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Convoqué en urgence, un Conseil commun de la fonction publique se tient le 22 février 2021 pour examiner les textes relatifs à l’ouverture des concours d’accès à certaines écoles de service public. Ces textes (une ordonnance et deux projets de décret) prévoient la création à titre expérimental pour 4 ans de concours d’accès pour les candidats issus de milieu modeste et la suppression de la limitation du nombre de présentations aux concours. Si les principaux syndicats saluent l’orientation de ces textes, ils les jugent insuffisants par rapport aux enjeux d’égalité des chances.
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L'Inet, à Strasbourg. L'Inet fait partie, avec l'ENA, l'EHESP, l'ENSP et l'Enap, des cinq écoles concernées par les concours Talents. Droits réservés - DR - Pascal Bastien
Traduire rapidement en actes la parole présidentielle sur un dossier phare. Une dizaine de jours seulement après les annonces d’Emmanuel Macron à Nantes, lors d’une séquence "égalité des chances", sur l’ouverture de l’accès aux écoles de service public, se tiendra lundi 22 février une séance plénière du CCFP, convoquée en urgence. À l’ordre du jour, trois textes : un projet d’ordonnance et son décret d’application créant un concours "Talents" réservé aux élèves des prépas Talents (ex-CPI) pour cinq écoles de la haute fonction publique (ENA, Inet, ENSP, EHESP et Enap) et un projet de décret prévoyant la suppression du nombre de passages aux concours (lire sur AEF info).
Ces mesures doivent entrer en application à la rentrée 2021. Elles sont complétées par l’augmentation des places dans les futures ex-CPI de 700 à 1 700 et le doublement de l’allocation diversité de 2 000 à 4 000 euros, deux dispositions déjà entérinées dans la loi de finances pour 2021 (lire sur AEF info). Par ailleurs, la DGAFP a publié le 12 février dernier le cahier des charges de l’appel à manifestation d’intérêt pour les nouvelles classes préparatoires "Talents", dont le maillage territorial va être renforcé notamment grâce à au développement de partenariats avec les écoles de service public (dont les IRA), les universités, les CPAG et Ipag et les IEP.
"Effets d’annonce"
Si ces évolutions vont dans le bon sens, les principales organisations syndicales restent sur leur faim, certaines critiquant le procédé. "Nous nous étonnons que ces textes passent en urgence au CCFP alors que dans le même temps un chantier a été ouvert sur l’attractivité de la fonction publique [lire sur AEF info]
"Nos associations soutiennent les propositions avancées qui vont dans le bon sens et contribueront à construire une haute administration plus diversifiée et plus à l’image de notre pays. Nous pensons aussi qu’il faut aller plus loin et également rechercher davantage de diversité professionnelle. Aujourd’hui les élèves de l’ENA et des autres écoles du service public sont encore trop peu nombreux à venir du terrain", estiment dans un communiqué commun diffusé ce 19 février les dirigeants de l’ENA3C, d’Intern’ENA et du French Impact
Estimant que le pays à besoin "d’une majorité de hauts fonctionnaires praticiens pour répondre dès maintenant aux problèmes d’aujourd’hui", les trois associations plaident également pour une évolution de la formation des hauts fonctionnaires "vers une approche plus différenciée, tout en insistant davantage sur la construction d’alliances et de synergies nouvelles entre des porteurs de projet dans les territoires et la haute fonction publique". "De plus, la gestion des affectations et des carrières doit désormais mieux prendre en compte l’expérience et les compétences pour positionner les bons profils sur les bons postes", ajoutent-elles.
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Clarisse Jay,
journaliste