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Home| Ville intelligente| Ville intelligente| Dépêche n°648255

"Le budget climat est placé au même niveau que le budget financier" (Tiphaine Bonnier, Issy-les-Moulineaux)

Le conseil municipal d'Issy-les-Moulineaux a adopté, le 4 février 2021 à l'unanimité, le budget climat de la ville pour 2021. Une première en France, inspirée de la ville d'Oslo (Norvège). "Nous avons voulu placer le budget climat au même niveau que le budget financier", explique à AEF info (1) Tiphaine Bonnier, adjointe (LREM) au maire en charge du développement durable, vendredi 12 mars. Pour réduire les émissions de la ville de 3,5 % cette année par rapport à 2020, la municipalité vise quatre secteurs prioritaires : résidentiel, tertiaire, transports et déchets.

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Tiphaine Bonnier, adjointe au maire d'Issy-les-Moulineaux en charge du développement durable, pilote le premier budget climat de la ville Droits réservés - DR

AEF info : Le conseil municipal d'Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine) a adopté, le 4 février, son premier budget climat. De quoi s'agit-il ?

Tiphaine Bonnier : Ce budget climat est inspiré d'Oslo, qui l'a instauré dès 2016. Il s'agit d'une approche pragmatique, à l'échelle de la ville, pour atteindre la neutralité carbone au plus tard en 2050 et s'inscrire dans les objectifs de l’accord de Paris et de la SNBC. Nous devons agir dès maintenant, en se fixant des objectifs à court terme plutôt qu’à des horizons lointains, et en rendre compte chaque année à la population lors des conseils municipaux. Nous avons aussi voulu placer ces objectifs au plus haut niveau. L’adoption des orientations budgétaires et du budget primitif sont des moments importants dans une municipalité. On a voulu placer au même niveau ce budget climat, en organisant un débat sur les orientations climatiques et l’adoption d’un budget primitif climat. La différence entre les deux, c’est que le budget de la ville s’établit en euros tandis que le budget climat va s’établir en tonnes équivalent carbone.

AEF info : Chaque année, la ville va-t-elle fixer un plafond d’émissions de gaz à effet de serre ?

Tiphaine Bonnier : Absolument. On s’est fixé comme objectif, pour 2021, de réduire nos émissions de 3,5 % par rapport à l’an dernier. Ce qui représente 4 600 t éq. CO2 en moins. La ville devra donc émettre au maximum 125 500 t éq. CO2 de gaz à effet de serre en 2021, contre 130 100 t éq. CO2 en 2020.

Le profil climatique d’Issy-les-Moulineaux

 

Les ménages sont responsables de 56 % des émissions de GES. Les entreprises en représentent 36 %, la municipalité 3 % et les autres acteurs publics 5 %.

Le résidentiel reste le secteur le plus émetteur, avec 37 % des émissions de GES, devant le tertiaire (28 %), les transports (18 %), les déchets (14 %) et l’industrie (3 %).

Le budget climat vise à réduire les émissions du résidentiel de 3,5 % en 2021 par rapport à 2020 (soit une baisse de 1 700 t éq. CO2), les émissions du tertiaire de 4,5 % (baisse de 1 600 t éq. CO2), les émissions des transports de 1,6 % (baisse de 400 t éq. CO2) et les émissions des déchets de 3,2 % (baisse de 600 t éq. CO2).

AEF info : Quels sont les secteurs prioritaires pour faire baisser la courbe ?

Tiphaine Bonnier : Nous devons à la fois prendre en compte les secteurs et les acteurs. Au niveau municipal, les ménages et les entreprises émettent le plus (voir encadré), la part de la municipalité n’étant que de 3 %. Ce qui ne nous empêche pas de devoir être exemplaires.

Au niveau sectoriel, nous allons agir en priorité sur le résidentiel, qui reste le plus émetteur avec 37 % des émissions de GES (voir encadré), mais aussi sur le tertiaire, l’industrie et les déchets. Les actions à mener pour y parvenir relèvent à la fois de l’échelle de la ville et de l’établissement public intercommunal, c’est-à-dire Grand Paris Seine Ouest, de la métropole, du département, etc.

À l’échelle de la ville elle-même, nous avons récemment remis en service le réseau de recharge électrique sur les stations Autolib, ce qui va promouvoir la mobilité électrique. Les transports sont aussi ciblés par GPSO, avec un plan vélo en cours de concertation au sein de l’établissement public et l’extension des stations Vélib. La ville d’Issy, elle-même, a déjà pris un arrêté de limitation de la vitesse à 30 km/h en mai sur l’ensemble de la commune. Seules les voies sur berge font exception et restent limitées à 50 km/h. Nous avons par ailleurs 14 kilomètres de pistes cyclables à Issy-les-Moulineaux.

AEF info : La crise liée au Covid-19 a-t-elle largement modifié l’usage des transports dans la ville ?

Tiphaine Bonnier : Il y a bien sûr beaucoup moins d’usagers dans le métro puisque la grande majorité des salariés sont en télétravail. Des "coronapistes" ont aussi émergé sur le territoire. Par ailleurs, les demandes de subventions pour des vélos électriques ont explosé en 2020 auprès de GPSO, le plus souvent provenant d’usagers de transports en commun plutôt que d’automobilistes. Nous visons aussi à planter, en 2021, plus de 500 arbres pour stocker du carbone. Les premiers arbres plantés dans le cœur de ville sont arrivés hier [jeudi 11 mars].

AEF info : Le potentiel de stockage des arbres reste toutefois faible par rapport aux émissions de la ville…

Tiphaine Bonnier : Cela dépend bien sûr des espèces et de l’âge des arbres. Il faut savoir qu’un mètre cube de bois séquestre environ une tonne de CO2. Un arbre peut absorber de 30 à 50 kg de CO2 par an [soit de 15 à 25 t éq. CO2 par an pour la forêt urbaine].

AEF info : Qu’allez-vous faire pour réduire les émissions du secteur résidentiel, premier poste émetteur dans la ville ?

Tiphaine Bonnier : Depuis 2005, les émissions du secteur ont baissé de 26 % à Issy-les-Moulineaux, principalement grâce aux opérations de renouvellement immobilier. À chaque nouveau programme, l’emploi de matériaux biosourcés et l’amélioration des performances énergétiques font baisser les émissions d’un logement. Par ailleurs, des subventions nationales comme Ma Prime Rénov’ permettent de financer la rénovation de passoires thermiques. À partir de 2023, il sera par ailleurs interdit de louer des passoires thermiques. Ce qui va obliger les bailleurs à rénover.

AEF info : En matière de déchets, la compétence revient à l’établissement public territorial…

Tiphaine Bonnier : On travaille avec GPSO à améliorer le service des déchets grâce à une sensibilisation des citoyens sur les déchets qui sont recyclables, sur la présence de déchèteries, sur les opérations de collecte des déchets électriques et électroniques. Depuis 2015, 7 tonnes de DEEE ont été collectées pour être remises dans le circuit en vue du réemploi, de la réutilisation ou du recyclage. Plus largement, nous observons une hausse importante de la collecte des déchets recyclables et nous travaillons aussi avec les associations environnementales de la ville pour viser le zéro déchet. Une démarche plus vertueuse.

AEF info : En matière d’énergie, vous avez annoncé un appel à projet hydrogène le 5 mars.

Tiphaine Bonnier : L’objectif est de savoir comment on peut se servir de l’hydrogène, qui existe partout autour de nous, pour le déployer en particulier au service de la mobilité. Notre maire André Santini a une grande appétence pour l’hydrogène depuis plusieurs années. C’est pourquoi il a monté cet appel à projets, dans le cadre du plan de relance, pour l’exploitation d’une station de production par électrolyse d’hydrogène décarboné, d’une plateforme logistique de chargement du dernier kilomètre sur les bords de Seine pour éviter l’arrivée de camions dans la ville et d’un jardin partagé. L’appel à projets vient tout juste d’être lancé. Nous allons voir ce que les entreprises qui travaillent sur ce secteur vont proposer. C’est en tout cas un appel à projets qui s’inscrit dans une démarche globale de transformation de l’offre de transports. Sur le dernier kilomètre, nous disposons déjà de deux vélos cargos à hydrogène, au service de la municipalité, dans le cadre d’une expérimentation liée au programme européen FCCP. Mais l’hydrogène pourrait aussi alimenter les taxis flottants sur la Seine, les SeaBubbles, voire chauffer des immeubles dans le quartier voisin.

AEF info : Quelles actions cibleront le secteur tertiaire ?

Tiphaine Bonnier : En octobre dernier, nous avons lancé le fonds de dotation "Agir pour le climat" pour intégrer les entreprises à la démarche climatique de la ville. Nous avons de grands groupes à Issy-les-Moulineaux, comme Nestlé, Orange qui va s’installer très prochainement, et Microsoft. Le principe a été acté, la création officielle devrait intervenir dans les prochaines semaines et nous avons déjà reçu entre 150 000 et 200 000 euros de promesses de dons pour 2021-2022 pour financer des projets en faveur de développement durable et de la ville de demain, qu’ils proviennent de la collectivité, des habitants, des associations ou des entreprises.

AEF info : Certaines villes comme Paris, Lyon et Lille ont lancé non pas un budget climat mais une évaluation de leur budget financier sur le climat. Que pensez-vous de cette démarche ?

Tiphaine Bonnier : On s’est beaucoup intéressés à cette démarche quand nous avons élaboré notre budget climat. L’idée nous paraît intéressante pour déterminer si les lignes du budget sont vertueuses ou non. On s’est quand même rendu compte que cette démarche était incomplète, car tout ne rentre pas dans un cadre financier. Par exemple, la zone à faibles émissions de la métropole du Grand Paris va agir sur la pollution atmosphérique et les émissions de gaz à effet de serre mais sa création ne figure sur aucune ligne budgétaire. Toutefois, nous restons en lien avec le service financier de la ville pour que chaque ligne budgétaire soit évaluée. Nous saurons si elle est favorable, défavorable ou neutre par rapport à l’environnement. Ce sera complémentaire avec notre démarche de budget climat.

Par ailleurs, chaque délégation municipale doit être imprégnée du développement durable, qu’il s’agisse de l'adjointe en charge des bâtiments publics, chargée de surveiller la consommation énergétique, de l’adjointe à la culture pour que le développement durable soit intégré dans les médiathèques, de l’adjoint à la mobilité bien sûr, ou de l’adjointe aux relations internationales pour proposer des voyages écoresponsables dans le secteur touristique.

(1) L'interview s'est déroulée vendredi 12 mars

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Stéphanie Senet, journaliste