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"L’université de mes rêves est celle où la réactivité serait structurellement possible" (S. Retailleau, colloque CPU)

Inclusivité, transition écologique, dimension européenne… Si les participants de la table ronde "Regards vers l’avenir" organisée le 28 mai 2021 lors du colloque de la CPU partagent une même vision de l’université à l’horizon 2030, tous s’interrogent sur les moyens de l’atteindre. Pour Sylvie Retailleau, présidente de Paris-Saclay, l’autonomie "RH" est "la clé" pour déterminer la manière "d’utiliser les leviers donnés par la loi". "Si on met en avant le fait que le pays fait le pari de la jeunesse, il faut qu’il s’en donne les moyens", estime de son côté Christian Roblédo, président de l’université d'Angers et de l'Auref.

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Le colloque de la CPU s'est tenu en ligne, le 27 et 28 mai 2021. Droits réservés - DR

"Comment rêvez-vous l'université dans dix ans ? Cette question guide nos réflexions et nos grandes orientations, mais que nous sommes souvent obligés de les modifier car nous sommes rattrapés par nos moyens financiers et RH, et une autonomie parfois limitée", souligne d’entrée de jeu Sylvie Retailleau, présidente de Paris-Saclay et de la commission de la recherche et de l’innovation de la CPU, lors d’une table ronde intitulée "Regards vers l’avenir", organisée le 28 mai 2021 dans le cadre du colloque annuel de la CPU (lire sur AEF info).

"Avoir la vélocité de passer du local au global"

"Notre responsabilité est d’avoir une vision à la fois ambitieuse et dans un cadre soutenable", indique-t-elle, avant de faire part de sa vision à l’horizon de 2030 d’une université à la dimension européenne, inclusive, favorisant le green deal, la transition numérique innovante et responsable. "Les établissements ont beaucoup innové et nous devons poursuivre, voire accentuer les efforts, pour tenir compte des perspectives démographiques, de la diversité des besoins, des tendances sociétales et culturelles, détaille-t-elle. Nous devons continuer à nous montrer exigeants et innovants, accessibles à toutes nos communautés, avoir la vélocité de passer du local au global."

Cette université devra "proposer aux jeunes de se saisir du savoir, de le développer et le contester", offrant un "exercice d’esprit critique peut-être un peu perdu de vue au profit de programmes trop remplis". Le temps serait ainsi venu "d’alléger les maquettes en contenus, et en horaires, afin de proposer aux jeunes, selon leurs besoins, du soutien, du temps de travail personnel, l’ouverture à d’autres volets (travail par projet, entreprenariat, initiation à la recherche, ouverture à l’international, à la culture, au sport, etc.)".

Les universités européennes "devront évoluer très rapidement"

Des témoignages d’étudiants font également ressortir la nécessité de renforcer la professionnalisation et le lien avec le monde professionnel, ainsi que de rendre la mobilité plus accessible. "Nous avons expérimenté le numérique pour créer des synergies plus fortes entre les espaces d’enseignement supérieur et de recherche européen dans le cadre des universités européennes, explique la présidente de Paris-Saclay. Là où nous avions prévu des programmes intenses d’interaction, nous avons su rapidement investir des échanges virtuels entre les étudiants et personnels entre pays européens. […] Je vois un immense intérêt aux universités européennes dont nous menons l’expérimentation et qui devront évoluer très rapidement dans un avenir proche." La dimension internationale doit en effet être un "marqueur" des établissements, avec des "vecteurs incontournables", appuie Christian Roblédo, président de l’université d’Angers et de l'Auref : les diplômes communs, la mobilité des personnels, les laboratoires internationaux, etc.

Et si le numérique peut être, selon Sylvie Retailleau, "un complément utile pour combattre l’échec", qui "donne plus facilement accès à des savoirs transversaux" et qui permet des modes de travail "plus mixtes" dans les universités ("meilleure gestion du temps", "gain dans l’autonomie", etc.), il ne "remplacera jamais le présentiel que nous appelons tous de nos vœux".

"Répondre aux inquiétudes des étudiants"

Parmi les responsabilités sociétales que "l’université affiche désormais", Sylvie Retailleau cite l’engagement dans la transition écologique ("nous rêvons de bâtiments rénovés, de mobilité douce, d’une empreinte environnementale de nos campus considérablement baissée") et une vision de l’égalité où autant de femmes que d’hommes seraient présents aux postes de responsabilités dans tous les domaines. En ce qui concerne la réussite des étudiants, ces derniers plaident pour avoir la possibilité de "prendre un chemin de traverse sans que ce soit considéré comme un échec" : "Laissons le temps aux étudiants de se poser et de nous poser des questions", ajoute-t-elle. Pour Christian Roblédo, la "responsabilité sociale" des universités se comprend vis-à-vis des étudiants d’abord, qu’il s’agit d’accompagner, des familles et de la société. "Il faut que nous soyons en mesure de répondre aux attentes des étudiants, à leurs inquiétudes et à l’angoisse des parents sur l’avenir de leurs enfants." "Nous apportons l’image d’une institution qui évolue, se réforme, s’adapte, avec une agilité parfois assez remarquable. La période en a été une illustration", estime-t-il.

Et alors que de nombreux services publics disparaissent localement, le pilier qui "devra rester", est celui de la formation, souligne Christian Roblédo, pour qui il reste essentiel d’apporter à la "masse de jeunes qui arrivent dans le supérieur", non pas seulement une réponse au premier cycle, mais aussi une perspective de formation en vue d’une insertion professionnelle de qualité, ou une perspective de recherche". De son côté, Rolf Tarrach, ancien président de l’EUA et ancien recteur de l’université du Luxembourg, invite les universités françaises à travailler le lien avec la société, avec les entreprises pour obtenir "plus de succès dans l’employabilité". Il alerte sur le cas des universités espagnoles, en perte de vitesse par rapport aux écoles privées qui assurent une meilleure insertion professionnelle dans un contexte où le taux de chômage des jeunes reste important. Il invite également les universités à "faire un effort" pour "augmenter la diversité des étudiants étrangers", et attirer davantage d’étudiants "qui viennent de pays plus avancés académiquement" : "Ils vont amener en France des choses qu’on fait différemment et qu’on fait bien."

Pour une autonomie institutionnelle "qui garantit des marges de manœuvre"

Mais ces visions se heurtent à la question des moyens et de l’autonomie "nécessaire". Il s’agit, selon la présidente de Paris-Saclay, de considérer l’ESR "comme un investissement et non comme une dépense de l’État", qui attire des "ressources propres par la qualité de ses formations et de ses recherches", et de reconnaître son apport en tant que moteur économique. Mais cela ne peut se faire sans une autonomie institutionnelle "qui garantit des marges de manœuvre nécessaires et l’accomplissement de la mission universitaire". "L’université de mes rêves est peut-être celle où la réactivité est structurellement possible et où l’on peut prendre le temps de faire les choses à fond et se recentrer sur son cœur de métier", souligne Sylvie Retailleau. C’est également une "dimension politique", une "responsabilité nationale" qu’attend Christian Roblédo : "Si on met en avant le fait que le pays fait le pari de la jeunesse, il faut qu’il s’en donne les moyens."

Pour Rolf Tarrach, qui en appelle à davantage de flexibilité pour s’adapter à la concurrence académique mondiale, il y a même une "corrélation claire" entre qualité et autonomie des établissements. "Si vous regardez les 20 ou 30 meilleures universités dans le monde, vous verrez qu’il s’agit d’universités très autonomes. Chaque université doit avoir ses objectifs qui seront différents selon les sites, selon leurs zones économiques et culturelles. Mais donner une complète autonomie est plus facile dans un pays plutôt fédéral et plus difficile dans un pays centralisé comme la France", fait-il observer.

Les dirigeants des universités utilisent-ils tous les moyens que la loi met à leur disposition ? Il est nécessaire, estime Sylvie Retailleau de distinguer l’autonomie économique, pédagogique et RH. Cette dernière dimension est "la clé" pour déterminer la manière "d’utiliser les leviers donnés par la loi", tout en conservant une "stabilité dans les missions de cœur".

"La notion d’élus est un problème pour certains, qui voudraient des nominations, poursuit-elle. Notre élection nous donne une légitimité pour que notre communauté nous suive : faire des réformes tout seul, à terme, cela ne sert pas à grand-chose." La difficulté est d’avoir "différents statuts pour faire le même métier", avec des conditions de travail et de salaires différentes, sans que ce soit vu comme une iniquité à l’intérieur de l’université. Il s’agira ainsi de "différencier les profils" selon les outils à disposition.

"Il ne faut pas confondre autonomie et dérégulation, prévient Christian Roblédo. Nous avons aujourd’hui peu ou prou des possibilités d’activer un certain nombre de dispositifs comme les chaires de professeur junior à l’université d’Angers qui sont déjà en place depuis quelques années et permettent de faire venir des chercheurs étrangers. Mais est-ce que l’autonomie, c’est conduire à une dérégulation totale ? Il y a une frontière que je ne franchirai pas."

À Dauphine, une politique de régulation des recrutements de chercheurs contractuels [CDI LRU] entre laboratoires a été mise en place de façon à ce que les suppléments de salaire n’excèdent pas 50 % du salaire de base d’un fonctionnaire de même niveau. Les suppléments de salaire ont été "internalisés" par les laboratoires pour les "responsabiliser" et les "pousser à aller chercher le financement de l’ERC", indique le président de l’établissement, Mouhoud El Mouhoub (lire sur AEF info). Mais si même les laboratoires "les plus récalcitrants" à l’idée d’utiliser cette autonomisation l’ont acceptée, "tout cela se fait dans la pénurie", regrette-t-il. "Même les universités les mieux classées sont en tension, entre leur position très bonne à international et la faiblesse des moyens consacrés au niveau national. On nous autorise à être autonome dans notre politique de recrutement de nos enseignants-chercheurs, d’avoir des politiques attractives en matière de salaire, mais avec des effets d’éviction sur le reste. L’attractivité et les dynamiques de recrutement dignes de ce nom doivent aller de pair avec la considération de l’université comme un investissement et non une dépense, y compris en ressources humaines."

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Sarah Bos, journaliste