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Home| Social / RH| Ressources humaines| Dépêche n°657376

Le jour où je suis devenue DRH (8/8) : Christine Barbon, DRH de l’entreprise familiale Proteor

Prothèses, orthèses, corsets : Proteor, une entreprise familiale centenaire dont le siège est à Dijon, est devenue le leader français de l’orthopédie externe, avec plus de 900 salariés. "Nous travaillons pour les personnes handicapées ; naturellement, cela donne un sens au travail", explique sa DRH, Christine Barbon. C’est, pour elle qui occupe le poste depuis 22 ans, une vraie fierté. D’autant plus qu’elle investit sa fonction d’un rôle social. Elle a ainsi mis en place, avec l’UIMM, deux CQP "propres à notre profession" qui ont permis aux salariés d’acquérir, pour certains, le premier "diplôme" de leur vie. Un moment de fierté qui compense les épisodes plus difficiles d’une carrière qui l’a conduite dans des grands groupes comme Veolia, Vinci Concessions et Groupama. L’entretien avec Christine Barbon est le huitième volet de notre série "Le jour où je suis devenu DRH".

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Christine Barbon, DRH de Proteor Libre de droits

AEF info : Qu’est-ce qui a forgé votre vocation, qu’est-ce qui vous a amenée vers ce métier ?

Christine Barbon : À la base, ce n’était pas une vocation. J’ai passé un bac C, un bac scientifique, parce que, pour mon père qui était prof de maths, c’était la voie royale. Mais, j’aimais surtout toutes les matières littéraires – le grec et le latin, entre autres, que j’ai gardés tout au long de ma scolarité… Quand il a fallu choisir une voie, avec ce bac C, ça n’a pas été facile. Je connaissais mal le monde de l’entreprise. J’avais des idées préconçues.

Je me suis orientée vers une école de commerce. Commerciale, c’est d’ailleurs, si je devais exercer un autre métier, celui qui me plairait le mieux – parce qu’on y retrouve des rapports humains, l’écoute et la compréhension des besoins, la force de la conviction, la volonté de jouer gagnant-gagnant et la fierté de développer son entreprise.

Mon orientation vers les ressources humaines s’est faite plus par élimination que par vocation. La finance et la comptabilité ne m’attiraient pas. J’aimais bien, en revanche, les sciences sociales, le droit et l’économie. Les ressources humaines, c’est un peu tout cela, une fonction entre l’économique et le social. Après l’école de commerce, j’ai passé un master, un DESS à l’époque, spécialisé en ressources humaines.

AEF info : Que retenez-vous de votre première expérience chez Veolia ?

Christine Barbon : On apprend tout le temps dans ce métier, mais ce que j’ai appris à cette époque-là, c’est que le monde de l’entreprise et le monde des études sont très différents. Il y a des ajustements à faire lorsqu’on entre dans le monde du travail. Il faut être plus prudent, plus mesuré, plus attentif aux propos que l’on tient. On n’engage pas que soi. Le DRH engage l’entreprise, il engage d’autres personnes, les managers par exemple. Cela demande, en plus d’un peu d’intelligence relationnelle, de bien connaître les attentes des différentes parties.

AEF info : Qu’avez-vous appris sur le terrain ?

Christine Barbon : J’ai appris à écouter plus et mieux. À entendre ce que disent les gens et ce qu’ils ne disent pas. Il y a des non-dits, c’est normal, les salariés protègent leur intimité. Mais il faut entendre ce qu’il y a entre les lignes pour donner l’occasion, si c’est important pour le salarié, de dire ce qu’il a à dire. Il faut, pour cela, créer un lien de confiance. Il ne faut pas se méprendre cependant. Je déteste l’idée de transparence. Tout n’est pas dicible et je suis très attachée à la liberté individuelle. D’ailleurs, je ne googlelise pas les gens. Les gens ont droit au respect de leur passé – qui n’est pas forcément représentatif du présent. J’ai également appris, sur le terrain, combien la force du collectif peut être incroyable, si on sait donner du sens au travail et communiquer une vision…

AEF info : Comment procédez-vous, aujourd’hui chez Proteor, pour embarquer tous les salariés, pour maintenir leur niveau d’engagement ?

Christine Barbon : Nous travaillons pour les personnes handicapées. Naturellement, cela donne un sens au travail, nous n’avons pas d’effort à faire pour que les salariés se sentent engagés. Mais, au-delà, l’entreprise cultive la motivation en communiquant tout au long de l’année sur les objectifs et sur les projets. Tout le monde sait pourquoi et dans quelles perspectives il contribue. La crise du Covid-19, en développant les échanges à distance, a même renforcé le partage d’information.

Cela ne suffit cependant pas. Il faut aussi être capable de reconnaître l’engagement. Il faut être capable, en premier lieu, quand on est manager, de dire merci, de reconnaître ce qui est bien fait. En parallèle, cela relève de notre stratégie RH, pour ceux qui ont un potentiel d’engagement, nous essayons de leur donner des missions transverses ou des périmètres élargis (en termes de responsabilités ou de champs d’action). Nous fonctionnons beaucoup ainsi : pas seulement par des promotions "verticales", mais en cherchant à enrichir le travail des salariés.

AEF info : Avez-vous connu des moments de joie ou de fierté dans l’exercice de votre profession ?

Christine Barbon : J’ai la chance de faire un métier formidable donc, des moments de joie, il y en a beaucoup. Mais je peux en citer un : avoir mis en place, avec des spécialistes de notre métier et l’UIMM, deux certificats de qualification propres à notre profession et avoir offert ainsi à des salariés la possibilité d’évoluer. Pour l’un d’entre eux, qui avait mal vécu l’école, c’était son premier "diplôme". Nous avions organisé une cérémonie de remise sur son site : ses enfants étaient présents ; il était ému et fier.

AEF info : À l’inverse, des moments de découragement ?

Christine Barbon : Quand le législateur, souvent avec des buts louables, crée des nouvelles lois qui viennent s’ajouter aux autres. Sur certains sujets comme le Covid-19, il doit bien sûr donner le cadre. Mais il devrait faire davantage confiance aux partenaires sociaux pour bâtir un contrat social efficace, adapté à la situation de chaque entreprise.

AEF info : Quelle a été votre pire expérience ?

Christine Barbon : Ma pire expérience remonte à mes débuts comme RH chez Vinci Concessions. Notre siège a été envahi par les grévistes et je n’ai pas su comment gérer la situation ; j’ai manqué de courage. Mon patron a pris les choses en main, il est allé au-devant des salariés, a demandé à une délégation de venir s’asseoir pour discuter calmement. C’est une leçon sur la manière d’occuper le terrain et le dialogue que je n’ai pas oubliée. C’est vrai qu’aujourd’hui la période est moins conflictuelle que dans ces années-là. Mais je sais qu’aujourd’hui je rechercherais le dialogue.

AEF info : Quelles sont vos relations avec vos homologues DRH ?

Christine Barbon : Certains sont des amis, d’autres des confrères. Je suis souvent bluffée quand je vois leurs idées et leurs réalisations. Ils sont très souvent une source d’inspiration et je sais que je peux compter sur eux pour partager des idées et obtenir des conseils. Le réseau est un accélérateur.

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Alexandra Caccivio, journaliste