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68 % des personnels, parmi les quelque 3 000 personnels et étudiants ayant répondu au questionnaire du baromètre "Bien-être au travail" réalisé par AEF info et la FNCAS, estiment que leur établissement les a accompagnés pendant la crise sanitaire. Plus sévères, seuls 42 % des étudiants jugent que leurs encadrants ont bénéficié d’un tel soutien, s’estimant d’ailleurs mieux accompagnés qu’eux. Autre phénomène observé : les Biatss estiment leurs conditions de travail plus favorablement que les académiques. Retrouvez le détail des réponses aux 13 questions posées.
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Nous basons nos graphiques sur les résultats du 3e baromètre "Bien-être au travail" dans les établissements d'enseignement supérieur et de recherche, à destination des personnels et des étudiants. Ce questionnaire a été réalisé par AEF info et la FNCAS par voie électronique du 15 janvier au 11 mars 2021 et a suscité l'intérêt de 3 270 répondants sur la période.
L’idée d’un tel baromètre est née du partenariat qu’entretiennent AEF info et la FNCAS, dans la suite de la publication du premier Cahier de tendances l’ESRI en 2019. Un premier questionnaire (anonyme, court et simple, en 10 questions) a été diffusé en octobre 2018 et ses résultats présentés durant la séquence "Management - #8 Le bien-être au travail, nouvel élément de l’attractivité des établissements ?" des Rencontres de l’ESRI 2018 organisées à Sorbonne U (lire sur AEF info).
Un deuxième questionnaire a été diffusé en octobre 2019, sur le même principe, intégrant une 11e question relative à la vie de campus. Ses résultats ont été présentés durant la séquence "Penser les campus de demain - #2 Vie de campus : quels passages à l’échelle avec la CVEC ? Quelles conséquences pour les 'usagers' ?" des Rencontres de l’ESRI 2019 à Condorcet.
La troisième édition inclut cette année deux questions supplémentaires sur la crise sanitaire, et a été présentée lors du webinaire "Le bien-être au (télé)travail : quels sont les défis pour les établissements d’ESR ?", tenu le 19 mars 2021 à 11h et dont voici le replay.
Quel tableau dépeignent étudiants et personnels de l’ESR quant à leurs conditions d’études et de travail ? Treize questions ont été soumises par AEF info et la FNCAS et 3 270 d’entre eux y ont répondu, au premier trimestre 2021.
Des répondants avant tout étudiants, en école d’ingénieurs
Si l’on examine les établissements dans lesquels les répondants étudient ou travaillent, 2 229 - soit la grande majorité - exercent en école d’ingénieurs, tandis que 833 sont à l’université, et 87 dans un organisme de recherche. 108 individus déclarent mener leur activité dans plusieurs de ces établissements à la fois.
Par ailleurs, 1 640 de ceux qui se sont exprimés, soit la moitié, sont étudiants, tandis que 707 sont des personnels de soutien technique ou administratif (Biatss), 323 enseignants-chercheurs, 146 enseignants, et 76 chercheurs. 378 individus ont indiqué appartenir à plusieurs de ces catégories à la fois.
Enfin, on compte 1 537 hommes contre 1 727 femmes.
étudiants et personnels confondus, 41 % voient dans leur activité un risque pour leur santé
Avant d’entrer dans le détail des réponses apportées par chaque type de répondant, voici le paysage dressé par les étudiants et personnels confondus.
Reconnaissance et opportunités de l’établissement. Globalement, 66 % des répondants sont "d’accord" ou "tout à fait d’accord" pour dire que leur établissement reconnaît la qualité de leur travail, quand 27 % ne sont pas, voire pas du tout d’accord. Ils sont 54 % à entrevoir des possibilités d’évolutions professionnelles, alors que 29 % n’en identifient pas.
En revanche, une grande majorité, soit 79 %, estiment avoir l’occasion d’accroître leurs compétences, et 55 % jugent que leurs responsables hiérarchiques tiennent compte de leur avis dans leur prise de décision.
Relations de travail. Si 70 % trouvent les relations de travail agréables dans leur service/composante/laboratoire, 18 % ne sont pas de cet avis. En outre, 78 % pensent pouvoir compter sur le soutien de leurs collègues, alors que 13 % ne le croient pas.
Charge et risque de travail. Pour 49 % d’entre eux, la charge de travail est trop lourde : 41 % y voient même un risque pour leur santé physique et/ou mentale. Alors que la pandémie a impliqué plusieurs périodes de confinement, 11 % n’estiment pas que leur établissement favorise le télétravail ou pouvoir en bénéficier.
49 % considèrent que l’établissement les aide à concilier vie personnelle et professionnelle. Ils sont également 45 % à trouver que l’établissement favorise une vie de campus.
Crise sanitaire. Enfin, 55 % trouvent que les personnels ont été accompagnés pendant la crise sanitaire, contre 63 % concernant l’accompagnement des étudiants.
Reconnaissance de l’établissement
Dans le détail, les personnels administratifs et techniques semblent voir la qualité de leur travail davantage reconnue par leur établissement que les personnels académiques (respectivement 29 % et 21 % de "tout à fait d’accord"). La situation semble perçue plus favorablement dans les organismes de recherche (31 %) que dans les universités ou écoles (22 % et 21 %).
En outre, les Biatss estiment avoir davantage des possibilités d’évolutions professionnelles dans leur établissement que le personnel académique (respectivement 51 % et 42 % de "tout à fait d’accord" ou "d’accord").
Encore une fois, les Biatss estiment davantage avoir des occasions d’accroître leurs compétences, que les académiques (respectivement 78 % et 68 % de "tout à fait d’accord" ou "d’accord").
Quant à la prise en compte des avis des personnels dans la prise de décision par les supérieurs hiérarchiques, ici encore les Biatss s’estiment mieux lotis que les académiques (respectivement 75 % et 61 % de "tout à fait d’accord" ou "d’accord").
Relations de travail/études
Pas moins de 80 % des Biatss et 75 % des enseignants-chercheurs, enseignants et chercheurs trouvent leurs relations de travail agréables.
Ils sont 83 % des Biatss et 76 % des personnels enseignants et chercheurs à dire pouvoir compter sur le soutien de leurs collègues.
Conditions de travail/études
En revanche 41 % des Biatss, et 57 % des enseignants-chercheurs, enseignants et chercheurs trouvent leur charge de travail difficile à assurer. Globalement, les femmes sont un peu plus nombreuses à éprouver ces difficultés. Elles étaient à chaque fois moins nombreuses que les hommes à trouver leurs conditions ou relations de travail favorables.
Fait inquiétant, 32 % des personnels administratifs et/ou techniques et 43 % des personnels enseignants et de recherche craignent pour leur santé physique et/ou mentale.
Quant au télétravail, il est à noter qu’en période de pandémie, 5 % des Biatss et 2,4 % des personnels enseignants et de recherche estiment ne pas du tout pouvoir en bénéficier.
En outre, 6 % des Biatss et 14 % des enseignants-chercheurs, enseignants et chercheurs ne s’estiment pas du tout aidés par leur établissement pour concilier vie personnelle et professionnelle.
Vie de campus
Quid de la vie de campus, en cette année de Covid ? Il apparaît que 10 % des Biatss et 17 % des personnels enseignants/chercheurs trouvent que leur établissement ne la favorise pas du tout. Les étudiants sont quant à eux 20 % à le déplorer.
Crise sanitaire
Enfin, question inévitable compte tenu du contexte, les personnels sont plus positifs sur la capacité manifestée par leur établissement à les accompagner durant la crise sanitaire : ils sont 71 % des Biatss et 63 % des personnels enseignants/chercheurs à estimer que l’employeur a "fait le job". Les étudiants sont plus sévères (42 %).
Sur l’accompagnement des étudiants cette fois-ci, 75 % des Biatss et 70 % des enseignants/chercheurs semblent satisfaits de l’action de leur établissement, contre 57 % des étudiants. Ces derniers semblent dès lors s’estimer mieux lotis que leurs professeurs (puisque seuls 42 % des étudiants trouvaient l’action de l’établissement acceptable en la matière).
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Ana Lutzky,
journaliste