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Le MESRI veut renforcer la part des bacheliers technologiques dans les inscrits en IUT, qui recrutaient encore deux tiers de bacheliers généraux à la rentrée 2020. Le poids des bacheliers généraux s’échelonne de 53,5 % en "carrières sociales" ou en "réseaux et télécommunications", à 84,6 % en "mesures physiques". Dans cette spécialité, les entrants en 1re année ont presque tous un bac S. La domination des profils scientifiques s’observe surtout dans les spécialités du secteur de la production. Les lauréats de la série ES s’orientent plus souvent vers GEA ou les carrières juridiques.
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Nous utilisons la base de données portant sur les inscrits dans le supérieur public, mise à jour en août 2021, proposée par le MESRI sur sa plateforme open data. Cette base couvre les rentrées de 2014 à 2020. Nous étudions ici la part des titulaires de chaque type de bac, dans l’ensemble des effectifs en inscription principale (hors double inscription CPGE) dans les établissements, chaque année. Nous nous concentrons sur les entrants en 1re année de DUT. Après avoir étudié le poids des bacheliers technologiques dans chacun des 113 IUT figurant dans cette base de données (lire sur AEF info), puis regardé leur poids dans les spécialités, à l’échelle nationale (lire sur AEF info), nous nous penchons cette fois sur la part des bacheliers généraux et leur répartition par séries.
Les bacheliers généraux étaient majoritaires dans toutes spécialités de DUT, parmi les inscrits en 1re année à la rentrée 2020. En moyenne, ils composaient 63,9 % des recrues, pour 32,5 % de bacheliers technologiques, 1,5 % de bacheliers professionnels et 2,2 % de dispensés du baccalauréat. Avec l’augmentation de la part des bacheliers technologiques voulue par le MESRI à partir de la rentrée 2021, c’est celle des bacheliers généraux qui devrait donc refluer, en miroir (lire sur AEF info).
De 53,5 % à 84,6 % de bacheliers généraux, selon les spécialités
À la rentrée 2020, la proportion de bac généraux variait de 53,5 % en "carrières sociales" ou en "réseaux et télécommunications", à 84,6 % en "mesures physiques", l’une des 5 spécialités hors quotas, c’est-à-dire non concernées par l’objectif fixé de 50 % de bacheliers technologiques par le MESRI. Pour rappel, les 4 autres sont : "chimie", "génie biologique", "information-communication", "statistique et informatique décisionnelle". Les bacheliers généraux y représentent au moins 70 % des recrues en 1re année.
Les deux plus grosses spécialités en termes d’inscrits se situent dans une situation intermédiaire, avec 65,6 % de bacheliers généraux en GEA et 60,6 % en "techniques de commercialisation". Deux spécialités pour lesquelles les bacheliers SMTG constituent un gros vivier, comme nous l’avons montré dans une précédente dépêche (lire sur AEF info).
On distingue aussi les spécialités où les bacheliers pros représentent un vivier moins mineur. Il s’agit de "carrières sociales", où 8,7 % des recrues en 1re année sont titulaires d’un bac professionnel, et de "gestion logistique et transport" (7,6 %).
Deux tiers de bacheliers S parmi les bacheliers généraux inscrits en IUT
Parmi les bacheliers généraux, on peut distinguer la série (L, ES, S) du baccalauréat dont les recrues en DUT sont titulaires, pour la dernière année de leur existence (lire sur AEF info). Les bacheliers scientifiques représentaient 61,1 % des bacheliers généraux inscrits en 1re année de DUT à la rentrée 2020. Ils sont majoritaires, devant les bacheliers ES (35,7 %) et une petite minorité de bacheliers littéraires (3,2 %).
Les titulaires d’un bac S pèsent même 90 %, ou davantage, dans 13 des 24 spécialités, notamment dans le secteur de la production (99,4 % en "génie chimique", 97,8 % en "génie civil", 99,2 % en "génie électrique", etc.). La seule spécialité du secteur des services où ils dominent largement est l’informatique (93,7 %). C’est en carrière juridiques qu’ils sont le moins représentés, ne constituant que 11,9 % des bacheliers généraux inscrits en 1re année de DUT.
Les spécialités du secteur des services recrutent davantage du côté des bacheliers ES, notamment en GEA (73,7 %), en "techniques de commercialisation" (77,1 %) ou en "carrières sociales" (57,9 %). Ce profil n’est pas absent des spécialités du secteur de la production, mais nettement moins présents : on les retrouve surtout en "qualité logistique industrielle" (42,4 %) ou en "packaging et emballage" (25 %).
Quant aux bacheliers littéraires, certes très minoritaires sur le plan global, ils représentent un tiers de la promotion en "information-communication" (33,8 %) et près d’un quart des recrues en "carrières sociales" (24,6 %), sans oublier les "carrières juridiques" (14,6 %).
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Marie Simon,
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