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Après avoir inauguré, fin mai au Pavillon de l’Arsenal, l’exposition "La beauté d’une ville - Controverses esthétiques et transition écologique à Paris", Emmanuel Grégoire, premier adjoint à la maire de Paris, a présenté, lundi 5 juillet 2021, un "point d’étape" sur le manifeste pour une nouvelle esthétique parisienne, attendu pour la fin de l’année. Huit "mesures immédiates", issues des différentes consultations, sont prévues, concernant notamment le désencombrement de l’espace public, la pérennisation des coronapistes, l’urbanisme tactique ou encore la végétalisation des pieds d’arbres.
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L'exécutif parisien présentera son manifeste fin 2021.
C’est au Pavillon de l’Arsenal, là où il avait inauguré, en mai dernier, l’exposition "La beauté d’une ville - Controverses esthétiques et transition écologique à Paris" (lire sur AEF info), premier "livrable" de la démarche du "manifeste pour une nouvelle esthétique parisienne" engagée par la ville en novembre (lire sur AEF info), qu’Emmanuel Grégoire, premier adjoint à la maire de Paris, a présenté, lundi 5 juillet, huit "mesures immédiates" qu’entend lancer l’exécutif.
La démarche de la ville de Paris prévoit "trois livrables", rappelle Emmanuel Grégoire. À la "réflexion philosophique" sur le sujet, qui se traduit par l’exposition "La beauté d’une ville - Controverses esthétiques et transition écologique à Paris" et par l’ouvrage du même nom, issu des contributions de 56 experts, s’ajoutent deux autres livrables, attendus pour la fin de l’année, explique-t-il. D’une part la transposition des nouvelles règles esthétiques dans les documents normatifs de la ville de Paris (PLU bioclimatique notamment), et d’autre part un "guide d’action pour l’administration parisienne". Le manifeste sera quant à lui présenté "dans une version aboutie" fin 2021, indique Emmanuel Grégoire.
Les premières grandes actions s’articulent avec les trois lignes de convergence issues de la concertation, à savoir "harmonisation, mise en valeur de notre patrimoine historique et entretien de l’espace public", explique l’élu en charge notamment de l’urbanisme et de l’architecture, assurant que l’exécutif a tenu compte des attentes exprimées lors des différentes consultations.
Désencombrer l’espace public
Ainsi, la ville prévoit en premier lieu de "retirer le mobilier inutile", dans une logique de "désencombrement de l’espace public", pour des raisons esthétiques mais aussi pour faciliter la circulation et en particulier limiter "la profusion d’obstacles" sur les trottoirs, indique Emmanuel Grégoire. 2 000 panneaux devraient ainsi être retirés des rues parisiennes.
Le mobilier "inesthétique", dont certains éléments font "l’unanimité contre eux", sera lui aussi supprimé : c’est notamment le cas de "150 assises type 'champignons'" installées près des arrêts de bus. Un travail avec la préfecture sera également engagé pour trouver "des mobiliers anti-intrusion moins dissonants" que les "bancs en bois type mikado", fait-il valoir.
Urbanisme tactique
Les coronapistes, dont 60 kilomètres ont été déployés pendant la crise sanitaire, seront pérennisées, liste-t-il encore, rappelant une fois encore que "la signalisation jaune et les glissières en béton armé" n’ont "aucunement vocation à s’inscrire durablement dans le paysage urbain parisien". D'ici 2023, 50 km de pistes seront transformés, assure Emmanuel Grégoire, précisant que David Belliard, adjoint en charge des mobilités, présentera "dans quelques semaines" un "plan de pérennisation".
Sur le même sujet, la mairie prévoit de travailler sur l’urbanisme tactique : si cette méthode a "fait ses preuves de manière spectaculaire pendant la crise", "les matériaux utilisés ne sont pas assez satisfaisants car cela peut être durablement inesthétique", admet Emmanuel Grégoire. La ville entend donc cesser de recourir aux glissières en béton, et à la peinture jaune.
"Dimension végétale du manifeste"
"Végétaliser et habiller les pieds d’arbres" constitue un autre des plans d’action de l’exécutif. Il s’agit, explique Christophe Najdovski, adjoint en charge de la végétalisation de l’espace public, des espaces verts, de la biodiversité et de la condition animale, "de permettre à la ville de s’adapter au changement climatique" mais aussi de la rendre plus belle. "Quatre chantiers" sont envisagés, qui composeront "la dimension végétale du manifeste", détaille-t-il : "renforcer la présence de l’arbre dans la rue ; privilégier la pleine terre et débitumer massivement ; harmoniser les pieds d’arbres ; mieux encadrer la végétalisation participative".
Paris souhaite également "entretenir son mobilier électrique et lumineux", qui représente "le plus gros marché de la ville", selon Jacques Baudrier, adjoint en charge de la construction publique, du suivi des chantiers, de la coordination des travaux sur l’espace public et de la transition écologique du bâti. Son nouveau prestataire aura pour objectif de remplacer 16 000 points lumineux (éclairage et feux tricolores) d'ici 2031, passant de 3 % de LED aujourd’hui à 70 % à cette échéance. Cela représentera "30 gigaWh d’économies d’énergie", soit "60 % de gain d’énergie entre 2004 et 2030, alors que le plan climat fixait pour objectif 50 %", se félicite l’élu.
En outre, un plan de sauvegarde, de protection et de recensement du mobilier historique sera engagé en septembre, fait savoir Karine Taieb, adjointe en charge du patrimoine, de l’histoire de Paris et des relations avec les cultes. De quoi "analyser les potentielles disparités territoriales", précise la mairie. Enfin, la dernière mesure concerne l’entretien et la lutte contre les incivilités, pour lequel la ville élabore "un plan volontariste", en lien avec la mise en place de sa police municipale.
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Emilie Buono,
journaliste