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Alors que "la science subit des tentatives de disqualification, voire d’intimidation" et que "des menaces […] sur les libertés académiques pèsent sur les universités de nombreux pays", la CPU organise, les 21 et 22 octobre 2021 le colloque "Universités : la science exposée. Science, politique, citoyenneté". L’objectif est d’aider les établissements à mieux s’armer pour faire face à ces "attaques". La CPU met aussi sur pied un groupe de travail "science et société" qui se réunira pour la première fois le 4 novembre, indique à AEF info sa vice-présidente Virginie Dupont.
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Virginie Dupont, vice-présidente de la CPU, présidente de l'université de Bretagne Sud D.R.
Le colloque sur "La science exposée" que la CPU organise dans ses locaux, à Paris, les 21 et 22 octobre 2021, "s'inscrit dans une continuité", rappelle la vice-présidente de la Conférence, Virginie Dupont, présidente de l’université de Bretagne Sud. "La crise sanitaire a eu un effet amplificateur de ces problématiques, mais ce n’est pas quelque chose de nouveau." En 2016 déjà, la CPU avait inauguré une série de quatre colloques sur les "désordres de l’information"
"LA CONTROVERSE SCIENTIFIQUE N’EST PAS LA POLÉMIQUE MÉDIATIQUE"
"Les universités comme les chercheurs deviennent, dans l’espace public, notamment numérique, les cibles d’attaques minant la confiance collective dans la science, les scientifiques et les institutions d’enseignement supérieur et de recherche", souligne la présentation du colloque. Ainsi, "la polémique politique ou médiatique est alors confondue avec la controverse scientifique qui est inhérente au fonctionnement de la recherche, mais qui est une autre nature et ne relève pas des mêmes règles et des mêmes normes."
"La controverse scientifique n’est pas la polémique médiatique. Il faut bien distinguer les deux", plaide Virginie Dupont. Pour autant, certaines "dérives" pouvant venir de la communauté scientifique elle-même, elle estime que "les universités doivent aussi se remettre en question et travailler l’éthique et l’intégrité scientifique". Le préambule du colloque rappelle en effet que les "attaques" contre la science ne viennent pas que de l’extérieur de l’enceinte académique : elles viennent aussi "de l’intérieur de l’université, de conflits de personnes, de méconduites scientifiques ou manquements déontologiques".
C’est la raison pour laquelle le colloque entend aider les établissements à "améliorer, renforcer, consolider les processus et instruments de régulation interne, pour que priment le renouvellement des savoirs, l’enrichissement de la connaissance et la défense de la démocratie".
LANCEMENT D’UN GROUPE DE TRAVAIL "SCIENCE ET SOCIÉTÉ"
La CPU entend aussi inscrire cette réflexion dans le temps. Virginie Dupont signale qu’un groupe de travail "science et société" a été constitué, dont elle assure l’animation et qui "se réunira pour la première fois le 4 novembre, avec les présidents d’université et les présidents de commissions intéressés". Ce groupe de travail, qui définira à cette occasion son périmètre de travail pour 2022, va œuvrer en lien avec le nouveau réseau des vice-présidents science-société des universités, précise Virginie Dupont.
L’une des pistes de travail envisagées vise à réfléchir à la manière d’être "plus efficaces avec les médiats qui sollicitent souvent la CPU et les universités sur des sujets scientifiques". "Nous souhaitons nous appuyer sur les chercheurs qui le souhaitent, et sur le travail qui a déjà été fait, notamment avec The Conversation, partenaire de notre colloque", avance Virginie Dupont. Pour mieux faire connaître la recherche auprès du grand public, d''autres pistes pourraient être de renforcer les formations diplômantes en médiation scientifique ainsi que le mouvement en faveur des "sciences citoyennes".
Organisé par la CPU en partenariat avec la HRK (Conférence allemande des recteurs d’université), l’Ofaj (Office franco-allemand pour la jeunesse) et le média The Conversation, le colloque se tient les 21-22 octobre 2021 à la CPU. Il est ouvert à tous, avec une inscription obligatoire. Six tables rondes donneront la parole à des enseignants-chercheurs et des chercheurs, des étudiants, des personnalités étrangères et des journalistes, sur les questions suivantes :
En savoir plus : programme et inscriptions.
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René-Luc Bénichou,
journaliste