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Home| Social / RH| Politiques de l’emploi| Dépêche n°653274

En Auvergne-Rhône-Alpes, les adversaires de Laurent Wauquiez veulent réinvestir dans la formation professionnelle

"Sacrifiée", "abandonnée", "laminée" : les adversaires de Laurent Wauquiez (LR) aux élections régionales des 20 et 27 juin prochains ne mâchent pas leurs mots pour critiquer l'action du président sortant sur la formation professionnelle, qui a connu de fortes baisses de budget au cours du mandat. En matière d’emploi, une mesure qui revient dans plusieurs programmes prévoit d’encourager les entreprises à recruter des jeunes. Tour d’horizon des propositions de Bruno Bonnell (LREM), Fabienne Grébert (EELV), Andréa Kotarac (RN), Najat Vallaud-Belkacem (PS, PRG) et Laurent Wauquiez (LR, UDI) (1).

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Les affiches électorales pour la campagne des régionales 2021, à Annecy (Haute-Savoie). AEF - S. Esposito

Bruno Bonnell (LREM, Modem) : favoriser l'emploi des jeunes et des seniors

Député (LREM) du Rhône, ancien chef d'entreprise, Bruno Bonnell mène une liste LREM, Modem et Agir pour ces régionales, un an après avoir brigué en tant que candidat dissident la mairie de Villeurbanne (Rhône). Il se fixe un programme "à trente jours, à trente mois et à trente ans", et veut faire d'"Auralp", c'est ainsi qu’il appelle la région, "la championne d’Europe du savoir, du savoir-être et du savoir-faire".

"Une entreprise, un emploi". Pour favoriser le développement de l'activité, Bruno Bonnell porte notamment un dispositif "une entreprise, un emploi" : "pour chaque entreprise du territoire qui embauche une personne qui est à son premier emploi, ou une personne de plus de 50 ans, la région prendra en charge l’intégralité des cotisations sociales pour chaque emploi créé, pour une durée d’un an, sans contrainte", promet-il, au cours d’une conférence de presse, le 4 juin 2021. Bruno Bonnell espère que ce dispositif aura un "effet d’aubaine".

Investir dans la formation. Le candidat LREM souhaite "investir dans la formation professionnelle". "J’ai trop entendu que les entreprises ne trouvent pas de gens formés. Dans le mandat précédent, on a décidé que dans les économies de fonctionnement, la première chose qu’il fallait faire tomber, c’était la formation professionnelle".

"Heureusement que nous avons eu Pôle emploi pour prendre en charge le PIC", que la région n’a pas signé ni en 2018 ni en 2019 (lire sur AEF info), ajoute Bruno Bonnell au cours d’une rencontre au Club de la presse de Lyon. "Je compte travailler avec Pôle emploi et pas contre le gouvernement. Il faut monter très très vite des formations pour les besoins immédiats, comme dans la restauration." Pour Loïc Terrenes, colistier de Bruno Bonnell, "la région doit reprendre son rôle de chef de file sur l’emploi et la formation professionnelle", et "travailler en bonne intelligence avec Pôle emploi" et les acteurs du SPE, "sans faire de l’ingérence". Le pilotage du SPE par le conseil régional "n’est pas une priorité".

Prolongation de la prime sur l’apprentissage. Bruno Bonnell souhaite prolonger la prime régionale d’apprentissage pour les employeurs qui proposent un CDI à leurs apprentis.

Fabienne Grébert (EELV) : "une politique ambitieuse de formation" au service de l’emploi "vert"

Fabienne Grébert mène la liste EELV pour ces élections régionales. Consultante, formatrice, enseignante, elle a siégé au conseil régional au cours du dernier mandat. Si elle est élue, elle affiche la volonté de signer le PIC et de "réinvestir massivement" dans la formation professionnelle.

Favoriser l’emploi local. La liste écologiste propose "un plan d’investissement inédit de 3,6 Md€ supplémentaires sur le mandat, qui permettra de faire levier sur l’investissement privé", et créer "100 000 emplois verts" d'ici 2026, "durables et de qualité, non-délocalisables", peut-on lire dans le programme. Les aides aux entreprises seront conditionnés à des critères "permettant de favoriser l’emploi local dans les PME". Enfin, une vice-présidence sera déléguée à l’ESS et à l’innovation sociale.

Dans les mesures d’urgence, et pour lutter contre la précarité des jeunes, "un revenu d’autonomie" sera mis en place sur le modèle du RSJ (Revenu solidarité jeunes, lire sur AEF info), instauré par l’exécutif écologiste en place à la métropole de Lyon.

Signature du PIC. Fabienne Grébert promet surtout "une politique ambitieuse de formation tout au long de la vie" : "nous réinvestirons massivement dans ce domaine et mettrons en place une stratégie de formation professionnelle équilibrée, entre formation aux métiers peu pourvus et innovation dans les métiers de la transition", peut-on lire dans le programme. Elle envisage aussi "la signature d’un pacte d’investissement dans les compétences avec l’État et les partenaires". La candidate écologiste inscrit dans ses quinze premières mesures d’urgence le lancement de "plans de formations aux métiers de demain", c’est-à-dire les métiers de la transition écologique.

Une "politique de formation continue pour verdir de nouveaux métiers" sera établie, et le soutien régional aux formations individuelles sera remis en place. Pour faciliter les entrées en formation, Fabienne Grébert souhaite financer le logement, la garde d’enfant ou le transport, lorsqu’ils sont un frein. Elle promet aussi de soutenir les expérimentations TZCLD, de "rétablir des financements pérennes au CIDFF" et d’inscrire des clauses sociales dans les marchés régionaux.

Soutenir les perdants de la réforme. "Nous nous positionnerons contre la réforme de l’apprentissage et interpellerons l’État pour la reprise des négociations. Nous étudierons ensuite les conséquences de cette réforme et apporterons un soutien aux grands perdants de celle-ci", détaille le programme écologiste. En matière d’apprentissage, Fabienne Grébert compte développer les contrats d’apprentissage ou de professionnalisation notamment dans les métiers qui requièrent des compétences numériques.

Andréa Kotarac (RN) : des formations pour les emplois "non-délocalisables"

Andréa Kotarac a siégé sur les bancs du conseil régional, de 2016 à 2019, sous l’étiquette La France Insoumise. Il en démissionne après son passage au Rassemblement national. Déjà candidat à la présidence de la métropole de Lyon en 2020, il axe sa campagne pour les régionales sur l’emploi local.

Un sommet pour l’emploi et une application pour rapprocher l’offre et la demande. Le candidat RN propose de créer un "chèque régional emploi TPE", "couvrant un an de charges sociales pour tout nouvel emploi en CDI", peut-on lire dans son programme. Il prévoit aussi "une application d’aide à l’embauche des TPE à court et moyen terme, procédant par rapprochement entre profils recherchés et profils de candidats". Elle reposerait sur un "référentiel régional".

Andréa Kotarac souhaite également organiser "un sommet pour l’emploi avec la participation des branches, chambres consulaires et syndicats professionnels". Dans cette région où le pilotage des crédits de formation de Pôle emploi par la région est expérimenté (lire sur AEF info), Andréa Kotarac pense que le SPE devrait rester une compétence étatique. "On ne peut pas tout déléguer aux régions, surtout s’il n’y a pas de transferts de l’État. L’État doit continuer d’assurer certaines politiques", dit-il, à AEF info.

Des formations pour les emplois non délocalisables. Le candidat RN promet d'"augmenter les crédits de la formation", s’il est élu, et de les prioriser vers les secteurs où les emplois sont "non délocalisables", comme l’agriculture, le tourisme, le secteur du luxe, la coutellerie, et dans le numérique. Selon lui, la contractualisation avec l’État dans le cadre d’un pacte sur les compétences "est une bonne voie, mais c’est aussi un piège du désengagement de l’État".

Le programme mentionne la création d’un sommet sur la formation professionnelle, sur le modèle de celui axé sur l’emploi, mais aussi un "renforcement des parcours d’information pour la formation professionnelle des jeunes sans formation et des demandeurs d’emploi".

Un conseil financier aux CFA. Andréa Kotarac promet d'"affecter des crédits en plus" des transferts de l’État sur l’apprentissage, "parce que c’est la priorité". Dans le programme, on trouve une "aide au pilotage pour la construction/appel à propositions pour la construction de CFA répondant à des besoins territoriaux particuliers" et un "accompagnement et conseil financier aux CFA des territoires les plus ruraux, fragilisés par la gestion de type 'coût au contrat'".

Najat Vallaud-Belkacem (PS, PRG) : 500 000 formations sur le mandat et une "caution premier emploi"

Ministre pendant le quinquennat de François Hollande, Najat Vallaud-Belkacem mène une liste d’union de la gauche (PS, PRG, Cap écologie, la gauche républicaine et socialiste, la gauche démocratique et sociale, et d’autres partis). Au centre de sa campagne, elle a placé les thèmes de l’emploi, pour elle une "priorité absolue", et de la formation professionnelle, "laminée" par l’exécutif sortant.

"Redonner des lettres de noblesse à la formation." L’ancienne ministre promet "500 000 entrées en formation" pendant le mandat, soit "une multiplication par cinq de l’existant". "Je redonnerai ses lettres de noblesse à la formation professionnelle", qui a été selon elle "complètement abandonnée par la majorité actuelle", déclare la candidate socialiste à AEF info, estimant que "140 000 demandeurs d’emploi n’ont pas pu avoir accès à la formation qu’ils auraient souhaité, pendant le mandat de Laurent Wauquiez". Elle promet des formations dans les secteurs en tension et réparties plus uniformément sur le territoire.

Najat Vallaud-Belkacem déplore la non-signature du PIC : "C’est plus d’un milliard d’euros auquel Laurent Waquiez a renoncé", dit-elle.

Une "caution premier emploi" pour les jeunes. Cette "caution premier emploi" permettra de "lever tous les freins à l’embauche", ceux liés à la qualification et les freins périphériques : pour les trois premiers mois, la région deviendra le tiers employeur de jeunes de 18 à 30 ans qui trouvent un premier emploi, et prendra en charge "la formation, le logement, le déplacement ou la période d’essai lorsque c’est nécessaire". In fine, l’objectif de ce dispositif est aussi de rapprocher les offres d’emploi non pourvues des candidats. L’agence économique Auvergne-Rhône-Alpes entreprises sera mobilisée sur ce sujet, et ses moyens en fonctionnement vont passer "de 10 M€ par an à 100 M€ par an", prévoit Najat Vallaud-Belkacem. "Elle sera transformée en agence de la relance par l’emploi." Par ailleurs, un "revenu socle" sera mis en place, indique le programme.

S’agissant du service public de l’emploi, "il a vocation à rester national", même si certains sujets, dont l’emploi des jeunes, "doivent faire l’objet d’une attention à tous niveaux des collectivités", répond Najat Vallaud-Belkacem.

Abonder le niveau de financement des CFA. L’apprentissage est pour la candidate PS "une bonne voie de recrutement pour les entreprises, et on peut regretter la perte de cette compétence" pour les régions, considère-t-elle. "J’élargirai les compétences de la région. On va abonder le niveau de prise en charge en investissement et en fonctionnement dans les CFA, mais on verra avec les acteurs", ajoute la candidate. "Je serai très sensible aux freins individuels, qui empêchent l’accès à l’apprentissage (logement, transports..). La région sera là pour organiser le système, assez complexe, des aides, pour faire en sorte qu’il n’y ait pas de non-recours", souligne-t-elle.

Laurent Wauquiez (LR, UDI) : développer l’apprentissage

L’équipe de Laurent Wauquiez n’a pas répondu à nos questions au moment de la publication de cette dépêche, et ne nous a pas fourni le détail des 100 mesures que le président sortant promet pour le mandat à venir. Elle ne nous a pas transmis de photo non plus. Nous disposons uniquement des 40 premières mesures, dont la plupart sont centrées sur la sécurité.

Laurent Wauquiez a fait durer le suspense jusqu’au 11 mai, jour où, dans une entreprise rhodanienne, il annonce sa candidature pour un deuxième mandat. L’emploi figure toujours parmi ses priorités, et la formation professionnelle est toujours la grande absente.

Une bourse pour les jeunes. La formation professionnelle des demandeurs d’emploi, compétence obligatoire pour les régions, ne figure pas dans les priorités du candidat, telles qu’exposées au cours d’une conférence de presse lundi 7 juin 2021, au profit de la sécurité et de la santé. Dans les mesures présentées, il n’y en a qu’une, pour l’emploi des jeunes : créer "une bourse atteignant jusqu’à 4 000 euros pour six mois de formation dans les métiers" en tension.

Un plan pour les relocalisations. Le président sortant prévoit un plan "d’un milliard d’euros [sur le mandat] pour relocaliser les emplois", en accompagnant les entreprises "qui ramènent des emplois" dans la région. Dans le programme figure également le soutien aux Esat.

Développer l’apprentissage. L’apprentissage est bien mentionné dans les mesures envisagées, et Laurent Wauquiez veut continuer à "développer cette voie royale vers l’emploi, notamment en soutenant nos CFA et nos MFR et en développant une meilleure orientation". Il annonce 200 M€ investis sur le mandat, mais qui intègrent les crédits transférés par l’État. Hors crédits de l'État si cette contribution conservait son montant annuel actuel, la région investirait pour l’apprentissage 40 M€ sur le mandat.

Plus de 150 M€ en moins

 

Pour mémoire, entre 2016 et 2020, le budget de fonctionnement de la formation en Auvergne-Rhône-Alpes a baissé de plus de 150 M€ en réalisé, concentrant ainsi la majorité des économies réalisés pendant le mandat (lire sur AEF info) : de 254,3 M€ en 2015 pour les deux régions, il est passé à 99,6 M€ en 2020.

 

(1) Sont également candidats en Auvergne-Rhône-Alpes : Cécile Cukierman (Génération Climat, Ensemble !, LFI et PCF), Chantal Gomez (Lutte ouvrière), Shella Gill (Union essentielle) et Farid Omeir (Union des démocrates musulmans français). AEF info a fait le choix de se concentrer sur les programmes des candidats susceptibles de pouvoir se maintenir au second tour, c’est-à-dire d’obtenir au moins 10 % des suffrages exprimés lors du 1er tour.

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Sophie Esposito, journaliste