamment à travers l’ouverture de DU.
une Visibilité nationale et internationale
Côté recherche, l’université Gustave Eiffel a hérité d’un certain nombre de grands équipements en France et en Europe, comme l’Equipex Sense-City à Marne-la-Vallée, la plateforme Transpolis à Lyon (une ville laboratoire dédiée à la mobilité urbaine) ou encore une centrifugeuse géotechnique à Nantes. "Nous avons des infrastructures qui n’existent pas ailleurs et qui méritent d’être connues", estime Gilles Roussel.
Par ailleurs, le président de l’UGE se félicite d’une plus grande visibilité acquise à l’international, qui se manifeste notamment par sa présence dans le top 100 du classement thématique de Shanghai dans cinq disciplines. L’université est le premier établissement français dans les domaines "sciences et technologies des transports" et "génie civil". Outre ce classement, l’université Gustave Eiffel veut surtout continuer à développer ses partenariats : d’une part, sur la formation, à l’échelle européenne, sur les questions de mobilité et de ville durale, et d’autre part, sur la recherche via des laboratoires internationaux, souligne Gilles Roussel. En revanche, "nous n’avons pas réussi à être lauréats de l’appel à projets sur les universités européennes, pour lequel nous avions déposé un dossier en seconde vague", rappelle-t-il.
Au niveau national, l’enjeu est de "maintenir les équilibres entre les différents campus", poursuit Gilles Roussel. Le projet Excellences, déposé par l’université Gustave Eiffel avec le CNRS, doit d’ailleurs permettre "de renforcer la dimension nationale de l’établissement en utilisant ses implantations comme point d’entrée avec les acteurs territoriaux locaux", explique-t-il.
Un manque important de personnels permanents
Revenant également sur l’actualité, Gilles Roussel fait d’abord le point sur le PLF 2022 (lire sur AEF ici et ici) : "Nous saluons les moyens supplémentaires et les engagements tenus comme le financement des doctorants. En revanche, comme tout est très fléché, nous avons peu de marge de manœuvre et cela ne permet pas forcément d’améliorer le quotidien. Nous apercevons aussi les limites du système avec des financements venant des appels à projets qui deviennent très élevés dans l’activité globale de l’établissement. Nous manquons cruellement de permanents et de capacité à investir sur le long terme", analyse le président de l’université Gustave Eiffel.
Concernant la répartition des moyens nouveaux (lire sur AEF info), ceux-ci s’élèvent à plus de 1,8 million d’euros pour l’établissement. Gilles Roussel regrette toutefois "un problème de timing" : "Nous avons ces informations alors que nous sommes en train de finir le bouclage de nos budgets. C’est bien d’avoir ces annonces, mais c’est mieux si elles permettent d’enclencher une politique d’établissement et de ne pas travailler à l’aveugle", met-il en avant.
Porté par l’université Gustave Eiffel, l’événement annuel "Future Days", qui réunit la communauté scientifique autour du thème des villes et territoires de demain, se tiendra les 30 novembre et 1er décembre 2021 sur le campus de Marne-la-Vallée. Cette cinquième édition portera sur la décarbonation des villes et des territoires.
Isabelle Navizet, professeure des universités en chimie, est élue vice-présidente du conseil d’administration de l’université Gustave Eiffel, le 11 mars 2021. Le CA a approuvé la nomination des vice-présidentes et vice-présidents proposés par le président Gilles Roussel, dont Hélène Jacquot-Guimbal, directrice générale de l’Ifsttar, comme première vice-présidente.
Voici une sélection des brèves fonction publique de la semaine du 29 mai 2023 :
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Julie Lanique,
journaliste