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Toutes les universités "accueilleront les étudiants qui le souhaitent dans leurs locaux à partir de la rentrée, c’est-à-dire le 8 mars dans la dernière des trois zones", indique Frédérique Vidal, lors d’un débat organisé à l’Assemblée nationale le 2 mars, sur les moyens de remédier aux effets de la crise sur la jeunesse. Elle est également revenue sur la prolongation des stages jusqu’au 31 décembre 2021 et le travail "de long terme" mené avec les associations étudiantes afin d’aboutir à une aide globale d’autonomie qui devrait prendre en compte l’ensemble des dispositifs d’aide aux étudiants.
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Frédérique Vidal à l'Assemblée nationale le 2 mars 2021. Droits réservés - DR
"Peut-être y aura-t-il une 'génération covid', si l’on entend par là une génération qui aura su tirer de cette épreuve une conscience nouvelle des autres et de la planète, mais il n’y aura pas de génération sacrifiée, car c’est la priorité de l’ensemble du gouvernement et des collectivités ; c’est la mienne en particulier s’agissant des étudiants", a assuré Frédérique Vidal lors du débat organisé à l’Assemblée nationale le 2 mars, sur les moyens de remédier aux effets de la crise sur la jeunesse, aux côtés de Sarah El Haïry secrétaire d'État chargée de la jeunesse et de l’engagement. Ce débat intervient plus de deux mois après la remise du rapport de la commission d’enquête pour mesurer et prévenir les effets de la crise Covid sur la jeunesse (lire sur AEF info).
Pas de vaccination pour les étudiants "pour l’instant"
Présentiel. Interrogée sur le retour effectif des étudiants en présentiel, la ministre indique qu’à l’exception de quelques écoles qui ont maintenu tous les enseignements à distance "en accord avec leurs étudiants" – quelques milliers en tout –, toutes les universités "accueilleront les étudiants qui le souhaitent dans leurs locaux à partir de la rentrée, c’est-à-dire le 8 mars dans la dernière des trois zones". Ainsi, "plus de 90 % des étudiants pourront être accueillis dans les établissements ou le sont déjà", estime-t-elle en rappelant les chiffres : en moyenne, 60 % des étudiants font le choix de revenir dans les salles de classe tandis que 40 % "préfèrent rester à distance, pour diverses raisons".
Vaccination. Faut-il vacciner les étudiants pour leur permettre de retrouver une vie sociale ? Frédérique Vidal préfère "pour l’instant" s’en tenir aux recommandations de la Haute Autorité de santé qui ciblent les personnes susceptibles de développer des formes graves du virus. "Nous savons que les vaccins protègent individuellement des complications liées à cette infection et fort heureusement les jeunes développent rarement des formes graves. Ce que nous ne savons pas aujourd’hui, c’est si le vaccin empêche de propager le virus lorsqu’on est infecté." Elle laisse cependant entrouverte la possibilité que les "doctrines sanitaires et de vaccination évoluent" si les données scientifiques évoluent également.
Stages. Comme l’an dernier, les étudiants pourront effectuer leur stage jusqu’au 31 décembre, et ainsi valider leur diplôme, sans avoir à se réinscrire. "Il est difficile en ce moment d’obtenir un stage dans certains secteurs, mais les entreprises s’engagent à accueillir les étudiants quand elles en seront capables, indique Frédérique Vidal. Ce travail de dentelle s’effectue localement, sur le terrain, toutefois nous pouvons lui donner une visibilité nationale." Notamment au travers de la plateforme "Un jeune, une solution" et etudiant.gouv.fr, en complément des plateformes mises en place au niveau régional ou celles des villes telles que Poitiers (avec le dispositif JobTeaser), Strasbourg ou Bordeaux.
Le travail se poursuit sur l’aide globale d’autonomie
Aides sociales. Autre point central, la question de l’accessibilité des aides sociales. Après avoir annoncé d’entrée de jeu que les jeunes "méritent plus et bien mieux qu’un horizon de minima sociaux", la ministre égrène les "solutions pragmatiques et immédiates" mises en œuvre par le gouvernement (aide d'urgence de 500 euros versée sur demande aux étudiants boursiers ou non et qui peut être mensualisée après examen des dossiers, doublement des aides spécifiques gérées par les Crous, assouplissement des règles du service civique, etc.). Frédérique Vidal rappelle également le travail "de long terme" mené actuellement avec les associations étudiantes et qu’elle "espère avoir prochainement l’occasion de présenter" en vue d’aboutir à une aide globale d’autonomie. Celle-ci devra prendre en compte l’ensemble des dispositifs qui accompagnent les étudiants et y donner accès à travers un guichet unique, dans le but d’éviter le non-recours. "Il faut qu’on y associe les collectivités, que nous soyons capables de travailler tous ensemble", déclare la ministre. Tant qu’on ne sera pas tous d’accord pour verser ces aides au pot commun, on sera bloqués."
Ticket RU à 1€. Le ticket RU à 1 euro élargi à tous les étudiants semble, lui, remplir ses objectifs selon la ministre : "Traditionnellement, lorsque toutes les universités sont ouvertes, les restaurants universitaires servent environ 150 000 repas par jour. Actuellement, 100 000 repas sont servis chaque jour alors que les jeunes retournent dans les établissements d’enseignement supérieur à raison d’un jour par semaine en moyenne ; les étudiants qui en bénéficient sont donc beaucoup plus nombreux que ceux qui fréquentent habituellement les restaurants universitaires", estime-t-elle.
Filières médico-sociales. Frédérique Vidal est enfin revenue sur la possibilité de développer l’apprentissage dans les filières médico-sociales notamment pour permettre la progression dans les études des personnes déjà en poste. La demande est "croissante", indique-t-elle, "que l’alternance entre pratique et théorie soit organisée quotidiennement, de façon hebdomadaire ou sur de longues périodes". Le sujet est "ouvert" notamment dans le cadre du Ségur de la santé, et doit être mené conjointement avec les régions qui pilotent les formations sanitaires et sociales. Ce dispositif "complétera les dispositifs que nous avons déjà mis en place, qui permettent par exemple aux infirmières et infirmiers de poursuivre leurs études dans le cadre de masters spécialisés. La question, qui porte aussi sur la nature du contrat – de professionnalisation ou d’apprentissage – est à l’étude avec mon collègue de la Santé", souligne la ministre.
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Sarah Bos,
journaliste