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"La France est une grande puissance. Néanmoins, elle a des faiblesses liées à un sous-investissement dans l’ESR, même si la LPR est un début de réparation", assure Emmanuel Macron lors de la présentation de la stratégie France 2030, mardi 12 octobre 2021. Doté de 30 Md€, ce plan d’investissement est construit autour de dix objectifs. "La France a pensé qu’elle pouvait se désindustrialiser tout en continuant à innover. C’est faux et nous nous sommes trompés ! Notre pays va se réindustrialiser par la deep tech", promet-il. AEF info publie un tableau récapitulatif des montants engagés.
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Emmanuel Macron présente, le 12 octobre 2021, la stratégie "France 2030" MaxPPP
"L'innovation est une source de solution pour mieux vivre et ses contraintes sont en train de changer car le temps entre l’innovation et son industrialisation est désormais comprimé", observe le président de la République lors de la présentation du plan France 2030, mardi 12 octobre 2021. "Je n’oublie pas que les scientifiques m’avaient assuré que la fabrication d’un vaccin [contre la Covid-19] avant fin 2020 était impossible… Or, les délais ont été écrasés et tous les pronostics ont été déjoués", constate le président de la République.
ESR : "la France est de retour dans la bataille"
"La situation est très simple en matière d’innovation : soit vous êtes dedans, soit vous êtes dehors. C’est pourquoi j’ai souhaité que nous nous projetions vers 2030 et au-delà", résume Emmanuel Macron. "La France est une grande puissance, avec de nombreux atouts. Néanmoins, elle a des faiblesses liées à un sous-investissement en éducation et dans l’ESR par rapport à d’autres pays." En outre, "la France est un pays qui travaille moins que les autres, ce qui explique pourquoi nous devons retrouver le fil du couple innover-produire", assure-t-il, rappelant que la clé pour y répondre est la "mise en place d’une stratégie macro-industrielle et d’innovation".
"En quatre ans, nous avons mis en place une stratégie qui commence à produire des résultats que ce soit en matière d’éducation, d’accès à l’enseignement supérieur, d’apprentissage ou de formation professionnelle", se félicite Emmanuel Macron. "Nous avons investi sur la recherche et l’enseignement supérieur en menant une vraie réforme portée par nos universités et nos organismes", salue-t-il, citant le classement de Shanghai comme preuve qui atteste du "retour de la France dans la bataille" (lire sur AEF info).
Selon le président, le plan France Relance a permis de rebâtir un début de souveraineté (lire sur AEF info). Néanmoins, "cette accélération du monde me conduit à penser que tout cela n’est pas suffisant. Si nous restons à ce rythme, nous ne rattraperons pas notre retard et nous nous laisserons distancer". Aussi formule-t-il "quelques fortes convictions".
L’innovation change de paradigme
"La première est, qu’au fond, innovation de rupture, innovation technologique et industrie sont plus liées que ce que nous avions imaginé", concède Emmanuel Macron. "La France a pensé qu’elle pouvait se désindustrialiser tout en continuant à innover. C’est faux et nous nous sommes trompés !"
En outre, il appelle à sortir de certaines oppositions, que ce soit entre les différents secteurs de recherche comme les SHS ou les sciences dures. "Dans le spatial, il y a du quantique, des mathématiques mais aussi des SHS et du droit", observe le président de la République. "De la même manière, opposer start-up et industrie, vision datée du XXe siècle, est une erreur", fait-il valoir (lire sur AEF info). "Notre pays va se réindustrialiser par la deep tech. Il n’y aura pas la France industrielle contre la France des start-up."
"la lpr est un élément de rattrapage que je NE Sous-estime PAS"
"Nous avons un besoin impérieux d’accélérer investissements publics", avance Emmanuel Macron. "Si nous ne prenons pas ce virage de l’innovation et de l’industrie, nous allons continuer à dégrader nos déficits et à créer trop peu d’emplois et d’opportunités pour nos jeunes", prévient-il.
"Il nous faut réinvestir dans une stratégie de croissance, avec des investissements distincts de la dépense récurrente, et augmenter la capacité de l’économie française à croître par l’innovation, l’industrie et la formation pour produire de la richesse et se produire vers l’avenir." "La LPR est un élément de rattrapage que je ne sous-estime pas, mais je crois qu’il faut porter une stratégie qui s’inscrit davantage dans la rupture", nuance le président de la République.
Au total, 30 Md€ sont prévus pour financer la stratégie France 2030 autour de dix objectifs (le chiffrage ci-dessous peut englober des fonds propres. Se reporter au tableau récapitulatif en fin de dépêche pour le détail) :
CINQ conditions préalables
Pour Emmanuel Macron, le plan France 2030 "ne réussira qu’à certaines conditions", au nombre de cinq :
emmanuel macron veut S’INSPIRER des "bonnes méthodes" du pia
"J’assume cet investissement de 30 Md€ car c’est le seul moyen de créer de l’innovation", assure Emmanuel Macron. Pour mener à bien l’exécution du plan, il recommande de "s’inspirer du PIA, qui est une bonne méthode qui permet de sanctuariser cette dépense budgétaire et de ne pas la confondre avec les investissements courants". Par ailleurs, "il faut conserver ce que le PIA a appris à l’écosystème en matière d’évaluation des projets par des jurys indépendants et internationaux. Cela permet de servir notre ambition avec une meilleure exigence scientifique", plaide le président de la République.
Emmanuel Macron indique que les premiers crédits du plan seront budgétés au 1er janvier 2022, à savoir 3 à 4 Md€. En outre, "la gouvernance du plan sera finalisée en fin d’année", promet le président qui entend "garder un esprit commando" pour éviter que "les acteurs en place utilisent l’argent du plan, non pas pour financer la rupture mais plutôt l’habitude."
SIMPLIFIER, ALLER VITE ET PRENDRE DES RISQUES
Le président de la République insiste sur la nécessité de "simplifier l’organisation du paysage et des procédures mises en place par France 2030", faisant référence à l’écosystème de la recherche et de l’innovation qui a multiplié les structures depuis une dizaine d’années. Il insiste également sur le besoin d’être "rapide", arguant que" faire de la bonne science six mois après ne sert à rien".
En outre, Emmanuel Macron rappelle que l’innovation ne se fait plus dans les grands groupes. "Ce n’est pas une offense mais une réalité", justifie-t-il. Aussi plaide-t-il pour "financer l’innovation là où elle est, y compris dans les ETI ou les start-up". Pour Emmanuel Macron, l’important est également d’accepter la prise de risques. "Oui, il y aura des échecs derrière les dix objectifs que je viens d’énoncer. Toutefois, si tel est le cas, ils doivent être rapides et le moins coûteux possible."
Récapitulatif des montants engagés
Action | Montant |
Décarbonation de l’industrie | 8,3 Md€ |
Transports | 4 Md€ |
Alimentation saine et durable | 2 Md€ (dont 500 M€ de fonds propres) |
Santé d’avenir | 3 Md€ |
Culture | 600 M€ |
Matériaux et matières premières | 1 Md€ (dont 500 M€ de fonds propres) |
Composants électroniques et robotique | 6 Md€ |
Faire grandir les start-up via la deep tech | 5 Md€ (dont 3 Md€ de fonds propres) |
Formation des talents | 2,5 Md€ |
Exploration des fonds marins et espace | 2 Md€ |
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