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Home| Social / RH| Politiques de l’emploi| Dépêche n°662129

À l'agence Pôle emploi de Carvin, le parcours de remobilisation permet de "faire bouger les lignes très rapidement"

Douze agences Pôle emploi testent depuis mi-septembre 2021 un "parcours de remobilisation" auprès des chômeurs de très longue durée (lire sur AEF info). L’agence de Carvin (Pas-de-Calais) a ouvert ses portes à AEF info, nous permettant d’assister mardi 9 novembre à une séance mobilisant cinq demandeurs d’emploi. Durant une matinée, ces derniers ont découvert ou redécouvert les attentes des employeurs et la situation du marché du travail local, avant d’être reçus individuellement par une conseillère Pôle emploi et par l’entreprise d’insertion Janus. Ce "pack" est la première étape d’un parcours qui vise une insertion sur le marché du travail en trois ou six mois. "C’est une bonne surprise : nous arrivons à faire bouger les lignes très rapidement", se réjouit Christophe Bailleul, le directeur d’agence. "Nous avons déjà plusieurs belles histoires de remise à l’emploi directe", assure-t-il.

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Lors de la séance collective de remobilisation à Carvin, les demandeurs d'emploi sont invités à utiliser des tablettes : un moyen de vérifier si le numérique est un frein pour eux. AEF - S. Ma.

Ancien soudeur, Thierry (1) voudrait travailler dans les espaces verts mais peine à se déplacer, à cause d'une voiture qu’il ne peut "ni entretenir ni assurer". Frédéric, 33 ans dont plus de dix ans de chômage, cherche une formation à distance, pour apprendre à développer des applis mobiles. Thérèse cherche un contrat de 20 heures, "quelle que soit l’opportunité". Quentin, lui, aimerait travailler dans la médiation culturelle, "un secteur compliqué" mais qui fait écho à sa passion de la musique. Sandrine cherche "un mi-temps" mais n’a "pas d’idée de métier précis" : elle sait juste qu’elle ne veut "pas travailler à la chaîne ou devenir femme de ménage".

Ce mardi 9 novembre, l’agence Pôle emploi de Carvin va tenter de remettre en selle ces demandeurs d’emploi de très longue durée, c’est-à-dire ayant enregistré au moins 24 mois d’inactivité au cours des 27 derniers mois. Il est 8h45 : Thierry, Frédéric, Thérèse, Quentin et Sandrine s'installent timidement autour des deux tables, face à des tablettes et près d’un paperboard marqué d’un grand "Bienvenue". Ils sont cinq, ils auraient dû être sept. Des deux absents, l’un a donné un motif la veille, l’autre ne s’est pas excusé et risque une procédure de radiation.

Se mettre à la place d’un employeur

Deux conseillères, Stéphanie Varet et Marine Hubler, accueillent les participants. Sans café ni croissants, la faute au Covid, mais avec un grand sourire. Premier exercice : "Vous allez indiquer sur des post-it ce qui correspond selon vous à un savoir, un savoir-être ou un savoir-faire. Il n’y a pas de mauvaise réponse, ne vous inquiétez pas. On est là pour apprendre !" Les suggestions fusent - "travailler en équipe", "être ponctuel", "savoir s’adapter…" : la discussion permet de vérifier la bonne compréhension des concepts nécessaires pour nourrir son "profil de compétences" sur le site de Pôle emploi. Puis les participants se connectent sur des tablettes individuelles, afin de remplir un premier questionnaire. Avec plus ou moins de difficulté. "Je suis un Cro-Magnon", s’amuse Thierry, venu sans son "login" et son mot de passe.

La séquence suivante vise à mieux comprendre les attentes des recruteurs. Le petit groupe découvre l’envers du décor : il explore "l’espace employeur" sur le site de Pôle emploi, en se mettant à la place d’un chef d’entreprise qui cherche un comptable. Vingt-neuf réponses apparaissent dans le secteur de Carvin. "L’employeur voit en premier les profils qui ont été récemment mis à jour, d’où l’intérêt de les réactualiser fréquemment", pointe Marine Hubler. Sur l’écran apparaissent maintenant les profils fictifs de "Nadia" et "Vincent", deux assistants administratifs en recherche d’emploi. "Parmi ces deux candidats, qui choisiriez-vous et pourquoi ?" demande la conseillère. Frédéric choisirait "Nadia" : son engagement comme bénévole à la SPA semble révéler des compétences utiles, comme la capacité à suivre des dossiers ou à alimenter les réseaux sociaux. Thérèse remarque de son côté que "Vincent" a vingt ans d’expérience professionnelle, "ce qui fait la différence". Conclusion de Stéphanie Varet : "Il faut que votre CV vous ressemble. Pour cela, vous devez enrichir votre profil !"

"Vous pouvez élargir votre champ de recherche"

Une conseillère entreprises, Michelle, entre dans la salle et interroge les participants : "Selon vous, quels sont les secteurs les plus porteurs d’emplois par ici ?" Elle collecte leurs réponses puis leur montre une liste des métiers en tension, dans la logistique et les transports, le bâtiment, l’aide à la personne et la restauration. "Vous pouvez élargir votre champ de recherche", glisse-t-elle, avant de projeter une carte des entreprises "les plus utilisatrices de main-d’œuvre", de l'hypermarché Leclerc à Abeille Rush, qui cherche des chauffeurs livreurs en posant comme seule condition la possession du permis B depuis trois ans. Frédéric s’enquiert alors des "besoins futurs" du territoire, ayant entendu parler de l’ouverture d’une usine de batteries électriques.

Pas de temps mort : les conseillères proposent maintenant aux participants de commencer à "organiser leur retour à l’emploi". Chacun remplit, dans une ambiance studieuse, des questionnaires sur sa mobilité géographique et sur son projet. En passant d’une tablette à une autre, Marine Hubler constate que "le numérique est devenu un outil primordial". "C’est presque discriminatoire", remarque Thierry. Thérèse se dit qu’elle devrait s’y mettre : "Jusqu’ici je me reposais beaucoup sur ma fille pour aller sur l’ordinateur". "C’est devenu la norme", confirme Quentin.

"C’est plus familial, moins froid"

C’est l’heure de la pause : dix minutes à peine pour digérer toutes ces informations et pour aérer la pièce, afin de respecter le protocole sanitaire. Stéphanie et Marine, les deux conseillères, prennent aussi le temps de souffler. Cette séance en co-animation est une première pour elles. "On essaie d’oublier le système descendant et de mettre les demandeurs d’emploi au cœur de l’échange", confie Marine. "Le collectif permet de les faire réfléchir plus en profondeur", enchaîne Stéphanie. "Leur faire rencontrer des gens dans la même situation est utile car souvent ils se dévalorisent ou se désocialisent."

Revenu de la "pause cigarettes", Thierry tient à remercier les conseillères, au nom du groupe. "Le côté humain est apprécié par tous, la disponibilité, la proximité… On n’est pas vingt, c’est plus facile de s’exprimer", développe-t-il. À ses côtés, Frédéric approuve : "C’est plus familial, moins froid". La deuxième partie de la matinée est consacrée à des entretiens individuels avec l’une des conseillères Pôle emploi. Les volontaires peuvent également rencontrer une représentante de Janus, une filiale du groupe d’insertion Vitamine T, qui propose des contrats en intérim dans l’industrie, le bâtiment, l’environnement, la logistique et le tertiaire. Thérèse et Sandrine en sortiront avec une proposition d’embauche.

Casser les codes

"C’est une bonne surprise : nous arrivons à faire bouger les lignes très rapidement", commente Christophe Bailleul, le directeur de l’agence, dressant un premier bilan des huit sessions de "pack de remobilisation" déjà organisées à Carvin. Il évoque "plusieurs belles histoires de reprise à l’emploi directe", facilitées par la reprise économique : par exemple, deux recrutements en logistique et une embauche dans un supermarché Match. "La principale prise de conscience pour les demandeurs d’emploi, alors que l’information est disponible partout, c’est qu’il y a du boulot à côté de chez eux", constate-t-il.

"Le pack de remobilisation permet d’aborder le demandeur d’emploi différemment, en cassant les codes de Pôle emploi", analyse Christophe Bailleul. "C’est aussi une manière de réhumaniser les choses, de montrer qu’on peut les aider." Après cette séance collective, le parcours de remobilisation se poursuit de manière individuelle, par mail, au téléphone et/ou en entretien. "On veut avoir des résultats à trois et à six mois. Si rien ne se déclenche dans cette période, c’est peut-être parce que les freins sont trop importants. Il faudra voir ce qui bloque", explique le directeur d’agence.

Un test suivi de près

Avant l’été, les douze agences engagées dans ce test ont reçu un canevas décrivant les grandes lignes du parcours de remobilisation. Chacune a eu la possibilité de l’adapter. "Nous avons par exemple fait le choix à Carvin de convoquer les demandeurs d’emploi par téléphone, en nous appuyant sur le lien qui existe déjà avec le conseiller", illustre Christophe Bailleul. Le directeur a choisi d’impliquer toute son équipe dans la réflexion puis dans l’animation des sessions. "C’est un vrai projet qui a emmené toute l’agence", souligne-t-il.

Alors que la généralisation du parcours de remobilisation est déjà annoncée pour juin 2022 (lire sur AEF info), la phase d’expérimentation est suivie de près : un point est fait chaque semaine avec la direction régionale de Pôle emploi tandis qu’une réunion audio mensuelle est organisée par la direction générale. Les agences tests témoigneront aussi de leur expérience lors d’un séminaire national de lancement du plan d’action pour les demandeurs d’emploi de longue durée, les 16 et 17 novembre à Paris.

(1) Seuls les prénoms des demandeurs d'emploi sont donnés dans ce reportage, à leur demande.

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Sylvain Marcelli, journaliste