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Dans la foulée des premiers débats du "Beauvau de la sécurité", le Cevipof plaide pour un "ancrage territorial plus marqué" des forces de l'ordre pour contrer la défiance des Français, et notamment des plus jeunes, envers la police. Une note de recherche du laboratoire de Sciences po, publiée vendredi 12 mars 2021, indique que la confiance des 18-24 ans envers la police a chuté de 10 points entre 2020 et 2021. Fort de ce constat, le Cevipof recommande de recourir à l'îlotage et aux patrouilles pour "faciliter les relations police-population".
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Opération de contrôle du port du masque à Marseille Droits réservés - DR - DDSP 13
"Les multiples mises en cause de la police en 2020 ont fortement dégradé la confiance des jeunes" envers elle, observe une note de recherche réalisée par le Cevipof et rendue publique vendredi 12 mars 2021. Dans cette étude, Guillaume Farde et Floriane Labarussiat complètent les résultats du "baromètre de la confiance politique" du Cevipof dévoilé le mois dernier (lire sur AEF info) en mettant l'accent sur la perception des forces de l'ordre par les plus jeunes. Les résultats de l'étude confirment en outre les conclusions d'un sondage de l'institut Elabe paru en décembre 2020 (lire sur AEF info).
Impact des affaires de violences policières
Le Cevipof remarque que "les multiples mises en cause de la police en 2020 n'ont pas altéré la confiance que lui portent les Français en général" mais ont "fortement dégradé la confiance des jeunes envers la police". Au sein de la population française, la cote de confiance atteint 69 % mais chez les 18-24 ans, la confiance dans la police "chute quant à elle de 10 points entre 2020 et 2021, passant de 62 % à 52 %". L'étude s'attarde plus particulièrement sur la perception de la police par les jeunes Franciliens : ainsi, "70 % d'entre eux déclarent ne pas faire confiance à la Police contre 48 % parmi les 18-24 ans en général". En outre, les auteurs de l'étude soulignent que parmi cette tranche d'âge, ceux qui "déclarent se sentir appartenir à une minorité ne font pas moins confiance à la police que les 18-24 ans en général (56,5 % contre 52 %)".
L'écart entre la population générale et les plus jeunes est encore plus fort en ce qui concerne la perception de la probité. En effet, "seuls 50 % des 18-24 ans jugent la police honnête contre 71 % des Français en général". En outre, en comparaison avec les voisins Britanniques et Allemands, le niveau de confiance général de la population française envers la police reste plus faible, ce qui se confirme également pour les plus jeunes. Le taux est "sensiblement meilleur chez les jeunes britanniques (60 %) et allemands (69 %)", illustre l'étude.
Plus largement, pour expliquer cette érosion de la confiance envers les forces de l'ordre, le Cevipof évoque "l'évolution du contexte sécuritaire mondial", avec la persistance de la menace terroriste ou encore "la mobilisation émotionnelle des opinions publiques" à la suite des affaires de violences policières. À ce titre, l’effet des affaires Floyd et Zecler semble donc très marqué chez les Français âgés de 18 à 24 ans" (lire sur AEF info).
Reprise des pistes du "Beauvau"
Le laboratoire de recherche de Sciences po reprend des premières pistes de réformes dégagées lors de la première table ronde du "Beauvau de la sécurité" (lire sur AEF info) consacrée aux relations police-population. Parmi elles, "le renforcement des contacts, de nature préventive, entre la police et la population", un "ancrage territorial plus marqué" matérialisé par "l’îlotage et la patrouille à pied, à vélo ou à cheval". Le centre de recherche plaide plus largement pour la "régionalisation de certains concours" afin d'éviter que "des gardiens de la paix non franciliens ne soient prioritairement affectés en Île-de-France, dans des quartiers dont ils méconnaissent les particularités sociologiques et spatiales".
Le Cevipof salue par ailleurs "la création à venir d’une réserve opérationnelle de la Police nationale" (lire sur AEF info), qui permettrait "à tous les citoyens français, et notamment les plus jeunes, non seulement d’augmenter les effectifs mobilisables de la police nationale mais, surtout, de rayonner au sein de la population".
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Hugo Robert,
journaliste