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Le 12 mars 2021, la "task force" missionnée par le gouvernement pour élaborer un cadre de dialogue social entre les livreurs et chauffeurs VTC et les plateformes numériques a présenté ses conclusions. Elle propose l'organisation d'un scrutin national tous les deux ans en vue de désigner les représentants des travailleurs. Pour Bruno Serizay, avocat associé au cabinet Capstan, l'analogie faite avec l'élection de représentativité syndicale dans les TPE revient à "ignorer la différence entre le travailleur salarié et le travailleur entrepreneur", dont seul le premier est "dans un lien de subordination". Il relève aussi que la prévalence de l'accord collectif sur l'accord commercial entre le travailleur et la plateforme "viole tout à la fois les libertés de contracter et d'entreprendre". Dans une tribune pour AEF info, il dénonce un projet qui aboutit à "faire disparaître l'entrepreneuriat".
La Cour de cassation a reconnu le 4 mars 2020 l’existence d’un contrat de travail entre Uber et un chauffeur. Pascal Lokiec, professeur à l’université Paris-I analyse la portée cet arrêt dans une interview pour AEF info. "Il peut être vu comme une sanction du modèle de plateforme construit par Uber. Mais il leur donne aussi une grille pour rester dans le giron du travail indépendant." En réaction, Uber souligne que nombre de ces travailleurs veulent rester indépendants. "Peut-on admettre qu’un travailleur des plateformes choisisse un statut d’indépendant", même s’il ne correspond pas "aux conditions de fait dans lesquelles il exerce son travail" ? Ce point n’est pas que théorique, estime le professeur, "lorsqu’on voit que le Royaume-Uni a créé un statut de 'employee-shareholders'". Pascal Lokiec revient aussi sur la condamnation de plateformes pour travail dissimulé.