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Un "filet de sécurité" : c'est la vocation qu'aura le "revenu solidarité jeunes" (RSJ), que la métropole de Lyon souhaite déployer à compter de juin 2021, et qui fera l'objet d'une délibération au conseil métropolitain du 15 mars 2021. "Il ne faut pas opposer insertion et aide d'urgence", affirme Bruno Bernard, président (EELV) de la métropole. Cette aide, d'un montant maximum de 400 euros, sera allouée aux jeunes qui n'ont pas d'autres ressources et ne sont pas bénéficiaires de la Garantie jeunes, notamment. Elle est assortie d'un accompagnement renforcé.
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Bruno Bernard (EELV) a présenté ce jeudi 11 mars 2021 devant la presse, le nouveau "revenu solidarité jeunes". AEF - S. Esposito
Un dispositif pour porter "secours aux jeunes qui sont dans la grande précarité" dans la métropole de Lyon : c'est ce que va proposer l'exécutif mené par Bruno Bernard (EELV) au conseil métropolitain du 15 mars prochain, avec une délibération portant sur le RSJ (Revenu solidarité jeunes). "S'il y a des dispositifs existants, il y a aussi beaucoup d'angles morts", a-t-il dit ce jeudi 11 mars 2021, devant la presse. Pour rappel, la métropole avait proposé d'étendre le RSA aux jeunes de moins de 26 ans, mais "le gouvernement n'a pas souhaité le faire", rapporte son président (lire sur AEF info).
Cette aide, qui sera versée à compter du mois de juin, devrait coûter à la métropole 10 M€ en 2021 (lire sur AEF info), pour un nombre de jeunes accompagnés égal à 2 000 environ en année pleine. "Ce dispositif a pour ambition d'être un filet de sécurité", précise le projet de délibération qui sera présenté au conseil : il se veut "interstitiel, c'est-à-dire mobilisable entre deux mesures du droit commun", et "un 'sas' vers le droit commun pour les publics les plus éloignés et les plus fragiles [...] en amont des dispositifs d'accès à la formation ou à l'emploi".
Les missions locales impliquées
Le public éligible est celui des jeunes âgés de 18 à 24 ans révolus, Français ou étrangers en situation régulière, résidant sur la Métropole de Lyon depuis au moins six mois, sortis du système éducatif, et ne bénéficiant pas du RSA, de l'AAH, de l'allocation enfant handicapé, de la garantie jeunes, du contrat jeunes majeurs ou du soutien financier d'un parent ou d'un tiers. Leurs ressources doivent être inférieures à 400 € mensuels.
Après le dépôt du dossier de demande, "un diagnostic social" est proposé "pour vérifier si d'autres dispositifs sont mobilisables, notamment la garantie jeunes". Les associations qui accompagnent les jeunes, parmi lesquelles les missions locales, peuvent "intégrer ce dispositif dans leur offre de services, en réalisant l'instruction de la demande d'aide et en mobilisant le droit commun, pour suivre et soutenir les jeunes dans leur parcours". L'implication des missions locales garantit "la cohérence avec d'autres dispositifs", ajoute Camille Augey, présidente (EELV) de la mission locale de Lyon.
Une aide de 400 €
Une fois l'éligibilité vérifiée, le jeune bénéficiaire reçoit 400 € mensuels s'il n'a aucune ressource d'activité, ou 300 € si ses ressources sont inférieures à 400 €. À titre de comparaison, la garantie jeunes prévoit un revenu de 497 € et le RSA s'élève à 564 €.
Cette aide est assortie d'un "fil rouge", un accompagnement par la structure instructrice, via une "offre renforcée" de dispositifs : les dispositifs de droit commun, les dispositifs métropolitains existants et des actions complémentaires émergentes. Parmi les actions complémentaires, "un appel à projets sera lancé au printemps 2021 pour faire émerger de nouvelles modalités d'accompagnement spécifiques sur des thématiques aujourd'hui non couvertes par les actions existantes", comme l'accès aux soins ou la "remobilisation", précise le projet de délibération.
L'animation territoriale du dispositif repose sur des comités à deux niveaux : le niveau métropolitain, notamment via l'équipe de la direction de l'Insertion, et le niveau local. Les missions locales et les coordonnateurs emploi-insertion de la MMIE (Maison métropolitaine d'insertion pour l'emploi) sont impliqués dans l'animation locale. En outre, "un groupe miroir constitué de jeunes en situation de difficulté et volontaires pour donner leur avis, s'est mis en place depuis le mois de février".
À noter que ce dispositif est issu d'une concertation avec "117 structures locales" depuis octobre 2020, fait valoir la métropole, parmi lesquelles les missions locales.
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Sophie Esposito,
journaliste