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Le numérique est "un outil potentiel d’innovation pédagogique, certes puissant, mais qui demeure un outil parmi d’autres au service des apprentissages", considère le Cese dans un avis voté en séance plénière du 25 mars 2021. Sur la base d’une analyse de la place du numérique dans l’éducation dans le contexte de crise sanitaire, le conseil entend promouvoir "un usage des outils et contenus numériques éducatifs, raisonné, durable, éthique et inclusif" avec 20 préconisations. Il pointe en particulier un manque de formation des enseignants et une gouvernance à revoir entre État et collectivités.
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Le Cese propose d'élargir les missions des CAEN et des CDEN pour en faire des "instances de gouvernance et de concertation du numérique éducatif" Metlion / Fotolia
"Cette crise a montré la trop faible impulsion de l’Éducation nationale à déployer l’usage du numérique éducatif", juge le Cese dans un avis
intensifier la Recherche et l’évaluation
Avec ses deux premières préconisations, le Cese souligne que le numérique lui semble "un outil potentiel d’innovation pédagogique, certes puissant, mais qui demeure un outil parmi d’autres au service des apprentissages". Il s’agit donc d' "intensifier" les activités de recherche pour déterminer "les conditions pédagogiques pertinentes" de son utilisation et pour "mesurer les bénéfices sur les apprentissages".
De même, les politiques publiques liées devraient être davantage évaluées par le ministère et des "collectivités volontaires", sur la base d’un "référentiel méthodologique d’évaluation commun". Ce travail pourrait être conduit "sous la direction de la Société française de l’évaluation" (lire sur AEF info), propose le Cese.
instaurer une Gouvernance partagée
Le numérique éducatif devrait faire l’objet de "politiques publiques de co-construction" entre l’État et les collectivités territoriales, considère le Cese qui préconise pour cela "des orientations nationales, claires et ambitieuses". Une préconisation est, dans cet esprit, d’élargir les missions des CAEN et des CDEN pour en faire des "instances de gouvernance et de concertation du numérique éducatif". Il s’agirait ainsi de "coordonner les actions et mutualiser les moyens".
L’amélioration de la gouvernance entre l’État et les collectivités, une "nécessité" selon le Cese, "a été prise en compte par les États généraux du numérique éducatif" (lire sur AEF info). Plus qu’une "nouvelle répartition des compétences", il s’agit plutôt d’une "clarification du rôle de l’État" pour parvenir à une politique du numérique éducatif "plus coordonnée, structurante et cohérente". Cela passe aussi par un "code de conduite sur les outils et contenus numériques", sur lequel le ministère travaille d’ailleurs (lire sur AEF info).
mieux Former et accompagner les enseignants et les familles
Pour mieux prendre en compte les besoins et les retours d’expérience des équipes pédagogiques, des élèves et de leurs familles, il convient de faire un effort de sensibilisation et de formation, estime le Cese. Est ainsi préconisé de renforcer la formation initiale et continue des enseignants, de "réintroduire l’attestation de maîtrise du numérique" avec un "seuil minimal de compétences transverses attendu" dans le cadre de Pix (lire sur AEF info). Par ailleurs, le Cese propose de confier aux collectivités territoriales, en partenariat avec les associations de leur territoire, la formation et l’accompagnement des familles" au numérique.
créer un "service public du numérique éducatif inclusif et durable"
Près de la moitié des préconisations porte sur le principe de "service public du numérique éducatif", qui passe selon le Cese par un renforcement des moyens alloués en particulier à la plateforme Pix, au Cned et à Canopé. Au niveau des établissements, une présence accrue des référents numériques permettrait de "donner davantage de moyens pour mieux accompagner les équipes pédagogiques". Par ailleurs, la création de "tiers lieux dédiés au développement des compétences numériques" devrait être encouragée, dans les établissements notamment.
Concernant les équipements, le Cese demande de "garantir à chaque établissement scolaire un socle" comprenant notamment un ENT, une proposition prise en compte par le ministère qui vient en particulier de lancer un AAP en début d’année pour le primaire (lire sur AEF info). "L’engagement de l’État, en financement et en ingénierie, doit être fort dans les collectivités qui ne disposent pas des moyens nécessaires", plaide le Cese. Est aussi préconisé de "privilégier l’utilisation de logiciels libres et l’équipement en matériel numérique recyclé ou reconditionné".
Toujours dans le cadre du service public du numérique éducatif, la question des besoins particuliers est abordée dans cet avis avec la préconisation que "le ministère et ses opérateurs élaborent des outils et des contenus numériques adaptés". De même, le Cese demande que la prochaine version du RGAA "renforce l’accessibilité des services et ressources numériques éducatifs" (lire sur AEF info).
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Cyril Duchamp,
journaliste