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Home| Ville intelligente| Ville intelligente| Dépêche n°647846

Alimentation durable : la ville de Paris veut mettre sur pied AgriParis, un établissement qui ira "du champ au champ"

Pour atteindre d'ici 2026 "100 % d'alimentation bio ou durable dans la restauration collective parisienne", dont la moitié issue d'un rayon de moins de 250 km, la ville entend mettre sur pied en 2022 "AgriParis", "un établissement qui [ira] du champ au champ", et qui accompagnera la transformation de la région francilienne, indique à AEF info Audrey Pulvar, adjointe à la maire de Paris en charge de l'alimentation durable, l'agriculture et les circuits courts, mercredi 10 mars. Une conférence citoyenne et des "états généraux" permettront de déterminer "la meilleure forme" pour cette structure.

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Avec AgriParis, la capitale souhaite contribuer à refaire de l'Île-de-France "une région nourricière, avec une agriculture beaucoup plus diversifiée", explique Audrey Pulvar. CEA / Jérôme Bessine

Face à "la nécessité de réduire l'empreinte environnementale des secteurs de l'agriculture et de l'alimentation pour la ville de Paris", qui pèsent pour "25 à 30 % [du] total d'émissions de gaz à effet de serre" de la collectivité, l'exécutif parisien entend mettre sur pied, courant 2022, "AgriParis", indique à AEF info Audrey Pulvar, adjointe (PS) en charge de l'alimentation durable, l'agriculture et les circuits courts, mercredi 10 mars 2021.

Cet établissement "sera un interlocuteur majeur pour les professionnels - les paysans, les agriculteurs, les éleveurs, les transformateurs, les professionnels de la logistique, de la restauration collective, du tri sélectif et de la valorisation des déchets", explique-t-elle. "Nous voulons vraiment que ce soit un établissement qui aille du champ au champ."

Consultation des citoyens et des professionnels

Pour l'heure, AgriParis est imaginé sous la forme d'une coopérative. "Mais cela ne sera peut-être pas le cas", nuance aussitôt l'adjointe. Car pour déterminer "la meilleure forme" pour cette future structure, mais aussi "son périmètre, où il sera installé, avec quelles attributions et quelles fonctions", la ville souhaite s'appuyer sur les citoyens, mais aussi sur les professionnels. Samedi 6 mars, une conférence citoyenne, composée de 50 Parisiens et autant de Franciliens (voir encadré), s'est réunie pour la première fois pour plancher sur le thème "Bien manger en 2021, ça veut dire quoi ?". Ses membres rédigeront un avis, qui sera présenté au Conseil de Paris en juillet.

Trois week-ends de travaux

 

Le panel de la conférence citoyenne a été élaboré par l'Ifop et Planète publique. Le sujet dépassant le seul territoire de la capitale, Audrey Pulvar explique avoir voulu "qu'il y ait des Parisiens mais aussi des Franciliens, dont une partie de jeunes, y compris des 15-18 ans, très concernés par ces questions". Outre l'origine géographique, l'âge, et le sexe, ont également été pris en compte des critères de situation familiale et de niveau de diplôme, qui "jouent sur les habitudes alimentaires". Les 100 participants se réuniront encore deux week-ends en visio-conférence, et leurs travaux (auditions d'experts et de professionnels du monde agricole ou de l'alimentation) seront encadrés par "un comité de garants" pour assurer leur indépendance. "Le politique n'a pas à intervenir", estime Audrey Pulvar.

En parallèle, l'exécutif lancera, de "fin mai à octobre", des "états généraux de l'agriculture et de l'alimentation" lors desquels les professionnels (agriculteurs, professionnels de la transformation, de la logistique, de la restauration collective, du tri des déchets alimentaires et de leur valorisation, distributeurs, collectivités, institutions, acteurs locaux) seront consultés, via douze groupes de travail (foncier et aménagement du territoire, préservation de la ressource en eau, logistique...) pilotés par plusieurs adjoints, indique Audrey Pulvar. "Il s'agira de mettre en lien toutes les parties prenantes, du champ à l'assiette", précise la ville. C'est sur la base des conclusions de ces deux démarches que sera précisé, en décembre 2021, le projet d'AgriParis.

100 % d'alimentation bio ou durable

Sa création est "l'une de mes missions", souligne l'élue, rappelant que la maire lui a fixé "comme objectif de passer d'ici la fin du mandat à 100 % d'alimentation bio ou durable dans la restauration collective parisienne" - contre 53 % actuellement. La moitié devra provenir d'un rayon de moins de 250 km de Paris, alors qu'aujourd'hui la distance moyenne de provenance des denrées est de 650 km. "C'est déjà beaucoup, et comme c'est une moyenne, cela signifie que des denrées viennent d'encore plus loin...", insiste-t-elle. L'enjeu pour la collectivité est donc de faire "plus de circuits courts (donc moins d'étapes entre le producteur et le consommateur), mais qu'en plus ils soient de proximité", résume-t-elle.

Pour parvenir à ces objectifs, "il faut profondément transformer l'agriculture francilienne", prévient l'adjointe. L'Île-de-France, "région de grandes cultures céréalières, destinées à l'exportation ou en partie à l'alimentation animale", devrait redevenir "une région nourricière, avec une agriculture beaucoup plus diversifiée (avec du maraîchage, de la polyculture d'élevage...), en majeure partie en bio ou en durable", esquisse Audrey Pulvar. Selon elle, avec "5 à 7 % des agriculteurs franciliens en bio", occupant "moins de 10 % de la surface agricole utilisée", "on est loin du compte" aujourd'hui. Ainsi, illustre-t-elle, "pour trouver 50 % d'alimentation bio ou durable en Île-de-France, on serait à 300 % en pain bio par exemple, mais bien embêtés pour ce qui concerne l'élevage, les fruits ou les légumes..."

AgriParis devra donc accompagner les agriculteurs dans cette transformation, notamment en assurant, via la commande publique, un débouché à leurs produits. Le futur établissement "aura aussi pour mission de faciliter l'approvisionnement de la capitale en produits durables et locaux", indique la ville. "En valorisant et en soutenant les politiques agricoles les plus vertueuses, en garantissant des débouchés et des revenus réguliers aux agriculteurs s'engageant dans ces démarches, et en faisant un gros travail sur l'alimentation, le contenu de la restauration collective, l'optimisation, la lutte contre le gaspillage, la valorisation des déchets, etc., nous avons un très gros [levier] de réduction de notre empreinte environnementale et de capacité de résilience de la ville sur le sujet alimentation", assure Audrey Pulvar.

Pas sans la région

L'adjointe se défend de faire cavalier seule, assurant que la ville travaille "en lien étroit avec les professionnels, la chambre d'agriculture, les syndicats des professions agricoles et tous les acteurs" concernés par ces sujets. "Nous réfléchissons avec des grandes villes et communautés d'agglomérations des régions limitrophes de l'Île-de-France sur ce sujet, sur la façon dont on pourrait changer les choses, sur des commandes groupées...", ajoute-t-elle.

Mais "Paris ne peut pas faire ça si on est en opposition avec la région, ou alors dans la douleur...", admet-elle. Les résultats des élections régionales - pour lesquelles Audrey Pulvar est tête de liste PS, face notamment à la candidate sortante Valérie Pécresse - seront donc déterminants, en particulier sur la question des "réseaux territoriaux" qui pourraient être mis en place. "J'ai vite compris que j'allais être limitée, [dans] mon poste d'adjointe à la mairie de Paris, si je n'étais pas aidée et épaulée par la région", poursuit-elle, expliquant que c'est là "l'une des raisons" pour lesquelles elle se présente.

Pour mémoire, la région Île-de-France a adopté, début février, son plan pour une alimentation "locale, durable et solidaire", qui doit permettre de "rapprocher les 12 millions de consommateurs des 5 000 exploitations agricoles" de la région (lire sur AEF info).

L'agriculture urbaine, un "maillon de la chaîne"

 

Les sujets d'agriculture urbaine, "secteur extrêmement important", font partie de la réflexion conduite par la mairie, assure Audrey Pulvar. "On considère aujourd'hui que seul 10 % du potentiel d'agriculture urbaine est exploité, il y a donc encore une très grande marge de manœuvre, et on continue de soutenir ce secteur", notamment à travers les Parisculteurs (lire sur AEF info) . Mais "ce n'est qu'un maillon de la chaîne", les "30 hectares d'agriculture urbaine ne suffis[ant] évidemment pas à nous nourrir", poursuit-elle. Elle indique que "c'est aussi un sujet de pédagogie, de lien social", et qu'elle "souhaite en faire un élément de lutte contre la précarité alimentaire", en faisant en sorte que les projets soient avant tout dirigés vers les populations des quartiers dans lesquels ils s'installent, "souvent les quartiers populaires".

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