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Moins payées, moins promues, plus à temps partiel… 5 données sur la situation des femmes dans l’Éducation nationale

En ce 8 mars 2021, journée internationale des droits des femmes, AEF info présente 5 indicateurs comparatifs entre les femmes et les hommes dans l’Éducation nationale. Alors qu’elles représentent trois quarts des personnels de l’Éducation nationale, elles sont moins payées que les hommes, plus souvent en temps partiel, font moins d’heures supplémentaires, sont moins promues et moins représentées dans les corps d’encadrement. AEF info a également interrogé Françoise Lantheaume, professeure en sciences de l’éducation, pour analyser les raisons de ces "parcours différenciés".

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Les femmes dans l’Éducation nationale sont moins payées et moins promues que les hommes Unsplash - Photo by Tim Mossholder on Unsplash

Comme dans bien d’autres secteurs, la situation professionnelle des femmes dans l’Éducation nationale est moins bonne que celle des hommes. Pourtant, elles représentent trois quarts des personnels de l’Éducation nationale : 70 % des enseignant(e)s et 77 % des personnels non-enseignant(e)s.

En ce 8 mars 2021, journée internationale des droits des femmes, AEF info propose 5 indicateurs comparatifs tirés du "rapport 2019-2020 de situation comparée relatif à l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes du ministère de l’Éducation nationale, de la Jeunesse et des Sports".

Des salaires moins élevés

Comme l’avait déjà démontré l’état des lieux du ministère sur la rémunération des professeurs (lire sur AEF info), les enseignants gagnent, en moyenne, 13 % de plus que les enseignantes.

Précisément, le salaire brut moyen d’un enseignant du public est de 3 373 euros, celui d’une enseignante de 2 997 euros.

Le constat est similaire chez les non enseignants : les hommes ont un salaire brut moyen de 2 361 euros, les femmes de 1 890 euros.

Davantage de temps partiel

Cette différence de rémunération entre femmes et hommes s’explique par différents facteurs. Parmi eux, la proportion de femmes et d’hommes qui ne travaillent pas à temps complet et, par conséquent, ont une rémunération amputée.

Chez les enseignant(e)s titulaires, en 2019, 11,5 % des femmes du public étaient à temps partiel et 13,5 % des femmes du privé ; chez les hommes, ces chiffres sont respectivement de 3,2 % et 4,8 %.

Cette différence est également visible chez les non-titulaires. Dans le 1er degré, 6,2 % des enseignantes du public sont à temps partiel, 35 % des enseignantes du privé ; chez les hommes, ces taux sont respectivement de 2,2 % et 21,1 %.

Même chose dans le second degré : 25,6 % des enseignantes non titulaires du public sont à temps incomplet et 45,1 % des enseignantes non titulaires du privé, contre 19,7 % des enseignants non titulaires du public et 36,3 % des enseignants non titulaires du privé.

Les enfants, "facteurs déterminants"

 

Dans son étude "L’Europe en éducation en chiffre 2020", la Depp montre que, en France, toutes catégories professionnelles confondues, 15 % des femmes sont employées à temps partiel, contre seulement 5,3 % des hommes.

L’Insee expliquait, en 2017, que, "pour les femmes, le nombre et l’âge des enfants à charge sont des facteurs déterminants du travail à temps partiel. À l’inverse, ces facteurs ont peu d’influence sur le travail à temps partiel masculin. La propension au temps partiel des femmes augmente en effet avec le nombre d’enfants à charge".

Moins d’heures supplémentaires

Autre explication d’une moindre rémunération des femmes dans l’Éducation nationale : un plus faible nombre d’heures supplémentaires (lire sur AEF info).

Alors que 74,2 % des enseignants du second degré public font au moins 1 HSA, ce chiffre est de "seulement" 65,5 % chez les enseignantes. De même, 43,8 % des hommes font au moins 2 HSA et 33,7 % des femmes.

Plus de Tâches domestiques, moins de responsabilités

 

En 2013, la Dares expliquait que "la probabilité pour les femmes, dans tous les secteurs, d’effectuer des heures supplémentaires rémunérées reste significativement inférieure à celle des hommes. De même, la probabilité pour les femmes, lorsqu’elles font des heures supplémentaires, d’en faire plus que la médiane reste inférieure à celle des hommes". Et d’expliquer cela par le fait que "les femmes assurent plus souvent les tâches domestiques et familiales que leur conjoint et qu’elles occupent moins souvent des postes à responsabilités".

Les femmes moins promues

Dans le 1er degré, alors que 16,1 % des hommes ont accédé à la hors classe et 7,7 % à la classe exceptionnelle, ces chiffres sont respectivement, chez les femmes de 11,5 % et 3 %.

Dans le second degré, chez les certifiés, 27,8 % des hommes ont accédé à la hors classe contre 24,4 % des femmes, et 7,1 % des hommes à la classe exceptionnelle contre 5,2 % des femmes.

AEF info a enquêté, l’an dernier, sur la place des femmes dans les postes d’encadrement (voir plus bas) et leur promotion (lire sur AEF info). Christelle Kauffmann, secrétaire académique du SNPDEN-Unsa à Toulouse et autrice d’un mémoire sur l’accès des femmes aux établissements de 4e catégorie exceptionnelle, explique que "les femmes sont lésées sur plusieurs critères : l’accès aux promotions, l’accès à la 5e catégorie, la mobilité et l’évaluation".

Et de poursuivre : "Sous prétexte que le secteur de l’Éducation nationale est très féminisé, on pourrait croire qu’il n’y a pas de problématiques d’égalité hommes-femmes, mais c’est faux". Alors que les femmes réussissent mieux que les hommes le concours d’accès au corps de personnel de direction (elles représentent 62 % des lauréats au concours en 2017), "elles obtiennent de moins bons résultats aux évaluations. Les premiers évaluateurs des chefs d’établissements sont les Dasen et environ 70 % d’entre eux sont des hommes".

Le regard de Françoise Lantheaume, professeure en sciences de l’éducation

 

Interrogée par AEF info, Françoise Lantheaume, professeure des universités en sciences de l’éducation à l’université Lumière Lyon-II et autrice notamment de "La souffrance des enseignants. Une sociologie pragmatique du travail enseignant" (PUF), trouve plusieurs explications aux "parcours différenciés", selon son expression, entre hommes et femmes dans l’Éducation nationale :

"La répartition des rôles dans la sphère domestique joue contre les carrières féminines :

  • interruptions pour cause de grossesses qui, de fait, entravent la progression de carrière
  • plus d’arrêts pour cause de maladie d’enfants, moins de disponibilité pour cause de soin aux enfants
  • plus d’implication, choisie ou contrainte, dans l’aide aux parents âgés à partir de la fin de la quarantaine, et aux petits enfants en fin de carrière.

Aussi, les femmes ont tendance à se mettre au service de la carrière de leur conjoint et trouvent un développement professionnel dans des activités qui sont moins "rentables" en termes de carrière. Ainsi, quand il y a des projets d’évolution de carrière dans un couple d’enseignants c’est plus souvent l’homme qui s’oriente vers de nouvelles formations, nouveaux concours, nouveaux métiers.

Les femmes, de leur côté, s’investissent plus dans la dimension pédagogique quand elles veulent faire évoluer leur engagement professionnel, s’engagent dans de nouveaux projets, éventuellement dans de nouvelles fonctions au sein de leur établissement (tutrice, conseillère pédagogique, par exemple) ou dans leur école.

Puis, les représentations sociales dominantes ont tendance à attribuer plus volontiers aux hommes les qualités d’autorité, de leadership et de gestionnaires, celles-ci étant associées à des façons de faire "masculines". Cela peut jouer lors de la partie audition des concours de recrutement, mais c’est aussi intériorisé par des femmes qui pourraient, si elles étaient incitées et soutenues dans ce sens (congés formation, organisation d’un emploi du temps, de nomination compatibles avec de tels projets, soutien social de type "empowerment", par exemple), envisager occuper des fonctions d’un rang supérieur dans la hiérarchie".

Moins de femmes chez les encadrants

Ainsi, comme AEF info l’analysé l’an dernier (lire sur AEF info), dans l’Éducation nationale, les femmes sont sous-représentées parmi les postes les plus valorisés.

Alors qu’elles représentent 83,7 % des enseignant(e) s du 1er degré et 58,4 % des enseignant(e) s du 2nd degré, 86 % des ASS et 79,6 % des personnels vie scolaire, les femmes représentent seulement la moitié (50,6 %) des personnels d’encadrement.

En outre, concernant la direction d’école, globalement, plus le poste est déchargé, plus la part des femmes diminue. Près de 80 % des femmes directrices d’école n’ont pas de décharge ou ont 1/4 de décharge. Seules 6 % des femmes directrices d’école sont totalement déchargées.

A contrario, 60 % des hommes directeurs d’école n’ont pas de décharge ou ont 1/4 de décharge, et 15 % sont totalement déchargés.

Des demandes sociales et institutionnelles

 

Dans le numéro 497 de la revue de la Société des Agrégés, en juillet 2019, celle-ci a réalisé une enquête sur la place des femmes dans l’enseignement et la recherche. Il en ressortait notamment :

  • pour 63,9 % des femmes interrogées, des carrières ressenties comme différentes de celles des hommes
  • pour plus de deux tiers des femmes entre 35 et 45 ans interrogées, des difficultés spécifiques aux femmes
  • la maternité définie comme un obstacle la carrière
  • une conviction que des revendications s’imposent encore malgré une politique volontariste des ministères ces dernières années.

Les femmes interrogées revendiquaient alors :

  • des demandes sociales pour compenser l’inégalité due à la maternité : augmentation du temps du congé paternel, création de crèches, y compris au sein des établissements
  • des demandes institutionnelles pour rétablir l’équilibre des carrières : contrôle a posteriori du déroulement de carrière, formation spécifique des chefs d’établissement, vigilance portée à la mixité des équipes (recrutement et direction).
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